Parole de Dieu chaque jour

Prière pour les malades
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Prière pour les malades
Lundi 5 mars


Lecture de la Parole de Dieu

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Ceci est l'Évangile des pauvres
la libération des prisonniers
la vue aux aveugles
la liberté des opprimés.

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

1 Timothée 1,1-7

Paul, apôtre du Christ Jésus selon l'ordre de Dieu notre Sauveur et du Christ Jésus, notre espérance,

à Timothée, mon véritable enfant dans la foi : grâce, miséricorde, paix, de par Dieu le Père et le Christ Jésus notre Seigneur.

Ainsi donc, en partant pour la Macédoine, je t'ai prié de demeurer à Éphèse, pour enjoindre à certains de cesser d'enseigner des doctrines étrangères

et de s'attacher à des fables et à des généalogies sans fin, plus propres à soulever de vains problèmes qu'à servir le dessein de Dieu fondé sur la foi.

Cette injonction ne vise qu'à promouvoir la charité qui procède d'un cœur pur, d'une bonne conscience et d'une foi sans détours.

Pour avoir dévié de cette ligne, certains se sont fourvoyés en un creux verbiage ;

ils ont la prétention d'être des docteurs de la Loi, alors qu'ils ne savent ni ce qu'ils disent, ni de quoi ils se font les champions.

 

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Le Fils de l'homme
est venu pour servir.
Que celui qui veut être grand
se fasse le serviteur de tous.

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Après son premier emprisonnement à Rome (61-63), pendant un voyage missionnaire, Paul avait laissé Timothée à Éphèse avec le mandat d’être son vicaire et le chef de cette communauté chrétienne. Lui-même avait vécu là pendant trois années, de 54 à 57, (Ac 19) ; puis, au moment de saluer les anciens, lors de son voyage à Jérusalem, il les avait exhortés à la vigilance (Ac 20,31). A cette occasion déjà, il prévoyait : « Après mon départ...du milieu même de vous se lèveront des hommes tenant des discours pervers dans le but d’entraîner les disciples à leur suite » (Ac 20,29-30). Il avait donc recommandé à Timothée de prendre fermement position contre ceux qui affirmaient des opinions éloignées de l’Évangile. Cette lettre, bien qu’elle soit adressée à Timothée, est en fait destinée à la communauté toute entière qui, à cause des faux maîtres, risque de s’éloigner du « dessein de Dieu ». Paul, s’appelant à son autorité apostolique, demande à tous d’écouter Timothée comme s’il s’agissait de lui-même. Non seulement parce qu’il est réellement uni à lui, ainsi qu’il l’écrit aux Philippiens : « Je n’ai vraiment personne qui saura comme lui s’intéresser d’un cœur sincère à votre situation : tous recherchent leurs propres intérêts, non ceux de Jésus Christ. Mais lui, vous savez qu’il a fait ses preuves : c’est comme un fils auprès de son père qu’il a servi avec moi la cause de l’Évangile » (2, 20-22). Mais surtout parce que, de par son lien avec l’apôtre, il les rattache à « Dieu notre Sauveur » et au « Christ Jésus, notre espérance ». Paul clarifie ainsi le sens de l’autorité dans une communauté chrétienne. Celui qui conduit la communauté a pour tâche de servir, au nom de Dieu, l’unité entre tous dans la conservation de l’Évangile de l’amour, afin qu’il soit communiqué à chacun. C’est pourquoi, Timothée doit s’opposer à ceux qui répandent « des fables et des généalogies sans fin », au milieu de la communauté des croyants. De cette manière, en effet, on se perd en « de vains problèmes », s’écartant du « dessein de Dieu fondé sur la foi ». Paul ajoute que « cette injonction ne vise qu’à promouvoir l’agapè (la charité) » ce qui coïncide avec la mission même de la communauté chrétienne tout entière, au cours des siècles. Il est évident que l’apparition de ressentiments et la diffusion de disputes rendent difficile la communion entre frères, tout autant que la mission communautaire. L’Évangile a été communiqué à des frères et sœurs dans une communauté, afin que l’amour de Dieu augmente entre tous. Cet amour - l’agapè - ne vient pas d’aptitudes humaines, ne fait pas partie du patrimoine naturel des humains, mais c’est un don que l’on reçoit de Dieu même. L’agapè, en effet, est un amour qui ne connaît pas de limites, qui ne prétend pas de retour, un amour totalement gratuit. Lorsque l’apôtre écrit que l’agapè « procède d’un cœur pur, d’une bonne conscience et d’une foi sans détours », il entend avant tout clarifier qu’il s’agit de cet amour que Dieu répand dans nos cœurs par son Esprit. Aux Corinthiens, il écrivait que sans l’agapè, sans cet amour gratuit, nous sommes « airain qui sonne ou cymbale qui retentit » (1 Co 13, 1). Ce qui ne manque jamais d’arriver, chaque fois que nous oublions d’être des disciples et que nous nous posons en « docteurs de la loi », pour faire nos propres intérêts au lieu de ceux du Christ. L’orgueil et l’assurance, voilà des vers qui rongent la vie des communautés, puisqu’ils menacent son cœur même : l’amour.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.