Parole de Dieu chaque jour

Le jour du Seigneur
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Le jour du Seigneur

4ème Dimanche de l'Avent Lire plus

Libretto DEL GIORNO
Le jour du Seigneur

Homélie

La liturgie d’aujourd’hui nous accompagne jusqu’au seuil de Noël, comme pour nous détourner des distractions et des soucis autres qui empêchent la rencontre avec Jésus. L’Église veut que ce Noël soit plein de sens et de joie pour chacun de nous. Alors que nous nous préparons à vivre la sainte nuit, elle nous présente Joseph, un homme comme tant d’autres, charpentier d’un petit village de Galilée. Ni lui, ni son village, ni la Galilée ne comptaient aux yeux de la société de ce temps-là. Cette région reculée n’avait pas bonne réputation. Joseph menait sa vie d’artisan et pensait à son avenir. Il rêvait d’un avenir normal, avec une famille et un travail digne. Il avait pris pour épouse une jeune fille du village, Marie, et attendait patiemment que son rêve se réalise. Mais voilà qu’un jour, ce rêve se brise. Marie se retrouve enceinte mystérieusement. Que s’est-il passé ? On peut supposer qu’il y a eu adultère. Selon les préceptes judaïques de ce temps-là, la répudiation est de rigueur. Joseph, en sa qualité de mari trahi, devrait répudier Marie, avec toutes les conséquences civiles et pénales qui en résulteraient pour elle. Elle deviendrait alors aux yeux de tous une femme adultère, rejetée et chassée par sa famille et par tous les habitants de Nazareth.
Joseph, qui est un homme juste, décide de la répudier en secret pour ne pas l’exposer à cette situation critique. Quoique jeune, il est compatissant et sage. Dans tous les cas, son rêve est brisé. Il ne lui reste plus qu’à réfléchir à cette expérience amère. Nous pouvons imaginer son drame et le cours de ses pensées. Mais Dieu ne le laisse pas seul avec ses préoccupations. Alors qu’il s’interroge avec tristesse et désillusion, Joseph fait un rêve. « L’ange du Seigneur lui apparut en songe », dit l’évangéliste. Cette fois, ce n’est plus le rêve de la vie de charpentier qu’il avait programmée, mais un rêve bien plus grand : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle mettra au monde un fils auquel tu donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire « le Seigneur sauve »), car c’est lui qui sauvera son peuple des péchés ».
C’est l’Évangile de Noël. C’est aussi en quelque sorte le « rêve » de Noël : un enfant va racheter les péchés du monde ; un enfant va délivrer le monde de tous les esclavages. Joseph, simple charpentier d’un village reculé de l’Empire romain, est projeté dans un horizon bien plus vaste, l’horizon de Noël. Non plus dans son rêve personnel, mais dans le grand rêve du Seigneur, le rêve sans limite de l’Évangile. En se réveillant, Joseph fait ce que l’ange lui a ordonné : il prend Marie chez lui. Joseph, l’humble charpentier, vient aujourd’hui nous exhorter à écouter l’Évangile, à accueillir le rêve contenu dans la parole de l’ange. Joseph ne fait pas partie des acteurs importants de l’Évangile. Pourtant, il a pris part à la grandeur et à la joie de cette nuit : il a pris Marie et l’enfant chez lui. À chacun de nous, il est demandé de prendre l’Évangile chez nous en renonçant à l’égocentrisme banal de nos rêves personnels, de nos aspirations banales. À Noël, il faut rêver en grand. Car si petits et insignifiants que nous soyons, nous pouvons prendre part au grand dessein d’amour que Dieu a sur les hommes. Avec Joseph, nous avançons vers la nuit sainte où nous accueillerons le Seigneur, afin de marcher avec lui sur les chemins des hommes.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.