Parole de Dieu chaque jour

Le jour du Seigneur
Parole de dieu chaque jour

Le jour du Seigneur

2ème Dimanche après Noël
Mémoire des saints Basile le Grand (330-379), évêque de Césarée et père du monachisme d'Orient, et Grégoire de Naziance (330-389), Docteur de l'Église et patriarche de Constantinople
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Libretto DEL GIORNO
Le jour du Seigneur

Homélie

Jésus est venu au monde comme n’importe quel enfant, et pourtant cette naissance représente l’événement le plus extraordinaire et incroyable : Dieu a gardé son amour pour nous et pour le monde, il l’a même accru. Il nous a aimés dans la création, et il nous a aimés de façon encore plus radicale dans la rédemption. C’est un mouvement de descente, d’abaissement total vers nous. Dieu se dépouille de lui-même pour être auprès de nous. Comme notre vie changerait si seulement nous arrivions à concevoir, ne serait-ce qu’un peu, un tel amour ! Le Livre de la Sagesse et l’évangile de Jean, bien que dans une perspective et avec un accent différents, décrivent cette mystérieuse sortie de Dieu hors de lui-même pour aller à la rencontre des hommes. La Sagesse, qui est « issue de la bouche du Très-Haut » et qui soutient toutes choses, annonce le prologue de Jean : « Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était auprès de Dieu... Par lui tout s’est fait et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui ». Dans la plénitude de l’éternité de Dieu, la parole divine a résonné, créatrice du monde et révélatrice du grand amour qu’il porte aux hommes. Ce fut le moment de la Création, la première étape du voyage de Dieu hors de lui-même. Toute la création témoigne de l’amour du Seigneur : « Les cieux proclament la gloire de Dieu, le firmament raconte l’ouvrage de ses mains. Le jour au jour en livre le secret, et la nuit à la nuit en donne connaissance », dit le Psaume 19. Ce voyage continue, nous dit ce texte sapientiel. La Sagesse reçoit un ordre : « En Jacob établis ta demeure, en Israël reçois ton patrimoine… Et c’est ainsi qu’en Sion je me suis fixée. Dans la ville bien-aimée, il m’a fait reposer ». La petite ville de Sion et l’humble tribu de Jacob deviennent la demeure de Dieu sur terre. L’image de la tente, qui renvoie au Temple de Jérusalem, est celle que Jean utilisera pour décrire la descente décisive et définitive de Dieu parmi les hommes, une descente que Paul explique en ces termes dans la lettre aux Hébreux : « Souvent dans le passé Dieu a parlé à nos pères par les prophètes sous des formes fragmentaires et variées ; mais dans les derniers temps, dans ces jours où nous sommes, il nous a parlé par ce Fils » (He 1,1-2). Le Verbe qui était auprès de Dieu est entré dans notre histoire, en revêtant notre « chair » et en vivant nos jours. Et il l’a fait par amour pour nous.
Pourquoi ce voyage de Dieu vers nous? On pourrait répondre que Dieu a une grande ambition pour les hommes : il les veut saints et immaculés. Du reste, comme le dit Paul, le Père « nous a choisis avant la création du monde, pour que nous soyons, dans l’amour, saints et irréprochables sous son regard ». C’est un choix ambitieux, qui n’a rien de banal ni de modeste, antérieur à nous et qui ne dépend pas de nos mérites. En pensant Jésus, pourrions-nous dire, Dieu le Père nous a pensés aussi, nous les hommes. Il voulait que nous soyons, comme lui, « saints et irréprochables ». Notons qu’il ne s’agit pas seulement de bonté morale, comme s’il voulait que les hommes et des femmes se conduisent correctement et honnêtement. L’homme nouveau dont Paul nous parle est entièrement différent d’Adam, le vieil homme qui ne comptait que sur lui-même et sur ses forces, au point de croire qu’il pouvait se passer de Dieu. Devenir « saints et irréprochables » veut dire avant tout « être les enfants de Dieu », compter sur Dieu et pas sur nous-mêmes, vivre de Dieu et de sa volonté et pas de nos coups de tête. Être les enfants de Dieu, comme Jésus.
Noël, au sens le plus vrai du terme, implique une renaissance : nous redevenons les enfants de Dieu, et nous nous sentons profondément tels. « Mais comment renaître quand on est déjà vieux ? », nous demandons-nous avec Nicodème. La réponse est simple : en écoutant l’Évangile ! Dans la nuit de Noël et en ce dimanche, nous avons lu la première page de l’Évangile, celle qui raconte la naissance de Jésus. En partant de là, nous pouvons commencer à réécrire notre vie. Et nous grandirons, jour après jour, comme grandissait l’Enfant Jésus, en méditant chaque jour sur le petit livre de l’Évangile et en nous efforçant de le mettre en pratique. À Noël, le Verbe s’est fait chair. L’Évangile doit devenir notre vie, notre chair, chaque jour de notre vie. Dans la nouvelle année qui vient, chaque dimanche, le Seigneur nous offrira l’évangile de la liturgie. N’ayons pas peur de l’accueillir ! Il ne nous prendra pas notre vie, nos affections, notre joie. Bien au contraire, il donnera à ceux qui l’accueillent l’amour, la paix et la joie.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.