Parole de Dieu chaque jour

Prière pour l'Eglise
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Prière pour l'Eglise
Jeudi 10 mai


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

Je suis le Bon Pasteur,
mes brebis entendent ma voix.
Elles deviendront un seul troupeau
et un seul enclos.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Galates 5,13-26

Vous en effet, mes frères, vous avez été appelés à la liberté ; seulement, que cette liberté ne se tourne pas en prétexte pour la chair ; mais par la charité mettez-vous au service les uns des autres.

Car une seule formule contient toute la Loi en sa plénitude : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.

Mais si vous vous mordez et vous vous dévorez les uns les autres, prenez garde que vous allez vous entre-détruire.

Or je dis : laissez-vous mener par l'Esprit et vous ne risquerez pas de satisfaire la convoitise charnelle.

Car la chair convoite contre l'esprit, et l'esprit contre la chair ; il y a entre eux antagonisme, si bien que vous ne faites pas ce que vous voudriez.

Mais si l'Esprit vous anime, vous n'êtes pas sous la Loi.

Or on sait bien tout ce que produit la chair : fornication, impureté, débauche,

idolâtrie, magie, haines, discorde, jalousie, emportements, disputes, dissensions, scissions,

sentiments d'envie, orgies, ripailles et choses semblables - et je vous préviens, comme je l'ai déjà fait, que ceux qui commettent ces fautes-là n'hériteront pas du Royaume de Dieu.

- Mais le fruit de l'Esprit est charité, joie, paix, longanimité, serviabilité, bonté, confiance dans les autres,

douceur, maîtrise de soi : contre de telles choses il n'y a pas de loi.

Or ceux qui appartiennent au Christ Jésus ont crucifié la chair avec ses passions et ses convoitises.

Puisque l'Esprit est notre vie, que l'Esprit nous fasse agir.

Ne cherchons pas la vaine gloire, en nous provoquant les uns les autres, en nous enviant mutuellement.

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Je vous donne un commandement nouveau:
aimez-vous les uns les autres.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Les chrétiens sont « appelés à la liberté », écrit Paul. Cet appel de Dieu les a arrachés au monde mauvais (1, 4) pour les transporter dans la nouvelle création (6, 15). Mais la liberté, si elle est mal comprise, peut se tourner en un prétexte pour la chair. C’est la tentation de ceux qui veulent s’imposer aux autres, de ceux qui veulent que tout se rapporte à eux. Paul affirme au contraire que la liberté nous est donnée pour nous mettre au service les uns des autres : « Mais par la charité mettez-vous au service les uns des autres ». La liberté est donnée « pour aimer ». L’amour est la seule loi du chrétien. Bien plus, l’apôtre écrit avec une incroyable clarté : « Car une seule formule contient toute la Loi en sa plénitude : Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (5, 14). Paul exhorte donc les chrétiens de la Galatie à ne pas « s’entre-détruire ». Les disputes conduisent en effet à l’autodestruction et à la destruction de la communauté. La seule voie pour demeurer dans la liberté est précisément l’amour. Cela signifie se laisser « mener par l’Esprit » et s’éloigner de la « convoitise charnelle » (5, 16-18), c’est-à-dire des instincts égocentriques qui poussent à se replier sur soi-même. Celui qui se laisse guider par l’amour pour soi finit par en être l’esclave et donc par faire même ce qu’il ne voudrait pas faire. Paul énumère à titre d’exemple quinze vices parmi les œuvres de la chair : « fornication, impureté, débauche, idolâtrie, magie, haines, discorde, jalousie, emportements, disputes, dissensions, scissions, sentiments d’envie, orgies, ripailles et choses semblables ». Ces œuvres excluent du Royaume de Dieu car elles s’opposent à l’amour. A l’inverse, « le fruit de l’Esprit est charité, joie, paix, longanimité, serviabilité, bonté, confiance dans les autres, douceur, maîtrise de soi ». Entre les œuvres de la chair et le « fruit de l’Esprit », on trouve la même opposition qui existe entre les ténèbres et la lumière, entre le chaos et l’ordre, entre la multiplicité et l’unité. Aussi est-il impossible d’accorder les deux plans. Aussi le croyant ne peut-il être déchiré à l’intérieur de lui-même : sa vie doit être un service d’amour. Et les fruits de l’amour sont « joie » (Paul transmettra aux anciens d’Éphèse la parole de Jésus : « il y a plus de joie à donner qu’à recevoir »), « paix, longanimité, serviabilité, bonté, confiance dans les autres, douceur, maîtrise de soi ». Le croyant, qui vit en s’inspirant à l’amour, devient le ferment d’un monde nouveau, celui que Dieu a inauguré avec Jésus. Les chrétiens, en se comportant avec amour, imitent Jésus car ils « ont crucifié la chair » et vivent dans l’Esprit.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.