Parole de Dieu chaque jour

Le jour du Seigneur
Parole de dieu chaque jour

Le jour du Seigneur

XXIIe Dimanche du Temps Ordinaire
Pour les musulmans, c'est la fête du sacrifice (Aït al-Adha).
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Libretto DEL GIORNO
Le jour du Seigneur

Homélie

L’Évangile écrit que dix femmes attendent l’arrivée de l’époux. Cinq d’entre elles sont sottes et les autres sont sages. La sagesse, selon le récit, consiste dans le fait de prendre avec soi non seulement la lampe avec sa dose ordinaire d’huile mais aussi une réserve d’huile. Les cinq sottes, sûres d’elles, pensaient avoir tout prévu. Or l’époux est en retard et n’arrive qu’en pleine nuit. Évidemment, rien n’est plus facile pour les dix jeunes femmes que de se laisser aller au sommeil. En effet, il est facile de s’endormir sur ses habitudes et sur ses sécurités. Il est facile de se laisser vaincre par la douce torpeur de l’amour de soi-même. Il convient de remarquer que toutes s’endorment. Là n’est pas la distinction ; il n’y a pas des héros qui veillent d’un côté, et des lâches qui s’endorment de l’autre. Toutes et tous, même les meilleurs, se laissent surprendre par le sommeil. Ces dix femmes nous représentent donc nous tous, qui sommes refermés sur une conception avare et somnolente de la vie, sans grands rêves ni idéaux. Du reste, l’important est d’avoir la tranquillité, de ne pas avoir d’ennuis, de problèmes, de tracas. En effet, nous nous angoissons surtout pour nos affaires ; nous nous fatiguons et nous obstinons à nous défendre nous-mêmes. Telle est la nuit d’une vie grise, toujours semblable à elle-même, sans éclats de lumière, sans étoiles ; c’est le nuit d’un égoïsme diffus qui naît des profondeurs du cœur de chacun, sage ou sot, peu importe.
Mais dans cette nuit s’élève à l’improviste le cri qui annonce l’arrivée de l’époux. Qu’est-ce que ce cri ? C’est le cri qui monte des terres lointaines des pays pauvres, c’est le cri qui vient des peuples en guerre, c’est le cri des personnes âgées seules qui implorent de la compagnie, c’est le cri des pauvres toujours plus nombreux et abandonnés, c’est le cri de la personne qui s’enfonce dans l’angoisse ; et c’est le cri de l’Évangile et de la prédication dominicale. Eh bien, devant ces cris, on se réveille en sursaut, mais si l’on n’a pas la réserve d’huile, toutes les excuses sont bonnes pour ne pas répondre. Et la réserve d’huile, c’est la Parole de Dieu écoutée et conservée dans son cœur. Elle nous réveille à l’amour. Si nous n’avons pas l’Évangile dans notre cœur, nous ne saurons pas répondre au cri des pauvres ni entrer dans une vie pleine de sens. Nous vivons à une époque où l’obscurité semble se faire de plus en plus grande et épaisse. Il y a besoin que les lumières se remettent à resplendir, que tous, petits et grands, jeunes et âgés, allument leur petite flamme pour vaincre la nuit d’une vie avare et bien souvent triste. Aujourd’hui, nous avons besoin d’un supplément d’huile, d’une réserve d’amour et de générosité afin que nombreux soient ceux qui entrent dans la salle de l’époux pour faire la fête.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.