Mémoire de saint Athanase (259-373), évêque d’Alexandrie d’Egypte.

Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

Celui qui vit et croit en moi,
ne mourra pas.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Jean 14,7-14

Si vous me connaissez vous connaîtrez aussi mon Père ; dès à présent vous le connaissez et vous l'avez vu. "

Philippe lui dit : " Seigneur, montre-nous le Père et cela nous suffit. "

Jésus lui dit : " Voilà si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ? Qui m'a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : "Montre-nous le Père ! " ?

Ne crois-tu pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même : mais le Père demeurant en moi fait ses œuvres.

Croyez-m'en ! je suis dans le Père et le Père est en moi. Croyez du moins à cause des œuvres mêmes.

En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera, lui aussi, les œuvres que je fais ; et il en fera même de plus grandes, parce que je vais vers le Père.

Et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils.

Si vous me demandez quelque chose en mon nom, je le ferai.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu,
dit le Seigneur.

Alléluia, alléluia, alléluia.

L’Évangile que nous venons d’écouter expose la suite du discours de Jésus à ses disciples au cénacle. Il vient de dire aux apôtres qu’Il est le chemin pour rejoindre le Père qui est aux cieux. Il ne les laissait donc pas sans indications : ceux qui écoutent et mettent en pratique sa parole parviennent à connaître le Père. Jésus précise encore : « Si vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père ; dès à présent vous le connaissez et vous l’avez vu ». Les verbes connaître et voir concernent la dimension de la foi, une connaissance et une vision qui vont au-delà de la dimension visible et concernent l’au-delà de Dieu. Philippe, comme pour clore définitivement le sujet, demande : « Seigneur, montre-nous le Père et cela nous suffit ». Jésus lui répond, avec un reproche plein de tristesse : « Voilà si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ? Qui m’a vu a vu le Père ». Nous touchons ici le cœur de la foi chrétienne et de toute quête religieuse. Jésus affirme clairement que nous rencontrons Dieu, le Créateur du ciel et de la terre, à travers lui. « Dieu, personne ne l’a jamais contemplé », écrit Jean dans sa première Épître (1 Jn 4, 12). Jésus, qui l’a connu, nous le révèle. Ainsi, si nous voulons voir le visage de Dieu, nous devons découvrir celui de Jésus ; si nous voulons connaître la pensée de Dieu, il nous suffit de connaître l’Évangile ; si nous voulons comprendre le mode d’action de Dieu, nous devons observer le comportement de Jésus. Le Père du ciel est proche de la vie des hommes comme l’était Jésus : c’est un Dieu qui fait ressusciter les morts, qui se fait enfant pour rester à nos côtés, qui pleure un ami mort, qui parcourt les chemins des hommes, qui s’arrête, qui guérit et qui se passionne pour tous. Il est véritablement notre père à tous. Jésus ajoute encore des paroles plus audacieuses, que lui seul peut prononcer. Il dit que si nous restons liés à lui, nous pourrons accomplir les mêmes œuvres que lui. Il dit même que nous en accomplirons de plus grandes. Ces paroles sont en général oubliées ou en tout cas peu méditées. Au mieux, elles nous semblent complètement exagérées ou, tout au moins, invraisemblables. Il nous arrive souvent de penser que nous sommes plus réalistes et plus dans le vrai que l’Évangile. En réalité, dans ce cas, nous faisons une lecture mondaine de l’Évangile. Nous en renions la force. L’Évangile possède un pouvoir, car il contient la Parole même de Dieu, qui est toujours créatrice de vie et d’amour. Si nous nous nourrissons des paroles évangéliques, nos paroles seront fortes et efficaces. À commencer par la prière : « Et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai ». Oui, notre prière, si elle est faite au nom de Jésus, est forte et puissante : elle atteindra directement le cœur de Dieu. Et il sera comme obligé par nos paroles. Les paroles de prédication, de consolation, d’exhortation que nous prononcerons au nom de Jésus auront également la force de changer le cœur de ceux qui les écoutent ainsi que la société dans laquelle nous vivons.