Parole de Dieu chaque jour

Prière pour la paix
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Prière pour la paix
Lundi 17 février


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

Ceci est l'Évangile des pauvres
la libération des prisonniers
la vue aux aveugles
la liberté des opprimés.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Marc 8,11-13

Les Pharisiens sortirent et se mirent à discuter avec lui ; ils demandaient de lui un signe venant du ciel, pour le mettre à l'épreuve.

Gémissant en son esprit, il dit : " Qu'a cette génération à demander un signe ? En vérité, je vous le dis, il ne sera pas donné de signe à cette génération. "

Et les laissant là, il s'embarqua de nouveau et partit pour l'autre rive.

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Le Fils de l'homme
est venu pour servir.
Que celui qui veut être grand
se fasse le serviteur de tous.

Alléluia, alléluia, alléluia.

À travers le récit de l’évangéliste Marc, nous continuons de suivre Jésus, de retour sur le territoire des Juifs, dans sa patrie. Paradoxalement, la scène change immédiatement. Les pharisiens viennent à sa rencontre. Ils ne sont pas comme les pauvres et les faibles qui le cherchent pour recevoir son aide. Au contraire, sûrs d’eux-mêmes, ils veulent le combattre. Ils lui réclament un signe qui confirmerait sans équivoque ses affirmations et les œuvres qu’il continue d’accomplir. C’est vraiment paradoxal : ils voient les miracles, entendent les paroles d’amour, mais leur esprit ne comprend pas. La raison en est évidente : leur cœur est endurci. Ainsi, même s’ils ont des yeux, ils ne voient pas le miracle de la multiplication des pains, ils ne reconnaissent pas la guérison des malades et ils ne comprennent pas ses paroles de miséricorde. Que veulent-ils de plus ? En vérité, tous ces signes conduisaient directement à la reconnaissance du seul vrai « signe », Jésus lui-même. Mais ils n’acceptent pas qu’un homme aussi bon puisse être le Messie venu les sauver ; ils n’accueillent pas ses paroles et son Évangile dans leur cœur. La prédication et les miracles qui rapprochent les faibles et les pauvres de Jésus éloignaient au contraire les pharisiens de lui. Leur vue est troublée par leurs pratiques et leurs observances et ils ne parviennent pas à voir avec les yeux du cœur les prodiges que l’amour accomplit devant eux. C’est un risque que prennent aussi les disciples de Jésus lorsqu’ils se contentent de leur condition et de leurs pratiques, même religieuses. C’est le risque encouru par nos communautés quand elles se referment sur elles-mêmes et se contentent de ce qu’elles font, sans regarder les blessures des pauvres, des nombreuses personnes qui sont à notre porte et que nous ne remarquons pas toujours. Les personnes réunies autour de Jésus étaient nombreuses, tout comme celles qu’il avait guéries, mais nous pouvons très bien ne rien voir si nous sommes habitués à ne voir que nous-mêmes et à vivre dans notre petit monde ; nos actions et nos habitudes s’en trouvent justifiées. Or il ne suffit pas de s’estimer bons et justes. L’Évangile remet en question chaque jour l’autosuffisance et la certitude de notre génération : il est le signe qui nous est donné de la présence du Seigneur dans notre vie. Devant l’Évangile, nous sommes amenés à nous interroger et à reconnaître en Jésus le signe définitif de la vie et de l’amour qui viennent du Père.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.