Parole de Dieu chaque jour

Le jour du Seigneur
Parole de dieu chaque jour

Le jour du Seigneur

32e dimanche du Temps Ordinaire
Souvenir de Léon le Grand, évêque de Rome, qui guida l'Église en des temps difficiles.
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Libretto DEL GIORNO
Le jour du Seigneur
Dimanche 10 novembre

Homélie

Après la fête des saints et le souvenir de tous ceux qui sont morts (célébrations qui constituent deux aspects d’une même mémoire), la liturgie de ce dimanche insiste encore sur le mystère de la vie au-delà de la mort. La question de l’au-delà est sans aucun doute l’une de ces questions qui traversent toute l’histoire humaine en profondeur. Les Sadducéens, un mouvement religieux d’intellectuels, avaient résolu le problème en niant toute réalité à la résurrection des morts. Du reste, sur ce sujet, l’Ancien Testament n’était parvenu que très tard à une certitude (elle n’apparaîtra que dans le Livre des Macchabées ou Martyrs d’Israël, ainsi que nous le lisons dans la première lecture). Notre épisode évangélique (Lc 20, 27-38) rapporte une discussion dans laquelle les Sadducéens s’efforcent de prouver à Jésus que la foi en la résurrection des morts, que les Pharisiens eux-mêmes partageaient, est inacceptable puisqu’elle comporte des conséquences ridicules. Ils invoquent le cas hypothétique d’une femme qui, selon la loi du lévirat établie par Moïse, a dû épouser successivement sept frères, tous morts l’un après l’autre sans qu’aucun lui ait donné de fils. Finalement la femme meurt elle aussi. « A la résurrection – demandent les Sadducéens à Jésus -, cette femme, de qui sera-t-elle l’épouse ? » (cf. v. 33). Le ridicule de toute réponse éventuelle de la part de Jésus est assez évident. Aujourd’hui, nous ne posons plus ce genre de questions ; nous sommes un peu plus fins. Dans la meilleure des hypothèses, nous préférons nous taire au sujet de ce que nous ne voyons ni ne connaissons. Le philosophe Wittgenstein, accueillant toutes ces perplexités, suggère ce principe très sage : « Ce dont on ne peut parler, il faut le taire ». En d’autres termes : au sujet de la vie au-delà de la mort (qu’elle existe ou non et quoi qu’elle soit), il vaut mieux que les hommes parlent le moins possible. Personne, de fait, n’en a une expérience directe. Je crois que nous chrétiens, même si nous ne sommes pas d’accord avec ce philosophe, nous sommes néanmoins méfiants devant les visions faciles que l’on revendique ici ou là. Si nous parlons de la vie après la mort, nous ne le faisons pas en puisant à notre expérience, plus ou moins fantaisiste, mais uniquement à la Parole de Dieu. Cette Parole qui « était au commencement auprès de Dieu » (Jn 1, 1) et qui est venue planter sa tente parmi nous, lève devant les yeux de notre esprit et de notre cœur le voile qui nous sépare de l’éternité. Il est évident que, dans la mesure où cette « parole » s’approche des hommes, elle se pare aussi d’un vêtement compréhensible, afin que nous puissions entrevoir, au moins en partie, le mystère qu’elle recouvre. L’apôtre Paul écrit : « Car nous voyons, à présent, dans un miroir, en énigme, mais alors ce sera face à face » (1 Co 13, 12). Si je voulais prendre un exemple pour exprimer le rapport entre notre monde et le monde éternel, je prendrais la vie d’un enfant dans le sein de sa mère et sa vie une fois sorti du sein maternel. Que peut comprendre un enfant qui est encore dans le sein de sa mère de la vie au-dehors ? Pratiquement rien. De la même manière, que pouvons-nous dire de la vie au-delà de la mort ? Rien, à moins que la Parole de Dieu ne vienne à notre rencontre. Eh bien, dans sa réponse aux Sadducéens, Jésus vient soulever quelque peu le voile : « Les enfants de ce monde se marient. Mais ceux qui ont été jugés dignes d’avoir part au monde à venir et à la résurrection d’entre les morts, ne se marient pas, car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont fils de Dieu en étant héritiers de la résurrection » (v. 34-36). Les caractéristiques du monde des ressuscités s’opposent à celles du monde actuel, car avec la résurrection, la vie ne s’interrompt plus, elle n’a ni début ni fin, elle n’a plus besoin du mariage en vue de la génération et la mort n’est plus possible. C’est une vie pleine d’une affectueuse communion avec Dieu et entre nous, sans larmes ni amertumes ni soucis. Mais l’opposition entre les « fils de ce monde » et les « fils de la résurrection » ne se limite pas à ce qui se passe après la mort. Si nous sommes des fils de la résurrection dès maintenant, l’opposition est déjà là, dans ce temps ; elle n’est que cette différence entre le monde et l’Évangile, entre la vie selon Dieu et la vie selon nos traditions étroites. Plus simplement, nous pourrions dire que le paradis commence dès cette terre, lorsque nous nous efforçons de vivre selon l’Évangile. La « Parole de Dieu » est un levain efficace qui fait lever la pâte de nos vies, elle est une semence d’immortalité et d’incorruptibilité déposée dans le petit terrain de notre cœur. Ce qui nous incombe dès à présent, c’est d’accueillir ce levain et de le laisser lever, d’accueillir cette semence et de la laisser pousser. C’est ainsi que le paradis commence dès maintenant. Sans cela, dans l’absence ou, pire encore, le rejet de l’Évangile, nous bâtissons de nos mains un enfer, pour nous et pour les autres. Là où l’Évangile prend, là où pousse un signe d’amour, même petit, la vie éclot, cette vie qui n’a pas de fin. C’est pourquoi, dans notre profession de foi, nous disons « je crois en la vie éternelle », c’est-à-dire en la vie qui ne finit pas, et non pas « je crois en l’au-delà ». Le paradis, nous pouvons le vivre dès aujourd’hui.

PAROLE DE DIEU CHAQUE JOUR : LE CALENDRIER

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.

PAROLE DE DIEU CHAQUE JOUR : LE CALENDRIER