Parole de Dieu chaque jour

Le jour du Seigneur
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Le jour du Seigneur

23ème Dimanche du Temps Ordinaire
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Libretto DEL GIORNO
Le jour du Seigneur

Homélie

Tous les pèlerins qui sont allés en Terre Sainte savent bien que la lecture de l’Evangile en ces lieux facilite la compréhension de nombreuses pages, en raison du cadre plus précis qui leur est conféré. L’Evangile de ce dimanche fait partie de ces pages. L’évangéliste Luc nous y présente le voyage de Jésus vers Jérusalem, et nous pouvons imaginer les routes poussiéreuses et exposées au soleil, traversant parfois un désert pierreux comme celui de la Judée, et conduisant sur la montagne de Sion, destination convoitée de tout juif pieux. Jésus était tout juste sorti de la maison de l’un des chefs des pharisiens, où il avait pris part à un banquet au cours duquel il avait tenu des paroles résolues. Il reprenait son chemin, suivi par de grandes foules. S’étant rendu compte que beaucoup le suivaient, Jésus se « retourna » pour les regarder. Il ne s’agit pas d’un détail, d’un fait divers. Dans le fait de se « retourner », on voit toute la passion de Jésus pour les gens. Combien de fois a-t-il répété à ceux qui le suivaient qu’il n’était pas venu pour lui-même mais pour eux ! Dès lors, Jésus n’avait jamais cessé de se « retourner » vers les foules fatiguées et prostrées de ce monde. Les foules d’hier et d’aujourd’hui, dont nous faisons partie, nous aussi.
Chaque fois que l’Evangile nous est annoncé, en particulier au cours de la liturgie eucharistique du dimanche, se réalise de nouveau cette attitude de Jésus qui se retourne. Sa parole est prononcée pour nous ; elle est proclamée afin qu’elle rejoigne et remue notre cœur. Jésus se retourne sérieusement, comme son amour est sérieux. Il a tellement assumé notre cause qu’il a donné sa vie pour nous. Mais il attend de nous autant de sérieux quand nous le suivons : « Si quelqu'un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple » (v.26). Telles sont les conditions pour suivre Jésus. Il n’y a pas d’autre passage dans l’Evangile qui traite avec autant de sérieux la façon de suivre Jésus. A la différence du passage analogue de l’Evangile de Matthieu (10,37), Luc énumère de façon détaillée les différents degrés de parenté : il semble ne vouloir exclure personne. Tous sont concernés par le verbe déconcertant : « préférer ». Pour être mes disciples, dit Jésus, il ne suffit pas de marcher physiquement derrière moi, et de faire quelque sacrifice. Il faut rompre de façon nette tous les liens avec le passé, au point de le « préférer » à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie ! Nul doute qu’il s’agit de paroles dures à première vue, au point qu’il paraît impossible qu’elles viennent de la bouche de Jésus. Pourtant, elles sont là, claires et sans ambiguïtés.
Il est certainement juste d’affirmer que ce sont des expressions à resituer dans le contexte linguistique sémitique, dans lequel la notion de comparatif relatif n’existe pas. C’est la raison pour laquelle l’essence de la phrase : « aimer moins… que » devient presque automatiquement « me préférer à ». Voilà l’interprétation habituelle de ce passage. Toutefois, il ne faut pas neutraliser trop vite le verbe « préférer ». Ce qu’exige Jésus est et reste extrêmement dur en soi. Une interprétation simplement éthique de la parole (refus du commandement de l’amour, ou critique à l’égard du quatrième commandement du Décalogue, sur le respect dû aux parents) passerait à côté de l’essence de cette exigence évangélique. Jésus et le Royaume de Dieu requièrent l’annulation de tous les schémas de vie valables jusqu’alors, pour en créer de nouveaux. Les nouveaux rapports, y compris au sein de la famille, doivent renaître à partir du choix radical de Jésus. Celui qui voudrait aimer Jésus à l’égal d’autres sujets n’aimera sérieusement aucun des deux. Le choix radical pour le Seigneur constitue donc la substance de ce passage évangélique. Le verset suivant l’indique clairement : « Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher derrière moi, ne peut pas être mon disciple » (v.27). Jésus prononce ses paroles alors qu’il est en route vers Jérusalem, là où précisément l’attend la croix.
« Marcher derrière Jésus » signifie participer à son destin, être un avec lui. Ce n’est pas une chose facile, ni de peu de prix. Entreprenant ce chemin, il est nécessaire de réfléchir avec soin et d’évaluer ses choix personnels. Jésus explique cette idée avec deux exemples tirés de la vie quotidienne. L’homme, qui veut bâtir une tour, calcule avec précision si ses ressources financières sont suffisantes pour achever son projet. De même, un roi, avant de partir en guerre, vérifie s’il pourra vaincre l’ennemi avec ses hommes ; autrement, il négocie les conditions de la paix, avant qu’il ne soit trop tard. Il ne s’agit absolument pas ici de faire des calculs, comme si ça pouvait être une alternative à suivre le Seigneur. Bien au contraire, Jésus conclut en disant : « De même, celui d'entre vous qui ne renonce pas à tous ses biens ne peut pas être mon disciple » (v.33). Il semble que le seul calcul à faire soit précisément celui de renoncer à tout pour choisir Jésus, et être au nombre de ses disciples. Ce n’est pas un fait banal : c’est la chose la plus sérieuse de notre vie.

PAROLE DE DIEU CHAQUE JOUR : LE CALENDRIER

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.

PAROLE DE DIEU CHAQUE JOUR : LE CALENDRIER