Parole de Dieu chaque jour

Prière de la Sainte Croix
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Prière de la Sainte Croix

Fête du Sacré-Cœur de Jésus. Lire plus

Libretto DEL GIORNO
Prière de la Sainte Croix
Vendredi 7 juin

Fête du Sacré-Cœur de Jésus.


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

Ceci est l'Évangile des pauvres,
la libération des prisonniers,
la vue aux aveugles,
la liberté des opprimés.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Luc 15,3-7

Il leur dit alors cette parabole :

" Lequel d'entre vous, s'il a cent brebis et vient à en perdre une, n'abandonne les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour s'en aller après celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il l'ait retrouvée ?

Et, quand il l'a retrouvée, il la met, tout joyeux, sur ses épaules

et, de retour chez lui, il assemble amis et voisins et leur dit : "Réjouissez-vous avec moi, car je l'ai retrouvée, ma brebis qui était perdue ! "

C'est ainsi, je vous le dis, qu'il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent que pour quatre-vingt-dix-neuf justes, qui n'ont pas besoin de repentir.

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Le Fils de l'homme
est venu pour servir.
Que celui qui veut être grand
se fasse le serviteur de tous.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Aujourd’hui l’Église célèbre la fête du Cœur Sacré de Jésus. Bien qu’il s’agisse d’une mémoire liturgique plutôt récente, celle-ci plonge ses racines dans le cœur même du christianisme. La préface de la liturgie, comme pour nous montrer le sens le plus profond de cette fête, nous invite à contempler le mystère de l’amour de Jésus : « Dans son immense amour, quand il fut élevé sur la croix, il s’est offert lui-même pour nous ; et de son Cœur transpercé, laissant jaillir le sang et l’eau, il fit naître les sacrements de l’Église pour que tous les hommes, attirés par son Cœur, viennent puiser la joie aux sources vives du salut ». La Liturgie chante le cœur de Jésus en tant que source du salut. Oui, de ce cœur de chair qui ne s’est épargné en rien, qui s’est donné tout entier pour nous tirer de l’esclavage du mauvais, de ce cœur, tout au long des siècles, l’amour ne cesse de jaillir. Cette mémoire liturgique est une invitation qui nous est faite à tous afin que nous dirigions notre attention vers le mystère de ce cœur : un cœur de chair, et non pas de pierre comme le sont si souvent les nôtres. La vie publique de Jésus a pris naissance dans la compassion et dans la tendresse de ce cœur. Matthieu (9, 36) écrit que, traversant les villes et les villages de Galilée, Jésus fut ému de compassion en voyant les foules qui accouraient vers lui, parce qu’elles étaient lasses et prostrées comme des brebis qui n’ont pas de berger. Et il se mit à les rassembler et à les soigner. En Jésus, nous voyons enfin ce bon berger dont parlait le prophète Ézéchiel : « Voici que j’aurai soin moi-même de mon troupeau et je m’en occuperai. Comme un pasteur s’occupe de son troupeau, quand il est au milieu de ses brebis éparpillées, je m’occuperai de mes brebis. Je les retirerai de tous les lieux, je les rassemblerai des pays étrangers et je les ramènerai sur leur sol. Je les ferai paître sur les montagnes d’Israël, dans les ravins et dans tous les lieux habités du pays » (34, 11-13). L’évangéliste saint Luc, dans le passage qui vient de nous être annoncé, comme pour donner suite aux paroles du prophète, nous montre jusqu’où peut aller l’amour de ce bon berger qui aime ses brebis au point qu’il est prêt à donner sa vie pour elles. Il les aime une par une, et non pas globalement. En effet, il connaît la voix de chacune, son nom, son histoire et ses besoins. Il fait reposer sur chacune tout son amour et toute son espérance. Dans une société de masse comme la nôtre, où il est facile de disparaître dans l’anonymat et d’être oublié, c’est vraiment une bonne nouvelle que de savoir que chacun de nous est connu du Seigneur par son nom et qu’il n’est jamais oublié. C’est plutôt nous qui nous écartons de lui ou qui fuyons loin de son amour, au risque de nous égarer dans les tristes méandres de ce monde. Eh bien, ce bon berger laisse là les quatre-vingt-dix-neuf brebis dans leur bercail pour venir nous chercher. « Je chercherai celle qui est perdue (disait déjà le prophète Ézéchiel) je ramènerai celle qui est égarée, je fortifierai celle qui est malade. Celle qui est grasse et bien portante, je veillerai sur elle » (34, 16). Jésus n’abandonne aucune de ses brebis à son destin. Il les rassemble et les garde sans cesse. Et ce n’est sans doute pas une fois, mais plusieurs, qu’il a dû laisser les quatre-vingt-dix-neuf brebis pour courir derrière nous, afin de nous rassembler, de nous mettre sur ses épaules et de nous ramener au bercail. Que de fois pourrions-nous chanter avec l’ancienne hymne du Dies irae « quaerens me, séduisit Lassus » (« tu t’es assis, fatigué à force de me chercher ») ? Le cœur de Jésus, son amour pour nous, ne connaît pas de limites, au point d’être absolument incompréhensible pour toute logique humaine. L’apôtre saint Paul exprime bien l’infini de cet amour : « A peine en effet voudrait-on mourir pour un homme juste; pour un homme de bien, oui, peut-être osera-t-on mourir; mais la preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ, alors que nous étions encore pécheurs, est mort pour nous » (Rm 5, 7-8). C’est le cœur que la liturgie d’aujourd’hui nous révèle. C’est le cœur de Jésus qui ne cesse de battre pour nous et pour l’humanité entière. Non seulement il nous porte sur ses épaules, mais nous pouvons aller jusqu’à dire qu’il verse son amour dans notre cœur ou, si nous préférons, qu’il nous donne son cœur, comme l’écrit l’apôtre : « L’amour de Dieu a été répandu en nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » (Rm 5, 5).

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.