Parole de Dieu chaque jour

Prière pour la paix
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Prière pour la paix
Lundi 17 novembre


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

Ceci est l'Évangile des pauvres
la libération des prisonniers
la vue aux aveugles
la liberté des opprimés.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Luc 18,35-43

Or il advint, comme il approchait de Jéricho, qu'un aveugle était assis au bord du chemin et mendiait.

Entendant une foule marcher, il s'enquérait de ce que cela pouvait être.

On lui annonça que c'était Jésus le Nazôréen qui passait.

Alors il s'écria : " Jésus, Fils de David, aie pitié de moi ! "

Ceux qui marchaient en tête le rabrouaient pour le faire taire, mais lui criait de plus belle : " Fils de David, aie pitié de moi ! "

Jésus s'arrêta et ordonna de le lui amener. Quand il fut près, il lui demanda :

" Que veux-tu que je fasse pour toi ? " - " Seigneur, dit-il, que je recouvre la vue ! "

Jésus lui dit : " Recouvre la vue ; ta foi t'a sauvé. "

Et à l'instant même il recouvra la vue, et il le suivait en glorifiant Dieu. Et tout le peuple, voyant cela, célébra les louanges de Dieu.

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Le Fils de l'homme
est venu pour servir.
Que celui qui veut être grand
se fasse le serviteur de tous.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Jésus est presque arrivé au terme de son voyage. Il n’est pas loin de Jéricho, la dernière ville avant Jérusalem. L’évangéliste semble vouloir anticiper son entrée dans Jérusalem. A la porte de la ville, un aveugle demande l’aumône (l’Évangile de Marc rappelle son nom, Bartimée). Celui-ci, en entendant du bruit, demande ce qui se passe. On lui « annonce » que Jésus de Nazareth est en train de passer. Cet homme a besoin que quelqu’un lui parle de Jésus ; seul, il ne voit pas. Nous avons tous besoin que quelqu’un nous parle de Jésus, parce que nous sommes si concentrés sur nous-mêmes et sur nos petites affaires que nous sommes comme aveuglés. Ce n’est pas seulement parce que nous avons du mal à lever les yeux de notre personne, mais aussi parce que, sans l’Église pour nous parler de Jésus, nous n’arrivons pas à le voir. Cet aveugle, en entendant « l’annonce » de la proximité de Jésus, comprend que celui qui s’approche est celui qui, comme aucun autre, est à même de le sauver. Combien de personnes ne sont-elles pas passées à côté de l’aveugle, peut-être en lui laissant une offrande, puis ont continué leur route ! Ce jour-là, il a compris que Jésus passait tout près et qu’il pouvait le guérir. C’est pourquoi il se met aussitôt à prier, ou plutôt à crier. C’est une prière simple, criée justement mais vraie parce que fondée sur son besoin de recouvrer la vue : « Jésus, Fils de David, aie pitié de moi ! ». Malheureusement, comme c’est souvent le cas aujourd’hui, la foule essaie de le faire taire, peut-être pour ne pas importuner le maître qui ne pouvait perdre son temps avec quelqu’un d’aussi insignifiant. Mais cet aveugle, qui a eu l’intuition de la bonté de ce jeune prophète, crie ou plutôt prie encore plus fort : « Fils de David, aie pitié de moi ». Nous ne devons rien inventer de sophistiqué ou de persuasif pour nous adresser à Dieu, comme s’il allait nous exaucer pour notre habileté rhétorique. Il sait de quoi nous avons besoin avant même que nous le lui demandions. Jésus écoute cette prière : elle jaillit d’un cœur dans le besoin qui a mis en lui toute sa confiance. Nous pourrions dire que pour cet aveugle, c’est la dernière chance. Jésus s’arrête et se fait amener cet aveugle. Ils sont maintenant l’un en face de l’autre. Jésus voit au-delà de ces yeux fermés à la lumière et il arrive jusqu’au cœur. Il l’interpelle. Un dialogue se noue entre lui et l’aveugle. Oui, la rencontre personnelle est indispensable pour que les yeux de cet aveugle s’ouvrent, pour que nos cœurs soient guéris de leur cécité, pour que l’âme des disciples s’ouvre au salut. C’est à travers cette rencontre directe entre nous et Jésus que s’accomplit la guérison. Jésus, comme pour honorer son initiative, dit à cet aveugle : « Retrouve la vue ! Ta foi t’a sauvé ». L’aveugle commence à voir et en premier lieu –quelle grâce ! – il voit Jésus, ce visage rempli de tendresse et d’amour. Cette rencontre touche son cœur. Il voit aussi avec les yeux du cœur : il se met à le suivre. Il ne reste pas seul pour profiter de sa guérison. Non, il comprend qu’il doit participer à la guérison du monde afin que les hommes voient la miséricorde de Dieu et se convertissent à lui. Cet aveugle devient l’image du croyant, de celui qui reconnaît sa cécité, qui prie avec foi le Seigneur et qui se laisse guérir jusqu’à se mettre à la suite du maître. C’est un exemple pour nous tous.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.