Parole de Dieu chaque jour

Prière avec les saints
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Prière avec les saints
Mercredi 4 février


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

Vous êtes une race élue,
une nation sainte, un sacerdoce royal,
peuple acquis par Dieu
pour proclamer ses louanges

Alléluia, alléluia, alléluia.

Hébreux 12,4-7.11-15

Vous n'avez pas encore résisté jusqu'au sang dans la lutte contre le péché.

Avez-vous oublié l'exhortation qui s'adresse à vous comme à des fils : Mon fils, ne méprise pas la correction du Seigneur, et ne te décourage pas quand il te reprend.

Car celui qu'aime le Seigneur, il le corrige, et il châtie tout fils qu'il agrée.

C'est pour votre correction que vous souffrez. C'est en fils que Dieu vous traite. Et quel est le fils que ne corrige son père ?

Certes, toute correction ne paraît pas sur le moment être un sujet de joie, mais de tristesse. Plus tard cependant, elle rapporte à ceux qu'elle a exercés un fruit de paix et de justice.

C'est pourquoi redressez vos mains inertes et vos genoux fléchissants,

et rendez droits pour vos pas les sentiers tortueux, afin que le boiteux ne dévie point, mais plutôt qu'il guérisse.

Recherchez la paix avec tous, et la sanctification sans laquelle personne ne verra le Seigneur;

veillant à ce que personne ne soit privé de la grâce de Dieu, à ce qu'aucune racine amère ne pousse des rejetons et ne cause du trouble, ce qui contaminerait toute la masse,

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Vous serez saints,
parce que je suis Saint, dit le Seigneur.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Comme nous l’avons déjà remarqué, notre lettre s’adresse à une communauté qui est sans doute sur le point de céder sous l’effet des oppositions et des difficultés. L’auteur l’exhorte à ne pas considérer les souffrances endurées au nom de l’Évangile comme une condamnation ; elles sont au contraire le signe de la correction du Père qui nous purifie. Être disciple comporte toujours cette part d’amertume qu’est l’éducation, c’est-à-dire l’intervention du Seigneur pour changer nos cœurs et nos conduites. C’est dans cette perspective qu’il faut comprendre aussi la correction fraternelle : un art difficile et pourtant nécessaire, même s’il est trop souvent négligé. La correction fraternelle requiert en effet une grande responsabilité de la part de celui qui doit l’exercer et comporte de l’amertume pour celui qui la reçoit. Mais l’effort d’éducation et le malaise momentané provoqué par la correction font naître la sérénité et la paix. La correction est un signe d’amour, car elle l’expression du Père qui corrige ses enfants. Si l’on ne nous corrigeait pas, il n’y aurait jamais aucun changement dans nos vies. C’est pourquoi, l’auteur demande à la communauté chrétienne dont la foi risque de s’affaiblir de reprendre de la vigueur évangélique : « Redonnez de la vigueur aux mains défaillantes et aux genoux qui fléchissent et nivelez la piste pour y marcher. Ainsi celui qui boite ne se tordra pas le pied; bien plus, il sera guéri » (12,12). Voilà une exhortation qui rappelle combien l’éducation est indispensable pour la vie des disciples. Suivre le Seigneur exige en effet que chaque disciple change son cœur et ses pensées, et qu’il se laisse conduire par l’Évangile plus que par son orgueil ou par ses habitudes instinctives. Ce n’est qu’en obéissant à l’Évangile et à sa pédagogie que nous pouvons croître en sagesse et en amour. C’est là toute la grande question de « l’art pastoral », comme l’appelait les Pères de l’Église. Il s’agit d’un engagement qui concerne prioritairement les « pasteurs », c’est-à-dire les responsables de la communauté qui doivent se dépenser en vue de la croissance intérieure des croyants. En vérité, tout disciple est appelé à se corriger lui-même et à aider les autres à grandir dans la foi et la sainteté. L’auteur demande à tous les chrétiens de veiller à ce que « personne ne se dérobe à la grâce de Dieu ». Nous pourrions dire que la communauté tout entière est appelée à veiller, à exercer cette tâche « épiscopale » qui consiste à prendre soin de la foi de ses frères et sœurs. Veiller à ce qu’aucune « plante aux fruits amers » ne pousse dans la communauté, autrement dit à ce qu’aucune attitude égocentrique ne perturbe son existence et n’empêche sa croissance, relève de cette même vigilance.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.