Parole de Dieu chaque jour

Prière de la Sainte Croix
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Prière de la Sainte Croix
Vendredi 15 février


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

Ceci est l'Évangile des pauvres,
la libération des prisonniers,
la vue aux aveugles,
la liberté des opprimés.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Genèse 3,1-8

Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs que le Seigneur Dieu avait faits. Il dit à la femme : « Alors, Dieu vous a vraiment dit : “Vous ne mangerez d’aucun arbre du jardin” ? »
La femme répondit au serpent : « Nous mangeons les fruits des arbres du jardin.
Mais, pour le fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : “Vous n’en mangerez pas, vous n’y toucherez pas, sinon vous mourrez.” »
Le serpent dit à la femme : « Pas du tout ! Vous ne mourrez pas !
Mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. »
La femme s’aperçut que le fruit de l’arbre devait être savoureux, qu’il était agréable à regarder et qu’il était désirable, cet arbre, puisqu’il donnait l’intelligence. Elle prit de son fruit, et en mangea. Elle en donna aussi à son mari, et il en mangea.
Alors leurs yeux à tous deux s’ouvrirent et ils se rendirent compte qu’ils étaient nus. Ils attachèrent les unes aux autres des feuilles de figuier, et ils s’en firent des pagnes.
Ils entendirent la voix du Seigneur Dieu qui se promenait dans le jardin à la brise du jour. L’homme et sa femme allèrent se cacher aux regards du Seigneur Dieu parmi les arbres du jardin.

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Le Fils de l'homme
est venu pour servir.
Que celui qui veut être grand
se fasse le serviteur de tous.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Dieu avait placé l'homme et la femme dans le jardin en leur disant qu'ils pouvaient manger de tous les fruits, excepté de celui de l'arbre qui se trouvait au centre du jardin. Eux, pourtant, n'écoutèrent pas la Parole de Dieu et se laissèrent séduire par une voix étrangère, celle du serpent, autrement dit par la voix du malin. C'est une voix qui s'insinue insidieusement dans notre vie de tous les jours. Elle surgit de notre cœur, en sollicitant notre orgueil ou bien en caressant notre complaisance envers nous-mêmes, l'illusion que tout est à la portée de nos mains ; elle nous entraîne quoi qu'il en soit à nous replier sur nous-mêmes. C'est aussi une voix qui peut venir du dehors, des faux prophètes qui proposent richesse, bien-être, guérison et succès comme objectifs de vie. En réalité, ce sont autant de paroles et de suggestions trompeuses qui nous éloignent du Seigneur. La proposition du tentateur est très simple : il nous souffle de ne pas croire à la voix de Dieu, mais plutôt à d'autres voix. Le tentateur - il en est toujours ainsi - nous incite à l'orgueil et à l'amour pour nous-mêmes, nous pousse à rechercher une grandeur en dehors de Dieu. Le péché originel ou, si l'on veut, la source de tout péché, s'enracine toujours dans ce manque de foi en la Parole de Dieu, dans ce manque d'écoute et surtout dans une confiance en nous et dans notre orgueil. Dans sa Lettre aux Romains, l'apôtre Paul affirme bien que " la foi vient de l'écoute " (10,17). La racine du péché originel consiste dans le fait de ne pas écouter la Parole de Dieu. Souvent, dans la Bible, on condamne le choix de l'homme qui n'écoute que lui-même, suit le malin et se tourne vers les idoles au lieu d'écouter le Seigneur qui lui parle avec tant d'amour et de sagesse. Écouter le tentateur nous fait perdre l'amitié avec Dieu et la solidarité entre nous. Adam et Ève, prétendant tout connaître et pouvoir tout faire par eux-mêmes, se sont retrouvés nus et apeurés. L'orgueil nous conduit à nous priver de l'amitié avec Dieu, nous éloigne de lui et nous rend plus pauvres. Sans le Seigneur, chacun de nous découvre avec tristesse sa misère et sa fragilité, et se retrouve dans l'incapacité de faire quoi que ce soit. Adam et Ève se sont cachés devant Dieu, lui qui n'a pourtant jamais cessé de les aimer et de prendre soin d'eux. Celui qui n'écoute pas la voix de Dieu et ne se fie qu'à lui-même et à ses convictions s'éloigne du Seigneur en provoquant ainsi division et souffrance.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.