Parole de Dieu chaque jour

Prière pour l'Eglise
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Prière pour l'Eglise
Jeudi 30 avril


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

Je suis le Bon Pasteur,
mes brebis entendent ma voix.
Elles deviendront un seul troupeau
et un seul enclos.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Jean 13,16-20

En vérité, en vérité, je vous le dis, le serviteur n'est pas plus grand que son maître, ni l'envoyé plus grand que celui qui l'a envoyé.

Sachant cela, heureux êtes-vous, si vous le faites.

Ce n'est pas de vous tous que je parle ; je connais ceux que j'ai choisis ; mais il faut que l'Écriture s'accomplisse : Celui qui mange mon pain a levé contre moi son talon.

Je vous le dis, dès à présent, avant que la chose n'arrive, pour qu'une fois celle-ci arrivée, vous croyiez que Je Suis.

En vérité, en vérité, je vous le dis, qui accueille celui que j'aurai envoyé m'accueille ; et qui m'accueille, accueille celui qui m'a envoyé. "

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Je vous donne un commandement nouveau:
aimez-vous les uns les autres.

Alléluia, alléluia, alléluia.

L’Évangile que nous venons d’écouter nous ramène au cénacle. Jésus vient de finir de laver les pieds de ses disciples. Il voulait offrir aux apôtres un enseignement qui leur montre jusqu’où allait son amour pour eux. L’intention du maître était évidente : il voulait que ce type d’amour règne parmi ses disciples d’alors et de toujours. S’abaisser à se laver les pieds les uns aux autres doit être la qualification la plus élevée de ceux qui veulent devenir ses disciples. Jésus leur dit avec solennité : « le serviteur n’est pas plus grand que son maître, ni l’envoyé plus grand que celui qui l’a envoyé ». Les disciples de Jésus sont appelés à toujours se comporter selon la logique qui consiste à se laver les pieds les uns aux autres. C’est la manière la plus évidente de montrer concrètement comment s’aimer les uns les autres. La joie des croyants réside dans cet engagement à donner sa vie pour les autres : « Sachant cela, heureux êtes-vous, si vous le faites ». L’apôtre Paul confirme cette perspective à travers ces paroles adressées aux anciens d’Éphèse : « Il y a plus de joie à donner qu’à recevoir » (Ac 20, 35). C’est la présentation d’un christianisme qui trouve son bonheur dans l’amour pour les autres, dans le don de sa vie pour l’Évangile. Cela ne veut pas dire que c’est facile et exempt de sacrifices. Mais l’annonce de l’Évangile de l’amour mutuel procure une joie encore plus grande, parce qu’elle nous fait participer au grand projet d’amour de Dieu pour le monde. Malheureusement, les disciples de Jésus ne vivent pas toujours dans cet esprit. Nous aussi, nous nous laissons facilement corrompre par un style de vie égoïste et paresseux, lents à l’amour et prompts à nous protéger nous-mêmes. De cette manière, nous risquons de dénaturer l’Évangile et nous en amoindrissons la force de changement. Judas est l’exemple tragique de cette dérive. Lui qui avait pourtant fréquenté l’intimité de Jésus, au point de manger son pain, en arrive à le vendre pour quelques pièces. Jésus, connaissant la faiblesse de ses disciples, les avertit des difficultés à venir. Ils devront alors résister aux pièges du mal qui veut les soustraire à la bonté des mains du Maître. Il est important de demeurer liés au Seigneur Jésus par tous les moyens. Le problème n’est pas tant d’être sans péché que de remettre en Jésus notre espérance, même celle de nous laisser pardonner quand nous nous éloignons de lui. L’évangéliste semble suggérer la solennité de l’épiphanie de Jésus : « Je vous le dis, dès à présent, avant que la chose n’arrive, pour qu’une fois celle-ci arrivée, vous croyiez que Je Suis ». La formule « Je Suis » rappelle la voix, sortie du buisson ardent, entendue par Moïse. En effet, en écoutant Jésus, nous écoutons le Père qui est aux cieux. Celui qui accueille Jésus comme Seigneur accueille également le Père qui est aux cieux.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.