Parole de Dieu chaque jour

Fête de la transfiguration
Parole de dieu chaque jour

Fête de la transfiguration

Fête de la Transfiguration du Seigneur au Mont Thabor. Souvenir d'Hiroshima, explosion de la première bombe atomique. Mémoire de pape Paul VI, mort en 1978. Lire plus

Libretto DEL GIORNO
Fête de la transfiguration
Mardi 6 août

Homélie

La montagne de la Transfiguration, que la tradition identifiera par la suite avec le Mont Thabor, nous est donnée comme image de tout parcours spirituel. Nous pouvons imaginer Jésus qui nous appelle nous aussi pour nous conduire avec lui sur la montagne, comme il l’a fait avec ses trois disciples les plus proches. Le but est de nous faire vivre avec lui l’expérience d’une intime communion avec son Père, une expérience si profonde qu’elle transfigure son visage, son corps et jusqu’à ses vêtements. Certains exégètes suggèrent que ce récit rapporte une expérience spirituelle qui a d’abord touché Jésus lui-même : une vision céleste produisant en lui une transformation. C’est une hypothèse qui nous permet de saisir plus profondément la vie spirituelle de Jésus. Nous oublions parfois qu’il a eu, lui aussi, son itinéraire spirituel, ainsi que le note l’Évangile : « Il grandissait en sagesse en taille et en grâce » (Lc 2, 52). Les joies devant les fruits de son ministère pastoral ne devaient sans doute pas manquer chez lui, ni les angoisses et les soucis pour savoir quelle était la volonté de son Père (Gethsémani et la croix en constituent les moments les plus dramatiques). En somme, tout n’allait pas de soi, tout n’était programmé à l’avance pour lui. Jésus a lui-même fait l’expérience de la peine et de la joie d’un cheminement. Il y a également eu une montée pour Jésus comme pour Abraham d’abord, puis pour Moïse, Élie et chaque croyant. Autrement dit, il a éprouvé lui aussi le besoin de « monter » vers le Père, d’aller le rencontrer. Il est vrai que la communion avec son Père constituait tout son être, toute sa vie, le pain de ses jours, la substance de sa mission, le cœur de tout ce qu’il était et faisait, mais il devait avoir lui aussi besoin de moments particuliers où ce rapport intime pouvait se manifester dans sa plénitude. Ses disciples, en tout cas, en avaient besoin. Eh bien, le Thabor fut l’un de ces moments de communion très singuliers que l’Évangile élargit à toute l’histoire du peuple d’Israël, comme en témoigne la présence de Moïse et d’Élie qui « parlaient » avec lui. Jésus n’a pas vécu cette expérience seul ; il a emmené ses trois amis les plus intimes. Ce fut un moment parmi les plus significatifs dans la vie personnelle de Jésus et cela le devint aussi pour les trois disciples, comme pour tous ceux qui se laissent emmener dans cette montée. Dans la tradition de l’Église, les interprétations de ce passage de l’Évangile ont été fort nombreuses. Parmi les plus constantes, il y a celle qui voit le reflet de la Transfiguration dans la vie monastique, en raison de la radicalité du choix qu’elle comporte. Je crois pourtant que nous pouvons aussi voir, ou mieux, vivre l’expérience de la Transfiguration dans la Liturgie du dimanche à laquelle nous sommes tous invités à participer. Pendant la célébration, en union avec Jésus, nous vivons le moment le plus élevé de la communion avec Dieu. C’est justement pendant la Sainte Liturgie que nous pourrions reprendre les mots de Pierre : « Maître, il est heureux que nous soyons ici, dressons trois tentes ». La Liturgie du dimanche est le moment spirituel le plus élevé auquel nous sommes tous appelés. Vraiment, elle ne constitue pas seulement le sommet de la semaine, mais aussi la source des jours qui suivent. La messe, en un sens, est tout. Le reste n’en est qu’une conséquence. Lorsque l’Évangile écrit que, « se réveillant », les trois ne trouvèrent que Jésus seul, c’est comme si l’on suggérait que la messe nous suffit. Il y a là une énergie telle qu’après nous avoir transformés elle nous rend capables de changer le monde qui nous entoure.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.