Parole de Dieu chaque jour

Le jour du Seigneur
Parole de dieu chaque jour

Le jour du Seigneur

2ème Dimanche de Pâques
Mémoire de saint Stanislas, évêque de Cracovie et martyr (+1071). Il a défendu les pauvres, la dignité de l'homme, et la liberté de l'Église et de l'Evangile.
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Libretto DEL GIORNO
Le jour du Seigneur

Homélie

Le soir du jour de Pâques, les apôtres sont réunis au Cénacle. Jésus a passé toute la journée avec les deux disciples qui rentraient tristement à Emmaüs, leur village. L’Evangile de ce deuxième dimanche de Pâques nous amène au soir de ce jour-là. Alors que toutes les portes sont verrouillées, Jésus entre et reste parmi eux. Il leur avait dit, pendant la dernière Cène : « Je viendrai vers vous. Encore un peu de temps et le monde ne me verra plus. Mais vous, vous verrez que je vis et vous aussi, vous vivrez » (Jn 14, 18-19). Mais ils n’avaient pas compris, et de toute façon, ils ne l’avaient pas cru. Ce soir de Pâques, une nouvelle vision de la mission de Jésus se fait jour en eux. Le Jésus qu’ils ont devant eux est différent, tout en étant le même qu’avant : sur son corps, ils peuvent tous voir les marques des clous et la plaie de la lance, signes que la Résurrection vient tout juste d’avoir lieu. Jésus ressuscité est revenu parmi eux, et il veut leur faire partager sa mission : « De même que le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie ». La mission que Jésus transmet à ses disciples est celle qu’il a reçue lui-même de son Père, et qui consiste à apporter la paix et le pardon au monde. C’est une soirée joyeuse pour les dix disciples : ils ont retrouvé le Seigneur. Les deux disciples d’Emmaüs, rentrés à Jérusalem pendant la nuit, viennent encore ajouter à leur joie. Ce soir-là, Thomas n’est pas là. Thomas est un homme généreux, qui a dit un jour qu’il était prêt à mourir pour Jésus. Mais à l’heure de la Passion, il s’est enfui comme tous les autres. Quand les Dix lui annoncent : « Nous avons vu le Seigneur ! », Thomas refroidit leur enthousiasme en leur répondant : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l’endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, je ne croirai pas ». Il dit d’abord : « Si je ne vois pas ». Puis, jugeant que même ses yeux peuvent le trahir, il y ajoute une preuve encore plus éclatante : mettre le doigt dans la marque des clous et la main dans la plaie de son flanc. Huit jours plus tard, les disciples sont de nouveau réunis, et cette fois Thomas est parmi eux. Les portes sont verrouillées car ils ont tous peur, y compris Thomas : incrédulité et peur vont souvent de pair. Jésus vient. Après le salut de paix, il cherche des yeux Thomas, l’appelle par son nom, et va vers lui : « Avance ton doigt ici – lui dit-il – et vois mes mains ; avance ta main et mets-la dans mon côté ; cesse d’être incrédule, sois croyant ». En voyant les signes de la crucifixion, Thomas confesse sa foi : « Mon Seigneur et mon Dieu ! ». Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans voir ». C’est la dernière béatitude de l’Evangile, celle qui est à la base de la foi de toutes les générations futures qui viendront grossir le groupe des Onze. Dorénavant, la foi ne se basera plus sur ce que les yeux peuvent voir, mais sur l’écoute de l’Evangile, communiqué par les apôtres. Une très ancienne légende veut que la main droite de Thomas soit restée tachée de sang jusqu’à sa mort. Connaissant notre peu de foi, le Seigneur exhorte chacun de nous, comme il le fit pour Thomas, à toucher du doigt les blessures des hommes, à nous pencher sur leurs souffrances et sur leur état d’abandon : le Seigneur prend notre incrédulité et la change en amitié, source de paix. Le chemin de notre béatitude passe par l’écoute de l’Evangile et par la charité.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.