Parole de Dieu chaque jour

Prière de la Sainte Croix
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Prière de la Sainte Croix
Vendredi 6 février


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

Ceci est l'Évangile des pauvres,
la libération des prisonniers,
la vue aux aveugles,
la liberté des opprimés.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Hébreux 13,1-8

Persévérez dans la dilection fraternelle.

N'oubliez pas l'hospitalité, car c'est grâce à elle que quelques-uns, à leur insu, hébergèrent des anges.

Souvenez-vous des prisonniers, comme si vous étiez emprisonnés avec eux, et de ceux qui sont maltraités, comme étant vous aussi dans un corps.

Que le mariage soit honoré de tous et le lit nuptial sans souillure. Car Dieu jugera fornicateurs et adultères.

Que votre conduite soit exempte d'avarice, vous contentant de ce que vous avez présentement ; car Dieu lui-même a dit : Je ne te laisserai ni ne t'abandonnerai ;

de sorte que nous pouvons dire avec hardiesse : Le Seigneur est mon secours ; je ne craindrai pas. Que peut me faire un homme ?

Souvenez-vous de vos chefs, eux qui vous ont fait entendre la parole de Dieu, et, considérant l'issue de leur carrière, imitez leur foi.

Jésus Christ est le même hier et aujourd'hui, il le sera à jamais.

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Le Fils de l'homme
est venu pour servir.
Que celui qui veut être grand
se fasse le serviteur de tous.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Le dernier chapitre de notre lettre s’ouvre sur une exhortation à l’amour : « Persévérez dans l’amour fraternel ». Il ne s’agit pas seulement de se distinguer par les œuvres de charité, comme autrefois (cf. 6,10; 10,33), mais de « persévérer » dans l’amour. Jésus n’avait-il pas dit : « À cela ils reconnaîtront que vous êtes mes disciples, à l’amour que vous aurez les uns pour les autres » (Jn 13,35). L’amour mutuel est le propre de la communauté chrétienne : il fait d’elle une communauté de témoins crédibles de l’Évangile. Une composante essentielle de cette fraternité est le soin mis dans « l’hospitalité ». La tradition biblique est traversée par le fil rouge de l’accueil. L’auteur rappelle que l’hospitalité « a permis à certains sans le savoir de recevoir chez eux des anges ». Il y a une allusion évidente à Abraham qui accueillit trois voyageurs sous les chênes de Mambré (cf. Gn 18). Nous pourrions ajouter que toute l’histoire chrétienne est marquée par ce désir d’hospitalité. Lors du jugement universel tel qu’il est rapporté par Matthieu, il est dit : « étranger et vous m’avez accueilli ». L’amour fraternel ne reste pas enfermé dans le cercle étroit de notre communauté, mais il s’étend nécessairement à d’autres, aux prisonniers, à ceux qui souffrent, à tous ceux qui attendent un secours. L’invitation est pleine de tendresse : « Souvenez-vous de ceux qui sont en prison car vous partagez leur épreuve. Souvenez-vous de ceux qui sont maltraités, car vous aussi vous avez un corps ». C’est une invitation non seulement à la solidarité, mais encore au soin attentionné des personnes comme s’il s’agissait de membres de sa propre famille. C’est cela, en effet, l’Église, la famille de Dieu qui inclut tous les pauvres. Le mariage lui-même se situe dans cet horizon d’amour. L’auteur veut le préserver des trahisons qu’entraîne la satisfaction de ses instincts ou convoitises. Le mariage, bien au-delà de la simple union sexuelle, vise la création d’une famille qui offre à la société et à l’Église une existence harmonieuse pour tous les âges de la vie et dans toutes les conditions. Les chrétiens sont invités à choisir un style de vie sobre, délivré de la course effrénée au bien-être personnel qui ne tient pas compte de la vie de tous. C’est pourquoi notre lettre nous met avant tout en garde contre l’avarice, contre notre propension à accumuler des richesses à notre profit sans considérer notre responsabilité envers les pauvres et des plus faibles. L’appel à « se contenter » de ce que l’on a n’est pas une invitation à se résigner, mais plutôt à s’en remettre à la miséricorde de Dieu qui jamais ne nous abandonne. Il s’agit d’un style de vie évangélique que Jésus a vécu personnellement pour le transmettre ensuite à ses disciples. Conscient que l’unité de la communauté dépend aussi de ceux qui sont choisis pour la diriger, l’auteur encourage les chrétiens à « se souvenir » de ceux qui ont la charge d’« annoncer la parole de Dieu ». L’apôtre Paul écrit que la foi vient de l’écoute. C’est pourquoi les chrétiens sont appelés à écouter les prédicateurs et à accueillir leurs paroles dans leur cœur. Si celui qui prêche doit répondre à Dieu de la manière dont il exerce ce ministère, tout croyant doit répondre de sa manière d’écouter. C’est pourquoi l’exhortation à « se souvenir » des responsables de la communauté est opportune au plus haut point. Il s’agit de faire trésor de leur prédication, car « Jésus-Christ, hier et aujourd’hui, est le même, il l’est pour l’éternité ». Mais il s’agit aussi d’imiter leur foi et de les accompagner par la prière, le soutien et l’entraide, afin qu’ils puissent accomplir avec soin leur ministère.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.