Parole de Dieu chaque jour

Prière avec les saints
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Prière avec les saints
Mercredi 25 septembre


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

Vous êtes une race élue,
une nation sainte, un sacerdoce royal,
peuple acquis par Dieu
pour proclamer ses louanges

Alléluia, alléluia, alléluia.

Jéremie 38,1-28

Mais Shephatya, fils de Mattân, Gedalyahu, fils de Pashehur, Yukal, fils de Shélémyahu, et Pashehur, fils de Malkiyya, entendirent les paroles que Jérémie adressait à tout le peuple

"Ainsi parle Yahvé. Qui restera dans cette ville mourra par l'épée, la famine et la peste; mais qui sortira et se rendra aux Chaldéens vivra, il aura sa vie comme butin : il vivra!

Ainsi parle Yahvé : Pour sûr, cette ville sera livrée aux mains de l'armée du roi de Babylone qui s'en emparera!"

Alors les princes dirent au roi : "Que cet individu soit mis à mort! En vérité, il décourage les combattants, qui sont restés dans cette ville, et tout le peuple, en leur tenant semblables propos. Oui, cet individu ne cherche nullement la paix pour ce peuple, mais son malheur."

Le roi Sédécias répondit : "Voici, il est entre vos mains, car le roi n'a aucun pouvoir en face de vous!"

Ils se saisirent donc de Jérémie et le jetèrent dans la citerne de Malkiyyahu, fils du roi, dans la cour de garde; ils le descendirent à l'aide de cordes. Dans cette citerne il n'y avait point d'eau, mais de la vase, et Jérémie s'enfonça dans la vase.

Or le Kushite Ebed-Mélek, un eunuque attaché au palais royal, apprit qu'on avait mis Jérémie dans la citerne. Comme le roi s'était arrêté à la porte de Benjamin,

Ebed-Mélek sortit du palais royal et s'adressa au roi

"Monseigneur le roi, ils ont mal agi ces gens-là, en traitant de la sorte le prophète Jérémie; ils l'ont jeté dans la citerne : il va mourir de faim sur place car il n'y a plus de pain dans la ville."

Alors le roi donna cet ordre au Kushite Ebed-Mélek : "Prends ici 30 hommes avec toi, et remonte de la citerne le prophète Jérémie avant qu'il ne meure."

Ebed-Mélek prit ces hommes avec lui, entra au palais royal, au vestiaire du Trésor; il s'y procura des bouts de tissus déchirés et des bouts de tissus usés qu'il fit passer à Jérémie, dans la citerne, au moyen de cordes.

Ebed-Mélek le Kushite dit à Jérémie : "Mets donc ces bouts de tissus déchirés et usés sous tes aisselles par-dessous les cordes." Ce que fit Jérémie.

Alors ils soulevèrent Jérémie au moyen des cordes et le remontèrent de la citerne. Et Jérémie resta dans la cour de garde.

Le roi Sédécias envoya chercher le prophète Jérémie à la troisième entrée du Temple de Yahvé. Le roi dit à Jérémie : "Je veux te réclamer une parole; ne me la cèle pas!"

Jérémie répondit à Sédécias : "Si je te la proclame, tu me feras mourir, n'est ce pas? Et si je te conseille, tu ne m'écouteras pas!"

Alors le roi Sédécias fit en secret ce serment à Jérémie : "Par Yahvé vivant, qui nous a donné cette vie, je ne te ferai pas mourir et ne te livrerai pas aux mains de ces gens qui en veulent à ta vie."

Alors Jérémie dit à Sédécias : "Ainsi parle Yahvé, le Dieu Sabaot, le Dieu d'Israël. Si tu sors pour te rendre aux officiers du roi de Babylone, tu sauveras ta vie et cette ville ne sera pas incendiée; vous survivrez, toi et ta famille.

Mais si tu ne sors pas pour te rendre aux officiers du roi de Babylone, cette ville sera livrée aux mains des Chaldéens qui l'incendieront; quand à toi, tu n'échapperas pas à leurs mains."

Alors le roi Sédécias dit à Jérémie : "J'ai peur des Judéens qui sont passés aux Chaldéens; ceux-ci pourraient me livrer entre leurs mains et ils me maltraiteraient."

Jérémie répondit : "On ne te livrera pas. Écoute donc la voix de Yahvé, selon laquelle je t'ai parlé, alors tu t'en trouveras bien et tu auras la vie sauve.

Mais si tu refuses de sortir, vois ce que Yahvé m'a montré.

Voici : toutes les femmes qui demeurent encore au palais du roi de Juda seront menées aux officiers du roi de Babylone; et elles diront Ils t'ont séduit, ils t'ont dupé, tes bons amis! Tes pieds pataugent dans le bourbier, eux sont partis!

Oui, toutes tes femmes et tes enfants, on les mènera aux Chaldéens. Et toi, tu n'échapperas pas à leurs mains, mais tu seras prisonnier, dans la poigne du roi de Babylone. Quant à cette ville, elle sera incendiée."

Sédécias dit à Jérémie : "Que nul n'ait connaissance de ces paroles, sinon tu mourrais.

Si les princes apprennent mon entretien avec toi et viennent te dire : Fais-nous connaître ce que tu as dit au roi et ce que t'a dit le roi, ne nous cache rien, sinon nous te ferons mourir,

tu leur répondras : Je présentais cette requête devant le roi qu'il ne me renvoie pas chez Yehonatân pour y mourir."

Tous les princes vinrent en effet trouver Jérémie et l'interroger. Il les renseigna exactement comme le roi avait ordonné. Ils le laissèrent donc tranquille, car l'entretien n'avait pas été entendu.

Et Jérémie resta dans la cour de garde, jusqu'à ce que Jérusalem fut prise. Et il y était quand Jérusalem fut prise.

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Vous serez saints,
parce que je suis Saint, dit le Seigneur.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Le prophète est en danger. Les chefs politiques et militaires de la ville de Jérusalem sont plus forts que le roi, et ce sont eux qui dominent la situation. Le roi n’a plus aucun pouvoir sur eux (v. 5). Ces gens ne peuvent tolérer que Jérémie exhorte le peuple à se rendre à l’armée chaldéenne selon ce que le Seigneur lui a communiqué. Pour ces chefs, il n’y a qu’un critère fondé sur une logique toute humaine. Ils ne comprennent pas non plus le discours de Jérémie qui vient de la volonté de Dieu, le Seigneur de l’histoire. Bien des fois nous avons nous-mêmes du mal à comprendre que ce ne sont pas nos propres convictions qui doivent nous guider, mais la parole de l’Évangile. Jérémie est accusé de trahison en prêchant la soumission aux Chaldéens. Or il n’en est rien. Le prophète ne fait que communiquer au peuple la nécessité de faire la paix avec les Chaldéens pour éviter que la ville ne soit détruite et ses habitants déportés à Babylone. Les propos du prophètes sont semblables à ceux de Jésus dans la parabole du roi qui décide d’envoyer une ambassade de paix en voyant qu’il ne peut prétendre, avec son armée, l’emporter sur un roi qui se présente à la bataille avec une armée deux fois plus grande que la sienne (cf. Lc 14, 31-32). Il n’est pas rare que le dessein de Dieu ne coïncide pas avec la prudence humaine. Or tous ne sont pas pour autant contraires à ce que dit Jérémie. Ebed-Mélek, le Kushite, un eunuque qui servait au palais royal, s’aperçoit que le prophète a été jeté dans une citerne remplie de boue et va trouver le roi pour lui demander de le sortir de là, sans quoi, il mourrait. L’eunuque dit : « Ils ont mal agi ces gens-là (les chefs) » (v. 9). Et le roi, lui aussi en cachette, décide de sortir Jérémie de la citerne pour le sauver. Le bien trouve toujours des défenseurs qui risquent leur vie (ou qui l’offrent) afin que les droits des persécutés et des pauvres soient sauvegardés et respectés. Jésus, qui est bon et ami des hommes, a donné sa vie pour que le pardon remplisse la terre et que tous ceux qui sont dans le péché soient rachetés (cf. Mc 10, 45).

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.