Parole de Dieu chaque jour

Fête de l'Immaculée Conception
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Fête de l'Immaculée Conception

Fête de l'Immaculée Conception de la Vierge Marie Lire plus

Libretto DEL GIORNO
Fête de l'Immaculée Conception
Lundi 8 décembre

Homélie

Tandis que Noël approche, la liturgie vient à notre rencontre par cette fête en l’honneur de la Mère de Jésus. La Vierge Marie est pour nous un exemple de la façon de vivre ce temps de l’Avent : qui plus qu’elle pourrait nous montrer comment vivre l’Avent de Jésus ? L’évangile de saint Luc nous présente une jeune fille d’une petite bourgade de Galilée, Nazareth, située à l’extrême périphérie de l’empire romain. C’était une jeune fille comme les autres. Mais sur elle s’était posé le regard de Dieu. Voilà le mystère que l’Église nous fait contempler en ce jour : Marie a été conçue sans péché, sans la faute originelle, par ses parents Anne et Joachim. Elle a été préservée du drame de l’éloignement de Dieu qui marque tout être humain depuis Adam et Ève. Pendant des siècles, l’Église a célébré cette fête sous le nom de « Conception de Marie ». Lorsque Pie IX a proclamé ce dogme en 1854, elle a reçu le nom d’« Immaculée Conception ». Marie a été conçue sans péché originel pour pouvoir être la digne mère de Jésus. Celle qui deviendrait la mère du Fils de Dieu ne pouvait être blessée par la faute originelle. Elle est née sans péché, non par son propre mérite, mais par grâce. Le Seigneur Dieu a voulu préparer en elle une demeure digne de son Fils. Ainsi saint Anselme chante-t-il ce mystère : « Il était juste qu’elle fut ornée d’une pureté supérieure dont on ne peut en concevoir une plus grande sinon celle de Dieu même, cette vierge à laquelle Dieu le Père allait donner son Fils d’une manière si spéciale ». L’amour du Fils a donc protégé la mère. C’est à elle que l’on peut adresser ces paroles du Cantique des Cantiques : « Tu es toute belle, ma bien-aimée, et sans tache aucune ! » (4,7). C’est aussi ce que lui dit l’ange de l’Annonciation : « Réjouis-toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi » (Lc 1,28).
Ce mystère de Marie n’est pas étranger à la communauté des croyants. De même que Dieu a posé sur elle son regard au moment de sa conception, de même il l’a posé sur nous, ainsi que l’affirme l’apôtre Paul : « En lui il nous a choisis avant la création du monde pour que nous soyons, dans l’amour, saints et irréprochables sous son regard » (Eph 1,4). Marie - et nous avec elle – a été choisie par Dieu avant même la création. Et nous avons été choisis pour être saints et irréprochables. Ce n’est pas un hasard si l’apôtre dit qu’« il nous a choisis » et non pas que nous l’avons choisi. Le nom de chacun d’entre nous a été prononcé par Dieu et c’est ainsi que nous sommes venus à l’existence. Oui, nous somme avant tout le fruit de l’amour de Dieu ; son cœur nous a imaginés et nous avons vu le jour. Nos parents ont été introduits dans ce processus d’amour. Notre existence commence dans le cœur de Dieu et c’est en lui que nous demeurons à jamais. Voilà pourquoi nous croyons que la vie est sainte, et cela pour tous, dès le début et à jamais. Le Seigneur n’oublie jamais notre nom et malheur à celui qui veut l’effacer ! Chaque être existe dans le cœur de Dieu.
En cette fête, l’Église nous donne à contempler l’immensité de l’amour du Seigneur et les merveilles qu’il accomplit à travers nous, à condition que nous ne trahissions pas son amour de prédilection. Marie, formée pour devenir la mère de Jésus, a pleinement accueilli cette vocation. Ce qui n’était pas facile et n’allait pas de soi. Lorsque l’ange lui a apporté la salutation de Dieu, Marie s’est troublée. Elle n’avait en effet pas une grande considération d’elle-même, contrairement aux sentiments qui habitent généralement nos cœurs. C’est là justement tout le nœud du péché originel : l’orgueil et le sentiment d’autosuffisance enracinés en nous tous. C’est d’un cœur « décroché » de Dieu que vient tout le mal dans le monde.
Marie ne s’exalte pas face à l’annonce de l’ange ; au contraire, elle est troublée. Il faudrait qu’il en soit de même pour chacun de nous chaque fois que nous entendons l’Evangile. L’ange pourtant la réconforte : « Sois sans crainte Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus » (v. 30-31). A vrai dire, cette annonce la déroute plutôt davantage, du fait notamment qu’elle n’est pas encore allée vivre avec Joseph. Mais l’ange d’ajouter : « L’Esprit Saint viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre » (v. 35). Il ne nous est pas donné de connaître les pensées de Marie à cette heure. Si elle répond « non ! », elle reste tranquille et peut poursuivre sa vie de toujours. Par contre, si elle répond « oui ! », toute sa vie en sera bouleversée. A la différence de nous tous, Marie ne compte pas sur ses propres forces, mais uniquement sur la Parole de Dieu. C’est pourquoi elle dit : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole ». Elle qui a été aimée la première par Dieu, a aussi été la première qui lui a répondu « oui ! » lors de l’appel transmis par l’ange. Aujourd’hui, Marie est là devant nous, devant les yeux de notre cœur, afin qu’en la contemplant nous puissions l’imiter et chanter avec elle tout l’amour que le Seigneur a répandu en nos cœurs.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.