Parole de Dieu chaque jour

Fête du Cœur très Sacré de Jésus
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Libretto DEL GIORNO
Fête du Cœur très Sacré de Jésus

Homélie

Aujourd’hui, l’Eglise célèbre le Cœur Sacré de Jésus. Tout en étant une mémoire liturgique plutôt récente, elle plonge ses racines dans le cœur même du christianisme. La préface de la Liturgie, comme pour nous en dévoiler la signification profonde, nous invite à contempler le mystère de l’amour de Jésus: «Quand il fut élevé sur la croix, il s’est lui-même offert pour nous; et de son côté transpercé, laissant jaillir le sang et l’eau, il fit naître les sacrements de l’Eglise, pour que tous les hommes, attirés vers son Cœur, viennent puiser la joie aux sources vives du salut». La Liturgie chante le Cœur de Jésus en tant que source du salut. Oui, c’est de ce cœur de chair qui ne s’est épargné en rien, qui a tout donné de lui, jusqu’à la dernière goutte de sang, afin de nous tirer de l’esclavage du mauvais, c’est de ce cœur que continue de jaillir sans cesse l’amour, tout au long des siècles. Cette mémoire liturgique est une invitation adressée à nous tous, afin que nous tournions notre attention vers le mystère de ce Cœur, un cœur de chair et non de pierre comme le sont souvent les nôtres. La vie publique de Jésus a pris naissance de la compassion et de l’émotion de ce Cœur. Matthieu (9,36) écrit que Jésus, en parcourant les villes et les villages de la Galilée, «eut pitié des foules» qui accouraient vers lui «parce qu’elles étaient fatiguées et abattues comme des brebis sans berger». Et il se mit à les rassembler et à les soigner. Avec Jésus, était enfin arrivé ce bon berger dont parlait le prophète Ezéchiel: «Maintenant, j’irai moi-même à la recherche de mes brebis et je veillerais sur elles. Comme un berger veille sur les brebis de son troupeau quand elles sont dispersées, ainsi je veillerai sur mes brebis et j’irais les délivrer dans tous les endroits où elles ont été dispersées... Je les ramènerais chez elles ; je les ferai paître sur les montagnes d’Israël, dans les vallées, dans les endroits les meilleurs» (34,11-13). L’évangéliste Luc, dans le passage qui vient d’être proclamé, semble donner suite aux paroles du prophète et nous montrer jusqu’où va l’amour de ce bon berger, aimant ses brebis au point d’être disposé à donner sa propre vie pour elles. Il les aime une par une, et non pas en vrac. En effet il connaît la voix de chacune : son nom, son histoire, ses besoins. Et il a mis en chacune toute son affection et toute son espérance. Dans une société de masse comme la nôtre, où il est facile d’être oublié, de disparaître dans l’anonymat, c’est une véritable bonne nouvelle que d’entendre que chacun de nous est connu par son nom du Seigneur et n’est jamais oublié de lui. C’est plutôt nous qui nous éloignons de lui ou nous enfuyons loin de son affection, en risquant de nous égarer dans les tristes méandres de ce monde. Eh bien, ce bon berger laisse se quatre-vingt-dix-neuf brebis au bercail pour venir nous chercher. «La brebis perdue, je la chercherai, l’égarée, je la ramènerais. – écrivait déjà le prophète Ezéchiel dans sa préfiguration du bon berger – Celle qui est blessée je la soignerai. Celle qui est faible, je lui rendrai des forces. Celle qui est grasse et vigoureuse, je la garderai» (34,16). Jésus n’abandonne à son destin aucune de ses brebis. Toujours, il les rassemble et les garde. Et ce n’est pas une fois, mais souvent qu’il a dû laisser les quatre-vingt-dix-neuf autres brebis pour courir après nous, pour nous ramasser, nous mettre sur ses épaules et nous ramener au bercail. Que de fois - pourrions-nous chanter avec cette hymne ancienne qu’est le Dies irae - «quaerens me, sedisti lassus?» («Que de fois Seigneur ne t’es-tu pas assis, fatigué à force de courir après moi?»). Le Cœur de Jésus, son amour pour nous, ne connaît aucune limite, jusqu’à en être totalement incompréhensible pour la logique humaine. L’apôtre Paul exprime bien l’infini de cet amour: «Accepter de mourir pour un homme juste c’est déjà difficile; peut-être donnerai-on sa vie pour un homme de bien. Or la preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ est mort pour nous, alors que nous étions encore pécheurs» (Rm 5,7-8). Voici le Cœur que nous montre la Liturgie de ce jour. C’est le Cœur de Jésus qui ne cesse de battre pour nous et pour l’humanité entière. Et on pourrait dire que, non seulement il nous porte sur ses épaules, mais encore il répand son amour dans nos cœurs, où, si nous voulons, qu’il nous donne son propre Cœur, ainsi que l’écrit l’apôtre Paul: «L’amour de Dieu a été répandu en nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné» (Rm 5,5).

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.