Parole de Dieu chaque jour

Prière pour l'Eglise
Parole de dieu chaque jour

Prière pour l'Eglise

Souvenir des attentats terroristes aux États-Unis en 2001. Mémoire des victimes du terrorisme et de la violence, et prière pour la paix. Lire plus

Libretto DEL GIORNO
Prière pour l'Eglise
Jeudi 11 septembre

Souvenir des attentats terroristes aux États-Unis en 2001. Mémoire des victimes du terrorisme et de la violence, et prière pour la paix.


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

Je suis le Bon Pasteur,
mes brebis entendent ma voix.
Elles deviendront un seul troupeau
et un seul enclos.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Luc 6,27-38

" Mais je vous le dis, à vous qui m'écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent,

bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous diffament.

À qui te frappe sur une joue, présente encore l'autre ; à qui t'enlève ton manteau, ne refuse pas ta tunique.

À quiconque te demande, donne, et à qui t'enlève ton bien, ne le réclame pas.

Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le pour eux pareillement.

Que si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on ? Car même les pécheurs aiment ceux qui les aiment.

Et si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quel gré vous en saura-t-on ? Même les pécheurs en font autant.

Et si vous prêtez à ceux dont vous espérez recevoir, quel gré vous en saura-t-on ? Même des pécheurs prêtent à des pécheurs afin de recevoir l'équivalent.

Au contraire, aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien attendre en retour. Votre récompense alors sera grande, et vous serez les fils du Très-Haut, car il est bon, Lui, pour les ingrats et les méchants.

" Montrez-vous compatissants, comme votre Père est compatissant.

Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés ; remettez, et il vous sera remis.

Donnez, et l'on vous donnera ; c'est une bonne mesure, tassée, secouée, débordante, qu'on versera dans votre sein ; car de la mesure dont vous mesurez on mesurera pour vous en retour. "

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Je vous donne un commandement nouveau:
aimez-vous les uns les autres.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Le passage évangélique de ce jour rapporte la deuxième partie du discours de Jésus que l’évangéliste situe dans la plaine et non sur la montagne comme Matthieu. Si, dans la première partie, Jésus s’adresse directement aux disciples, il parle maintenant à « vous qui écoutez », c’est-à-dire à la multitude des pauvres, des malades venus de toutes parts (Lc 6, 17-19). Personne n’est exclu de l’Évangile, de la voie du salut, du bonheur que Jésus indique. Le Seigneur fixe à tous un idéal élevé, exigeant, qui peut presque sembler irréalisable. Il exhorte sans doute à un amour qui va au-delà de tout calcul, au-delà de toute prétendue rationalité. Il commence par des mots que personne n’avait jamais prononcés : « Aimez vos ennemis et faites du bien à ceux qui vous haïssent ». C’est une exhortation totalement étrangère à la culture de ce monde et qui est donc souvent ridiculisée. Certains estiment que ce sont de belles paroles, certes, mais irréalistes. Pourtant, ce n’est qu’en ces paroles que le monde peut trouver le salut, ce n’est que dans cette perspective que nous pouvons trouver des raisons d’arrêter les guerres et surtout l’élan pour construire la paix et le vivre ensemble entre les hommes et entre les peuples. Pour Jésus, il n’y a plus d’ennemis à haïr et à combattre. Pour lui, et donc pour tout disciple, il y a des frères et sœurs à aimer, peut-être à corriger et dans tous les cas à aider sur le chemin du salut. Les paroles de Jésus trouve leur fondement premier dans l’exemple de Dieu lui-même qui, le premier, est miséricordieux et bienveillant envers tous, y compris avec « les ingrats et les méchants ». L’idéal que Jésus présente à ceux qui l’écoutent est haut comme le Ciel. Il va jusqu’à dire : « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux ». Ce n’est pas une exhortation morale, c’est un style de vie. Notre salut en dépend. Il ajoute ensuite ce que l’on a appelé la « règle d’or » : « Ce que vous voulez que les hommes vous fassent, faites le pour eux » (v. 31). Cette « règle » est présente dans toutes les religions, nous pouvons vraiment la considérer comme un « fil d’or » qui traverse en profondeur les relations entre les hommes et entre les peuples. Plus on en a conscience, plus les relations sont belles et pacifiques. Cette attitude permet de désamorcer en profondeur le venin de l’autoréférence qui mène au conflit. Un tel choix implique une conversion du cœur, du comportement et de la vie. De ces cœurs nouveaux jaillit une vie nouvelle pour tous. C’est pourquoi Jésus exhorte à « ne pas juger », à « ne pas condamner », mais à « pardonner et à donner « avec une bonne mesure, pleine et débordante ». Celui qui agit ainsi recevra à son tour la même mesure.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.