Parole de Dieu chaque jour

Prière de la Sainte Croix
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Prière de la Sainte Croix
Vendredi 20 mars


Lecture de la Parole de Dieu

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Ceci est l'Évangile des pauvres,
la libération des prisonniers,
la vue aux aveugles,
la liberté des opprimés.

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Sagesse 2,1.12-22

Car ils disent entre eux, dans leurs faux calculs "Courte et triste est notre vie; il n'y a pas de remède lors de la fin de l'homme et on ne connaît personne qui soit revenu de l'Hadès.

Tendons des pièges au juste, puisqu'il nous gêne et qu'il s'oppose à notre conduite, nous reproche nos fautes contre la Loi et nous accuse de fautes contre notre éducation.

Il se flatte d'avoir la connaissance de Dieu et se nomme enfant du Seigneur.

Il est devenu un blâme pour nos pensées, sa vue même nous est à charge;

car son genre de vie ne ressemble pas aux autres, et ses sentiers sont tout différents.

Il nous tient pour chose frelatée et s'écarte de nos chemins comme d'impuretés. Il proclame heureux le sort final des justes et il se vante d'avoir Dieu pour père.

Voyons si ses dires sont vrais, expérimentons ce qu'il en sera de sa fin.

Car si le juste est fils de Dieu, Il l'assistera et le délivrera des mains de ses adversaires.

Eprouvons-le par l'outrage et la torture afin de connaître sa douceur et de mettre à l'épreuve sa résignation.

Condamnons-le à une mort honteuse, puisque, d'après ses dires, il sera visité."

Ainsi raisonnent-ils, mais ils s'égarent, car leur malice les aveugle.

Ils ignorent les secrets de Dieu, ils n'espèrent pas de rémunération pour la sainteté, ils ne croient pas à la récompense des âmes pures.

 

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Le Fils de l'homme
est venu pour servir.
Que celui qui veut être grand
se fasse le serviteur de tous.

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Le passage du livre de la Sagesse que nous avons entendu a été composé au 1er siècle av. J.-C. Il illustre la situation des « juifs pieux », ces « justes » qui, à l’époque, vivaient dans la diaspora, au milieu de païens sceptiques et de coreligionnaires qui, avec la foi, avaient abandonné l’observance de la loi du Seigneur. C’est une situation que vivent bien souvent de nombreux chrétiens aujourd’hui. L’auteur sacré met sur les lèvres des « impies » des paroles d’accusation contre les « justes » manifestant ainsi cette hostilité qui s’abat souvent sur les croyants et qui rend leur vie plus difficile. La culture dominante poussait les gens à croire que l’homme est fruit du hasard et que sa fin, la mort, n’a aucun sens ; il est donc sage de dépenser toute la vie pour soi, en cherchant sa propre satisfaction, son intérêt et son profit. Tout ce qui entrave cette route doit être éliminé, écarté de toutes les manières, fût-ce par la violence. Le témoignage des « justes » constitue une contradiction vivante pour ce genre d’existence ; leur simple présence est gênante jusqu’à devenir insupportable. La page biblique décrit cette haine croissante à l’égard des justes : depuis les pièges tendus jusqu’à l’insulte, pour passer enfin à des projets de condamnation à mort qui relèvent du défi blasphématoire lancé contre Dieu même. Il n’est pas difficile d’entrevoir, entre les lignes, le visage de Jésus, le juste souffrant qui meurt à cause de l’impiété d’hommes subjugués par l’esprit du mal. Aux côtés de Jésus, nous apparaissent aussi les visages de tous ces croyants – et ils sont extraordinairement nombreux – qui aujourd’hui encore sont « persécutés pour la justice » (Mt 5,10). L’auteur de la Lettre à Diognète, un texte très ancien rédigé en temps de persécution, écrit que les chrétiens « sont dans le monde ce que l’âme est dans le corps. La chair hait l’âme et lui fait la guerre, sans en avoir reçu aucune offense, uniquement du fait que l’âme l’empêche de jouir de ses plaisirs ; le monde hait également les chrétiens qui ne lui ont fait aucun tort, seulement du fait qu’ils s’opposent à ses plaisirs ». Vraiment, les chrétiens sont persécutés à cause de cet amour gratuit qui découle de leur vie à la suite de Jésus empêchant l’amour de soi d’avoir libre cours. Être « l’âme du monde » veut dire que cet amour est le souffle de vie.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.