Parole de Dieu chaque jour

Prière pour l'Eglise
Parole de dieu chaque jour

Prière pour l'Eglise

Mémoire de saint Adalbert, évêque de Prague. Il subit le martyre en Prusse orientale où il s'était rendu pour annoncer l'Évangile (997). Il séjourna à Rome où sa mémoire est vénérée dans la basilique Saint-Barthélémy-en-l'Île-Tibérine. Lire plus

Libretto DEL GIORNO
Prière pour l'Eglise
Jeudi 23 avril

Mémoire de saint Adalbert, évêque de Prague. Il subit le martyre en Prusse orientale où il s’était rendu pour annoncer l’Évangile (997). Il séjourna à Rome où sa mémoire est vénérée dans la basilique Saint-Barthélémy-en-l’Île-Tibérine.


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

Je suis le Bon Pasteur,
mes brebis entendent ma voix.
Elles deviendront un seul troupeau
et un seul enclos.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Jean 6,44-51

Nul ne peut venir à moi si le Père qui m'a envoyé ne l'attire ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour.

Il est écrit dans les prophètes : Ils seront tous enseignés par Dieu. Quiconque s'est mis à l'écoute du Père et à son école vient à moi.

Non que personne ait vu le Père, sinon celui qui vient d'auprès de Dieu : celui-là a vu le Père.

En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit a la vie éternelle.

Je suis le pain de vie.

Vos pères, dans le désert, ont mangé la manne et sont morts ;

ce pain est celui qui descend du ciel pour qu'on le mange et ne meure pas.

Je suis le pain vivant, descendu du ciel. Qui mangera ce pain vivra à jamais. Et même, le pain que je donnerai, c'est ma chair pour la vie du monde. "

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Je vous donne un commandement nouveau:
aimez-vous les uns les autres.

Alléluia, alléluia, alléluia.

L’Évangile nous présente la suite du discours de Jésus à la synagogue de Capharnaüm. Au début de ce passage, Jésus précise que nul ne peut comprendre son mystère sans la foi donnée par le Père. La foi n’est pas le fruit de l’effort des hommes qui s’engagent à pratiquer une vie vertueuse. La foi a son principe en Dieu. Jésus nous dit : « Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire ». Venir à Jésus n’est pas une question purement rationnelle, ce n’est pas non plus le propre d’un groupe de personnes organisé dans un certain but. On va vers Jésus attiré par l’esprit et le cœur, avec conviction et passion. La foi est une question d’amour, d’engagement total. Cela advient de manières différentes, mais toutes nécessitent une rencontre avec Jésus, à travers un frère, une sœur, un pauvre, une expérience de prière ou bien l’écoute de l’Évangile. La libre citation que Jésus fait du prophète Isaïe (54, 13) : « Tous tes enfants seront disciples du Seigneur » rappelle la primauté de l’écoute dans la foi. Jésus suggère que la rencontre avec Dieu a lieu de manière privilégiée à travers l’écoute attentive de sa Parole. Ses paroles ont une force d’attraction : elles ouvrent l’esprit et le cœur ; elles insufflent le grand dessein de Dieu pour le monde ; elles rapprochent de Jésus, de son cœur, de son esprit ; elles nous permettent de participer à l’action de Jésus parmi les hommes. Ainsi, il affirme : « Quiconque a entendu le Père et reçu son enseignement vient à moi ». Il découvre le sens de la vie et reçoit l’aliment qui le soutient sans le faire ni vaciller ni faiblir. Il est difficile d’imaginer que Dieu puisse se présenter à travers la faiblesse des paroles évangéliques, que son amour puisse se percevoir à travers l’amour de ses enfants. Il peut paraître plus naturel de chercher ailleurs, dans des certitudes apparemment plus solides, l’aliment de notre vie, les certitudes et les affections qui peuvent nous garantir bonheur et soutien. En réalité, c’est une illusion. Nous connaissons tous la finitude et la faiblesse des choses humaines. Il vaut bien mieux se fier à un Dieu qui a choisi de manifester sa Parole à travers les paroles d’un homme, qui a choisi de faibles signes sacramentaux pour nous donner sa force. Il n’y a pas besoin d’efforts surhumains pour comprendre les choses du ciel. Qui veut connaître Dieu doit connaître son Fils. Jésus nous dit que personne n’a vu le Père, si ce n’est lui. Et il dira à Philippe : « Qui m’a vu a vu le Père » (Jn 14, 9). Qui veut comprendre le mystère de Dieu doit rencontrer Jésus, se laisser toucher le cœur par sa Parole, par l’Évangile. Celui qui écoute cette parole est attiré par Dieu et reçoit le pain de l’éternité. Jésus le dit clairement : « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde ». C’est le mystère que nous vivons chaque fois que nous participons à la liturgie eucharistique : les yeux de notre cœur s’ouvrent comme ce fut le cas pour les deux disciples d’Emmaüs. C’est la manière dont les croyants rencontrent le Ressuscité.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.