Parole de Dieu chaque jour

Fête de Marie Mère de Dieu
Parole de dieu chaque jour

Fête de Marie Mère de Dieu

Fête de Marie, Mère de Dieu
Prière pour la paix dans le monde et pour la fin de toutes les guerres
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Libretto DEL GIORNO
Fête de Marie Mère de Dieu

Homélie

La liturgie de ce jour nous invite à tourner les yeux vers Marie, à la fêter et la vénérer en sa qualité de Mère de Dieu. Sept jours ont passés depuis qu’à Noël nous avons contemplé Jésus nouveau-né, et en lui tous les petits et les faibles de ce monde. Aujourd’hui, l’Église se tourne vers sa mère. Mais lorsqu’elle la regarde, elle ne la trouve jamais seule. En arrivant à Bethléem, les bergers « découvrirent Marie et Joseph avec le nouveau-né, couché dans une mangeoire ». Il est beau d’imaginer l’enfant Jésus non plus couché dans une mangeoire, mais dans les bras de Marie. Comme elle l’a présenté à ces humbles bergers, elle le présente à ses disciples de tous les temps. Marie tenant l’Enfant Jésus sur ses genoux ou dans ses bras est une représentation émouvante et pleine de douceur du mystère de l’Incarnation.
Dans la tradition de l’Église d’Orient, le rapport entre cette mère et son fils est si étroit que Marie n’est presque jamais représentée sans Jésus. Elle vit pour lui. Sa mission était de lui donner le jour et de le présenter au monde. L’icône de Marie tenant tendrement dans ses bras le Seigneur et le présentant au monde nous indique la tâche de l’Église et de chaque croyant : prendre le Seigneur dans nos bras avec tendresse et le montrer au monde. Comme les bergers quittant la grotte en rendant grâce à Dieu, nous aussi, en sortant de cette célébration liturgique, allons avec le même enthousiasme vers la nouvelle année qui va commencer. Quelle grande consolation ce serait, si on pouvait dire aujourd’hui encore : « Tout le monde s’étonnait de ce qu’ils racontaient ». Mais hélas, il faut bien autre chose pour étonner les habitants de nos villes ! Et nous devrions peut-être nous demander aussi s’il existe encore des « bergers » capables de communiquer aux habitants de nos villes la joie qu’ils ont ressentie en rencontrant cet Enfant.
Une tradition bien consolidée veut que le Jour de l’An, l’Église se rassemble en prière pour invoquer la paix. Dans son message du 1er janvier, le pape appelle les fidèles et les hommes de bonne volonté à emprunter le chemin de la justice et de la paix. Nous savons que la paix est un don du ciel, fruit de l’Esprit d’amour à l’oeuvre dans le coeur des hommes. Que vienne donc l’Esprit du Seigneur ! Qu’il change le coeur endurci des hommes afin qu’ils soient capables de s’attendrir devant la faiblesse de cet Enfant nouveau-né ; qu’il change le coeur de nos villes et de nos nations, pour que s’éloignent la haine, la jalousie, la médisance, la violence, l’indifférence, et que grandisse la solidarité ; qu’il transforme le cœur de notre pays, pour qu’il ne se laisse plus guider par l’individualisme, les groupes de pression et le crime organisé ; qu’il éclaire nos esprits, pour que se répande le pardon, la miséricorde et le sens du bien commun ; qu’il change le coeur des nations et des peuples en guerre, pour que les esprits violents déposent les armes, et que les artisans de paix se multiplient ; qu’il change le coeur des pays riches, pour qu’ils cessent d’être aveugles aux besoins des pays pauvres et s’émulent plutôt dans la générosité ; qu’il change le coeur des pays et des peuples pauvres, pour qu’ils renoncent à emprunter les chemins de la violence et qu’ils suivent ceux du développement ; qu’il change le coeur de chaque homme et de chaque femme, en lui faisant redécouvrir le visage de l’unique Dieu, Père de tous les hommes.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.