Parole de Dieu chaque jour

Prière pour l'Eglise
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Prière pour l'Eglise
Jeudi 20 novembre


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

Je suis le Bon Pasteur,
mes brebis entendent ma voix.
Elles deviendront un seul troupeau
et un seul enclos.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Luc 19,41-44

Quand il fut proche, à la vue de la ville, il pleura sur elle,

en disant : " Ah ! si en ce jour tu avais compris, toi aussi, le message de paix ! Mais non, il est demeuré caché à tes yeux.

Oui, des jours viendront sur toi, où tes ennemis t'environneront de retranchements, t'investiront, te presseront de toute part.

Ils t'écraseront sur le sol, toi et tes enfants au milieu de toi, et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n'as pas reconnu le temps où tu fus visitée ! " .

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Je vous donne un commandement nouveau:
aimez-vous les uns les autres.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Arrivé au terme de son voyage, Jésus regarde Jérusalem. En voyant cette ville si ardemment désirée, il se met à pleurer. Le terme grec éclausen exprime la force des pleurs de Jésus. Voici qu’apparaît devant ses yeux la cité sainte, l’objectif désiré de tout Israélite, le symbole de l’unité du peuple, une ville qui est bien plus que la capitale d’un État. Jérusalem, toutefois, est en train de trahir la vocation inscrite dans son nom : « Ville de la paix ». L’injustice et la violence parcourent ses rues, les pauvres sont abandonnés, les faibles opprimés, et surtout, elle est sur le point de repousser le « prince de la paix » qui vient la visiter. Les habitants de Jérusalem ne le voudront plus, même mort, dans ses murs : « Il est venu parmi les siens et les siens ne l’ont pas accueilli », dit le prologue de l’Évangile de Jean. Comment Jésus pouvait-il ne pas pleurer ? Mais réfléchissons bien. Jésus ne pleure pas pour lui, il pleure non pas parce qu’il n’est pas accueilli ou parce qu’on ne reconnaît pas ses qualités. Ce que nous ferions. Jésus pleure sur la ville – comme il pleure sur les innombrables villes d’aujourd’hui – parce qu’elle refuse la paix et la justice, parce que la dureté des cœurs des habitants de nos villes rend la vie amère pour tous, parce que les pauvres sont rejetés et abandonnés, parce que la violence et le conflit prévalent sur la solidarité et la concorde. Oui, Jésus pleure sur tout le peuple des villes, abandonné et livré à la violence. Ces larmes coulent encore aujourd’hui quand nous voyons, dans nos villes, augmenter le niveau de violence et d’injustice, surtout à l’égard des plus faibles. Au début de ce nouveau siècle, pour la première fois dans l’histoire, la population urbaine dépasse celle des campagnes. Hélas, la déshumanisation entre les hommes a augmenté dans nos villes qui semblent vouloir diviser riches et pauvres, forts et faibles, au niveau structurel notamment. Cette page évangélique doit aider les croyants à se sentir plus responsables du vivre ensemble dans les villes, à en prendre davantage soin, à prendre plus à cœur la vie des plus faibles et à s’engager pour que ce soient des lieux plus humains, beaux, et accueillants pour tous. Nous devrions, nous croyants, être près de Jésus qui pleure sur les villes d’aujourd’hui parce qu’il sait quelle sera leur fin si elles n’accueillent pas l’Évangile de l’amour : il ne restera pas d’elles pierre sur pierre. L’amour de Jésus pour les villes des hommes est grand et, tout en sachant que c’est la mort qui l’attend, il décide d’entrer, presque en forçant les murailles, pour offrir sa vie pour le salut des hommes. Jésus ne fuit pas, comme les disciples l’ont exhorté plus d’une fois à le faire pour échapper à la mort. Au contraire, il entre dans la ville pour la sauver même si cela doit lui coûter la vie. Il a vraiment un amour sans limites pour nous, personnellement, mais aussi pour toute la société. Il sait aussi – la résurrection en témoigne – que l’amour est plus fort que la violence, plus fort notamment que la mort, violence ultime.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.