Parole de Dieu chaque jour

Prière de la vigile
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Prière de la vigile
Samedi 27 avril


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

Celui qui vit et croit en moi,
ne mourra pas.

Alléluia, alléluia, alléluia.

2 Corinthiens 12,11-21

Me voilà devenu insensé ! C'est vous qui m'y avez contraint. C'était à vous de me recommander. Car je n'ai été en rien inférieur à ces " archiapôtres ", bien que je ne sois rien.

Les traits distinctifs de l'apôtre ont été réalisés chez vous ; parfaite constance, signes, prodiges et miracles.

Qu'avez-vous eu de moins que les autres Églises, sinon que personnellement je ne vous ai pas été à charge ? Pardonnez-moi cette injustice.

Voici que, pour la troisième fois, je suis prêt à me rendre chez vous, et je ne vous serai pas à charge ; car ce que je recherche, ce ne sont pas vos biens, mais vous. Ce ne sont pas en effet les enfants qui doivent thésauriser pour les parents, mais les parents pour les enfants.

Pour moi, je dépenserai très volontiers et je me dépenserai moi-même tout entier pour vos âmes. Faut-il que, vous aimant davantage, je sois moins aimé ?

Soit, dira-t-on ; personnellement je ne vous ai pas grevés. Mais, en fourbe que je suis, je vous ai pris par la ruse.

Vous aurais-je donc exploités par l'un quelconque de ceux que je vous ai envoyés ?

J'ai insisté auprès de Tite, et j'ai envoyé avec lui le frère. Tite vous aurait-il exploités ? N'avons-nous pas marché dans le même esprit ? suivi les mêmes traces ?

Depuis longtemps, vous vous imaginez que nous nous défendons devant vous. C'est devant Dieu, dans le Christ, que nous parlons. Et tout cela, bien-aimés, pour votre édification.

Je crains, en effet, qu'à mon arrivée je ne vous trouve pas tels que je voudrais, et que vous me trouviez tel que vous ne voudriez pas ; qu'il n'y ait discorde, jalousie, animosités, disputes, calomnies, commérages, insolences, désordres.

Je crains qu'à ma prochaine visite mon Dieu ne m'humilie à votre sujet, et que je n'aie à mener le deuil sur plusieurs de ceux qui ont péché précédemment et ne se sont pas repentis pour leurs actes d'impureté, de fornication et de débauche.

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu,
dit le Seigneur.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Une fois son discours de défense terminé, Paul montre aux Corinthiens son vrai visage, celui d’un père. Il est bien conscient de la valeur de l’Évangile qu’il a annoncé et de la force qui vient du Seigneur. Pour cela, il n’a pas du tout honte d’insister auprès des Corinthiens pour défendre sa présence au milieu d’eux. Il les aime comme aucun autre, car il les a fait naître à la vie chrétienne par des « signes, prodiges et miracles » (v. 12). Non seulement il ne s’est pas laissé entretenir économiquement par eux, au contraire de ce que prétendent ces « archiapôtres », mais il a été très généreux dans l’amour. Avec ironie, il demande pardon pour cette « injustice » (v. 13) et les prévient qu’il viendra de nouveau chez eux pour chercher non pas « vos biens, mais vous » (v. 14). Paul veut le cœur des fidèles de Corinthe ; il veut leur amour, leur obéissance à l’Évangile du Christ. Telle est la vraie réalité de la vie chrétienne. Paul se présente alors comme ces parents qui se dépensent volontiers pour leurs enfants, qui leur donnent tout ce dont ils ont besoin. Et cela, uniquement par amour, au point qu’il écrit : « Faut-il que, vous aimant davantage, je sois moins aimé ? » (v. 15). Cette demande d’amour est bouleversante. Il ne s’agit pas d’une froide réciprocité, comme nous la calculons souvent entre nous, de façon mesquine. Mais il ne fait aucun doute qu’à l’amour qui se donne gratuitement, il est bon de répondre avec autant de gratuité. Toujours est-il que l’apôtre poursuivra sa prédication gratuite de l’Évangile et restera attaché de manière tout à faire particulière à la communauté de Corinthe. Dans ces affirmations, se dessine la passion missionnaire du disciple de Jésus qui ne communique pas l’Évangile de manière abstraite et impersonnelle. L’apôtre le communique en s’attachant personnellement, je dirais viscéralement, à la communauté, en se faisant du souci et en aimant les frères qu’il a fait naître au nom du Seigneur. La communication de l’Évangile et l’amour pour les frères que cette annonce a engendrés ne peuvent être séparés. Il ne peut pas y avoir de communication de l’Évangile de manière abstraite. C’est dans cette perspective que Paul envoie ses disciples tantôt ici, tantôt là, pour garder vivant le lien personnel par lequel peut notamment s’opérer la naissance à la foi. Ce n’est pas un livre qu’il faut, mais des apôtres et des frères qui savent faire descendre l’Évangile du Christ jusqu’au cœur. L’Évangile communiqué personnellement avec amour (et souvent au milieu de difficultés et tribulations) accomplit des miracles dans la vie de ceux qui l’accueillent. Et le premier des miracles est la communion entre ceux qui étaient auparavant dispersés. C’est cette communion que l’apôtre espère trouver à son arrivée chez les Corinthiens.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.