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Mémoire de la dernière Cène 2011


 
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Première lecture

Exode 12,1-8.11-14

Yahvé dit à Moïse et à Aaron au pays d'Égypte :
" Ce mois sera pour vous en tête des autres mois, il sera pour vous le premier mois de l'année.
Parlez à toute la communauté d'Israël et dites-lui : Le dix de ce mois, que chacun prenne une tête de petit bétail par famille, une tête de petit bétail par maison.
Si la maison est trop peu nombreuse pour une tête de petit bétail, on s'associera avec son voisin le plus proche de la maison, selon le nombre des personnes. Vous choisirez la tête de petit bétail selon ce que chacun peut manger.
La tête de petit bétail sera un mâle sans tare, âgé d'un an. Vous la choisirez parmi les moutons ou les chèvres.
Vous la garderez jusqu'au quatorzième jour de ce mois, et toute l'assemblée de la communauté d'Israël l'égorgera au crépuscule.
On prendra de son sang et on en mettra sur les deux montants et le linteau des maisons où on le mangera.
Cette nuit-là, on mangera la chair rôtie au feu ; on la mangera avec des azymes et des herbes amères.
C'est ainsi que vous la mangerez : vos reins ceints, vos sandales aux pieds et votre bâton en main. Vous la mangerez en toute hâte, c'est une pâque pour Yahvé.
Cette nuit-là je parcourrai l'Égypte et je frapperai tous les premiers-nés dans le pays d'Égypte, tant hommes que bêtes, et de tous les dieux d'Égypte, je ferai justice, moi Yahvé.
Le sang sera pour vous un signe sur les maisons où vous vous tenez. En voyant ce signe, je passerai outre et vous échapperez au fléau destructeur lorsque je frapperai le pays d'Égypte.
Ce jour-là, vous en ferez mémoire et vous le fêterez comme une fête pour Yahvé, dans vos générations vous la fêterez, c'est un décret perpétuel.
 

Psaume responsorial

 

 

Psaume 115 (116b)

Ant.

J’élèverai la coupe du salut

Je crois et le parlerai,
moi qui ai beaucoup souffert,

moi qui ai dit dans mon trouble :
L’homme n’est que mensonge.

Comment rendrai-je au Seigneur
tout le bien qu’il m’a fait ?

J’élèverai la coupe du salut,
j’invoquerai le nom du Seigneur.

Je tiendrai mes promesses au Seigneur,
oui, devant tout son peuple !

Il en coûte au Seigneur
de voir mourir les siens !

Ne suis-je pas Seigneur ton serviteur,
ton serviteur, le fils de ta servante,
moi, dont tu brisas les chaînes ?

Je t’offrirai le sacrifice d’action de grâce,
j’invoquerai le nom du Seigneur.

je tiendrai mes promesses au Seigneur,
oui, devant tout son peuple,

à l’entrée de la maison du Seigneur,
au milieu de Jérusalem.

 


 

Deuxième lecture

1 Corinthiens 11,23-26

Pour moi, en effet, j'ai reçu du Seigneur ce qu'à mon tour je vous ai transmis : le Seigneur Jésus, la nuit où il était livré, prit du pain
et, après avoir rendu grâce, le rompit et dit : " Ceci est mon corps, qui est pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. "
De même, après le repas, il prit la coupe, en disant : " Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang ; chaque fois que vous en boirez, faites-le en mémoire de moi. "
Chaque fois en effet que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne.
 

Lecture de l'Évangile

Jean 13,1-15

Avant la fête de la Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde vers le Père, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu'à la fin.
Au cours d'un repas, alors que déjà le diable avait mis au cœur de Judas Iscariote, fils de Simon, le dessein de le livrer,
sachant que le Père lui avait tout remis entre les mains et qu'il était venu de Dieu et qu'il s'en allait vers Dieu,
il se lève de table, dépose ses vêtements, et prenant un linge, il s'en ceignit.
Puis il met de l'eau dans un bassin et il commença à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge dont il était ceint.
Il vient donc à Simon-Pierre, qui lui dit : " Seigneur, toi, me laver les pieds ? "
Jésus lui répondit : " Ce que je fais, tu ne le sais pas à présent ; par la suite tu comprendras. "
Pierre lui dit : " Non, tu ne me laveras pas les pieds, jamais ! " Jésus lui répondit : " Si je ne te lave pas, tu n'as pas de part avec moi. "
Simon-Pierre lui dit : " Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! "
Jésus lui dit : " Qui s'est baigné n'a pas besoin de se laver ; il est pur tout entier. Vous aussi, vous êtes purs ; mais pas tous. "
Il connaissait en effet celui qui le livrait ; voilà pourquoi il dit : " Vous n'êtes pas tous purs. "
Quand il leur eut lavé les pieds, qu'il eut repris ses vêtements et se fut remis à table, il leur dit : " Comprenez-vous ce que je vous ai fait ?
Vous m'appelez Maître et Seigneur, et vous dites bien, car je le suis.
Si donc je vous ai lavé les pieds, moi le Seigneur et le Maître, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres.
Car c'est un exemple que je vous ai donné, pour que vous fassiez, vous aussi comme moi j'ai fait pour vous.
 

Homélie

 

«J’ai désiré d’un grand désir manger cette Pâque avec vous avant de souffrir» (Lc 22,15), dit Jésus à ses disciples au début de son dernier repas avant de mourir. En vérité, pour Jésus il s’agit d’un désir qu’il a depuis toujours ; et ce soir-là aussi il veut être au milieu des siens ; ceux d’hier, ceux d’aujourd’hui, y compris nous-mêmes. C’est son dernier jour de vie, son dernier soir, la dernière fois qu’il est avec ses disciples : il les avait choisis, il s’en était occupé, il les avait aimés, il les avait défendus. Jésus n’a que trente-trois ans ; il est au comble de sa vie. Et pourtant, en moins de vingt-quatre heures, il sera mis au sépulcre. Ce soir le Seigneur désire ardemment demeurer avec nous. Et nous ? Désirons-nous lui être proches, au moins un peu? Savons-nous lui offrir un peu de cette compagnie, de cette affection dont notre cœur est capable? Si nous regardons la réalité en face, il faut que nous avouions que, jusqu’ici, c’est lui qui a toujours tout fait pour être proche de nous, pour nous associer à son évangile. Ce soir, le dernier soir de sa vie, Jésus continue, par un suprême élan d’amour, à nous unir définitivement au groupe de ses disciples.
Nous avons entendu des Saintes Ecritures qu’il s’est mis à table avec les Douze, qu’il a pris le pain et qu’il l’a distribué en disant: «Ceci est mon corps qui est pour vous». Il fit de même avec la coupe du vin : «Ceci est mon sang versé pour vous». Ce sont les mêmes mots que nous allons redire tout à l’heure à l’autel, et ce sera le Seigneur lui-même, invitant chacun de nous à se nourrir du pain et du vin consacrés.  On pourrait dire que Jésus a “inventé” l’impossible (n’est-il pas vrai d’ailleurs que l’amour véritable est capable de créer des choses impossibles?) pour demeurer à nos côtés, pour continuer d’être proche des disciple de chaque époque. Et non seulement proche, mais au-dedans de ses disciples: il se fait pour nous une nourriture, la chair de notre chair.  Ce pain et ce vin, ce sont la nourriture descendue du ciel pour nous, les hommes et les femmes qui sommes pèlerins sur les chemins de ce monde. Ce pain et ce vin, ce sont un remède et un soutien pour notre pauvre vie: ils soignent les maladies, ils nous délivrent du péché, ils nous soulagent de l’angoisse et de la tristesse. Et ce n’est pas tout. Ils nous rendent plus semblables à Jésus, ils nous aident à vivre comme il vivait, à désirer ce qu’il désirait. Ce pain et ce vin font jaillir en nous des sentiments de bonté, de service, d’affection, de tendresse, d’amour, de pardon. Les sentiments de Jésus, justement.
Le tableau évangélique du lavement des pieds qui nous a été annoncé ce soir, montre ce que veut dire pour Jésus être du pain brisé et du vin versé pour nous et pour tous. Au cours de la Cène, Jésus se lève de table, dépose ses vêtements et il ceint ses flancs d’un linge pour essuyer, puis il prend de l’eau, il se dirige vers l’un des Douze, il s’agenouille devant lui et lui lave les pieds. Et il fait de même pour chaque disciple, y compris Judas qui va le trahir ; Jésus le sait bien, mais il s’agenouille également devant lui et lui lave les pieds. Pierre est peut-être le dernier de la file. Dès qu’il voit Jésus venir auprès de lui, aussitôt il réagit : «Toi, Seigneur, tu veux me laver les pieds !». Pauvre Pierre, il n’a encore rien compris ! Il n’a pas compris que cette dignité que le monde désire et qu’il cherche anxieusement n’intéresse point Jésus. Il doit le lui expliquer une fois de plus : «Lequel est le plus grand, celui qui est assis à la table ou celui qui sert ? N’est-ce pas celui qui  est assis à la table? Eh bien, moi je suis parmi vous comme celui qui sert» (Lc 22,27). Jésus aime ses disciples, ainsi que chacun de nous, d’un amour sans limites, au sens littéral du terme, vraiment à l’infini. La dignité ne consiste pas pour lui à demeurer debout, droit devant les siens. Sa dignité c’est de les aimer, ses disciples, jusqu’à la fin, d’aller jusqu’à s’agenouiller à leurs pieds. C’est la dernière grande leçon de sa vie: «Comprenez-vous ce que je viens de faire? – dit-il à la fin du lavement -. Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison car vraiment je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous.» (Jn13,12-15).
Le monde nous éduque à rester debout, il nous exhorte tous à tenir tête ainsi. Et si l’espace manque, il justifie les coups de coudes qui éjectent ceux qui nous gênent ou nous dérangent.  L’évangile du Jeudi saint exhorte les disciples à se pencher pour se laver les pieds les uns aux autres. C’est un commandement nouveau. Nous ne le trouvons pas au milieu des hommes. Il ne vient pas de nos traditions, toutes solidement opposées à cela.  Un tel commandement vient de Dieu; c’est un grand don que nous recevons ce soir. Jésus l’a appliqué le premier. Heureux si nous le comprenons!  Dans la sainte Liturgie de ce soir, le lavement des pieds n’est pas qu’un signe, c’est une indication de la voie à suivre: nous laver les pieds les uns les autres, à commencer par les plus faibles, les malades, les plus âgés, les plus pauvres, ceux qui sont sans défense. Le Jeudi saint nous apprend comment vivre et par où commencer à vivre: la vie véritable n’est pas de se tenir debout, raides, figés dans notre orgueil; la vie selon l’évangile c’est de se pencher vers ses frères et sœurs, à partir des plus faibles.  C’est un chemin qui vient du ciel, et c’est pourtant le chemin le plus humain que l’on puisse souhaiter. Nous avons tous besoin d’amitié, d’affection, de compréhension, d’accueil et d’aide. Tous, nous avons besoin de quelqu’un qui se penche sur nous, comme nous avons à notre tour besoin de nous pencher sur nos frères et sœurs. Le Jeudi saint est véritablement un jour humain : le jour de l’amour de Jésus qui descend très bas, jusqu’aux pieds de ses amis. Et tous sont pour lui des amis, y compris celui qui va le livrer. De la part de Jésus, personne n’est un ennemi, pour lui tout est amour. Laver les pieds n’est pas un geste, c’est une manière de vivre.
Une fois le dîner achevé, Jésus s’achemine vers le jardin des Oliviers. A partir de cette heure, non seulement il s’agenouille aux pieds de ses disciples, mais il descend plus bas encore, s’il est possible, afin de montrer son amour. Au jardin des Oliviers, il s’agenouille de nouveau, bien plus, il s’étend par terre et il sue le sang à cause de la douleur et de l’angoisse qu’il éprouve. Laissons-nous entraîner au moins un peu par cet homme qui nous aime d’un amour encore jamais vu sur la terre. Et tandis que nous demeurons devant le sépulcre, disons-lui notre affection, notre amitié. Elles sont bien amers ces mots qu’il a dit aux trois qui étaient avec lui au jardin: «Ainsi, vous n’avez pas eu la force de veiller une heure avec moi» (Mt 26,40) ! Aujourd’hui c’est le Seigneur, plus que nous, à avoir besoin de compagnie et d’affection. Ecoutons sa supplication : «Mon âme est triste à en mourir; demeurez ici et veillez avec moi» (Mt 26,38). Penchons-nous sur lui et ne lui laissons pas manquer la consolation de notre proximité. Seigneur, à cette-heure, ici, nous ne te donnerons pas le baiser de Judas ; mais en pauvres pécheurs que nous sommes, nous nous penchons sur tes pieds et, tels la Madeleine, nous ne cessons de les embrasser affectueusement. 


 



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