Parole de Dieu chaque jour

Vendredi saint
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Mémoire de la mort de Jésus sur la croix.
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Libretto DEL GIORNO
Vendredi saint
Vendredi 18 avril

Homélie

Nous avons commencé cette Sainte Liturgie prosternés à terre. De manière symbolique, nous avons voulu imiter Jésus, prostré à terre par l’angoisse dans le jardin des Oliviers. Comment rester insensibles devant un tel amour qui va jusqu’à la mort pour ne pas nous abandonner ? « Tous, – écrit Isaïe – comme des moutons, nous étions errants, chacun suivant son propre chemin, et Yahvé a fait retomber sur lui nos fautes à tous. » Le prophète nous raconte la raison de cette prostration, face contre terre. Et, comme si cela ne suffisait pas, « il n’ouvrait pas la bouche, comme l’agneau qui se laisse mener à l’abattoir, comme devant les tondeurs une brebis muette, il n’ouvrait pas la bouche ». Jésus est l’agneau qui a pris sur lui le péché du monde, qui a engagé la lutte contre le mal, au prix de sa vie. Jésus ne voulait pas mourir : « Père, si tu veux, éloigne de moi cette coupe ! Cependant, que ce ne soit pas ma volonté, mais la tienne qui se fasse ! » Il savait bien quelle était la volonté de son père : « Or c’est la volonté de celui qui m’a envoyé que je ne perde rien de tout ce qu’il m’a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour » (Jn 6, 39). La volonté de Dieu était d’éviter que le mal nous engloutisse, que la mort nous emporte. Jésus n’a pas évité la mort, il l’a prise sur lui pour qu’elle ne nous écrase pas ; il ne voulait pas nous perdre. Aucun de ses disciples, d’hier et d’aujourd’hui, ne doit succomber à la mort.
La Passion continue donc. Elle se poursuit dans les nombreux jardins des Oliviers présents en ce monde, touchés par la guerre et où des millions de réfugiés sont entassés ; elle se poursuit là où des gens sont prostrés par l’angoisse ; elle se poursuit là où des malades agonisent dans la solitude ; partout où l’on sue le sang de douleur et de désespoir. La Passion de Jésus dont nous avons entendu le récit commence dans le jardin des Oliviers. Les paroles qu’il adresse aux gardes expriment sa volonté de ne perdre personne. Quand ils arrivent, Jésus va à leur rencontre. Non seulement il ne fuit pas, mais il semble prendre l’initiative : « Qui cherchez-vous ? » À leur réponse : « Jésus le Nazôréen. », il réplique : « Si donc c’est moi que vous cherchez, laissez ceux-là s’en aller ». Il ne veut pas que les siens soient touchés. Au contraire, il veut les sauver, les préserver de tout mal, y compris au prix de sa vie. Il a passé toute sa vie à rassembler les égarés, à guérir les malades, à annoncer un règne de paix et de non-violence. Cet engagement est la cause de sa mort.
D’où provient cette opposition contre lui ? Du fait qu’il était miséricordieux, trop ; de son amour pour tous, même pour ses ennemis. Il fréquentait trop les pécheurs et les publicains. Et puis, il pardonnait à tous, avec facilité. Il aurait suffi qu’il reste à Nazareth et il aurait vécu plus de trente-trois ans ; il aurait pu également revoir à la baisse les exigences de l’Évangile ; ou bien abandonner son obstination à toujours défendre les faibles. Il aurait en fait suffi qu’il pense un peu plus à lui-même et un peu moins aux autres pour, à coup sûr, ne pas finir sur la croix. C’est ce que fit Pierre. Il suivit d’abord Jésus, puis revint sur ses pas. Lorsque la servante l’interrogea avec insistance, il alla jusqu’à nier le connaître. Du reste, quelle importance ? Par cette petite phrase, il se sauva. Au contraire, Jésus ne nia ni l’Évangile, ni Pierre, ni les autres. Et pourtant, il aurait suffi de peu pour qu’il se sauve. Pilate était convaincu de son innocence. Il ne lui demandait que quelques éclaircissements. Mais Jésus se taisait : « Tu ne me parles pas ? – demande Pilate – Ne sais-tu pas que j’ai pouvoir de te relâcher et que j’ai pouvoir de te crucifier ? » Pierre parle et se sauve. Jésus se tait, il ne voulait perdre aucun de ceux qui lui avaient été confiés et il fut crucifié.
Nous faisons nous aussi partie de ceux que le Père a placés entre ses mains. Il a pris sur lui notre péché, nos croix, pour que nous soyons tous soulagés. Voilà pourquoi aujourd’hui nous ferons entrer solennellement la croix, nous nous agenouillerons devant elle et nous l’embrasserons. La croix n’est plus une malédiction, mais l’Évangile, source d’une nouvelle vie. Il « s’est livré pour nous afin de nous racheter de toute iniquité et de purifier un peuple qui lui appartienne en propre » (Tt 2, 14). La loi de l’amour pour soi, jusqu’alors triomphante, a été vaincue sur cette croix. Cette loi a été abolie par celui qui a vécu pour les autres jusqu’à mourir sur la croix. Jésus a délivré les hommes de la peur de servir, la peur d’être solidaires, la peur de ne plus vivre uniquement pour eux-mêmes. Avec la croix, nous avons été libérés de l’esclavage de nous-mêmes, de notre moi, pour ouvrir nos bras et notre cœur jusqu’aux limites de la terre. Cette Sainte Liturgie est marquée, d’une manière particulière et non par hasard, par une longue prière universelle. Comme si les bras de la croix touchaient les limites de la terre pour faire sentir à tous la chaleur et la tendresse de l’amour de Dieu. Amour qui dépasse tout, qui englobe tout, qui pardonne tout, qui sauve tout le monde.

PAROLE DE DIEU CHAQUE JOUR : LE CALENDRIER

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.

PAROLE DE DIEU CHAQUE JOUR : LE CALENDRIER