Parole de Dieu chaque jour

Prière avec Marie, mère du Seigneur
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Prière avec Marie, mère du Seigneur
Mardi 10 juin


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

L'Esprit du Seigneur est sur toi.
Celui qui naîtra de toi sera saint.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Matthieu 5,13-16

" Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel vient à s'affadir, avec quoi le salera-t-on ? Il n'est plus bon à rien qu'à être jeté dehors et foulé aux pieds par les gens.

" Vous êtes la lumière du monde. Une ville ne se peut cacher, qui est sise au sommet d'un mont.

Et l'on n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais bien sur le lampadaire, où elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison.

Ainsi votre lumière doit-elle briller devant les hommes afin qu'ils voient vos bonnes œuvres et glorifient votre Père qui est dans les cieux.

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Nous sommes, Seigneur, tes serviteurs
qu'il nous advienne selon ta Parole.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Jésus dit à ses disciples qu’ils sont le « sel de la terre » et « la lumière du monde ». Nous sommes encore au début de la prédication de l’Évangile et l’on ne peut pas dire que les disciples peuvent se vanter d’avoir eu une conduite exemplaire d’« hommes des béatitudes ». Mais Jésus insiste : « si le sel vient à s'affadir, avec quoi le salera-t-on ? » Sous cette question se cache une exigence de responsabilité. Jésus semble dire : « Je n’ai que vous pour annoncer l’Évangile » ou encore : « Si votre comportement est insipide et sans goût, je ne peux rien faire pour annoncer l’Évangile ». C’est aussi ce qui se passe si la lampe allumée est mise sous un boisseau (parfois le boisseau renversé servait aussi d’étagère). Là aussi, il n’y a rien à faire, on reste dans le noir. Chacun de nous sait bien qu’il est une pauvre créature, pleine de limites et de défauts. Pourtant, l’Évangile insiste : « Vous êtes le sel de la terre ». C’est vrai, nous ne le sommes pas par nous-mêmes mais uniquement si nous restons unis au vrai sel et à la vraie lumière, Jésus de Nazareth. Les disciples de Jésus, à la différence de ce qui se passe parmi les hommes, ne sont pas condamnés à dissimuler leur faiblesse et leur misère devant Dieu. Celles-ci ne portent pas atteinte à la puissance de Dieu, elles ne l’annulent pas, elles l’exaltent plutôt. Le premier à ne pas rougir de notre faiblesse est justement le Seigneur, sa lumière n’est pas éclipsée par nos ténèbres. Et, si l’on regarde bien, il n’y a aucun mépris pour l’homme dans l’Évangile, aucune antipathie de la part du Seigneur. Il connaît bien chacun. Il nous aime comme nous sommes. Bien entendu, il veut nous faire changer, nous faire grandir dans l’amour, non dans l’égoïsme. L’amour de Dieu pour nous n’est pas du sentimentalisme, c’est une énergie de changement et d’aide, de soutien et de protection. Jésus ajoute donc : « Ainsi votre lumière doit-elle briller devant les hommes afin qu'ils voient vos bonnes œuvres et glorifient votre Père qui est dans les cieux ». Le Seigneur nous adresse aussi cette invitation aujourd’hui pour que nous devenions des ouvriers de l’Évangile. Nous sommes le sel et la lumière non pas par nos mérites mais par grâce. Le Seigneur, qui nous a arrachés à la solitude et à la mort en nous faisant entrer dans la communion avec Lui et avec les frères, nous fait participer à sa lumière et à sa vie pour que nous devenions ferments d’amour et de vive espérance, dans un monde si souvent dérouté et sans avenir.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.