Parole de Dieu chaque jour

Prière pour l'Eglise
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Prière pour l'Eglise
Jeudi 18 juin


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

Je suis le Bon Pasteur,
mes brebis entendent ma voix.
Elles deviendront un seul troupeau
et un seul enclos.

Alléluia, alléluia, alléluia.

2 Corinthiens 11,1-11

Oh ! si vous pouviez supporter que je fasse un peu l'insensé ! Mais, bien sûr, vous me supportez.

J'éprouve à votre égard en effet une jalousie divine ; car je vous ai fiancés à un époux unique, comme une vierge pure à présenter au Christ.

Mais j'ai bien peur qu'à l'exemple d'Ève, que le serpent a dupée par son astuce, vos pensées ne se corrompent en s'écartant de la simplicité envers le Christ.

Si le premier venu en effet prêche un autre Jésus que celui que nous avons prêché, s'il s'agit de recevoir un Esprit différent de celui que vous avez reçu, ou un Évangile différent de celui que vous avez accueilli, vous le supportez fort bien.

J'estime pourtant ne le céder en rien à ces " archiapôtres ".

Si je ne suis qu'un profane pour la parole, pour la science, c'est autre chose ; en tout et devant tous, nous vous l'avons montré.

Ou bien, aurais-je commis une faute en vous annonçant gratuitement l'Évangile de Dieu, m'abaissant moi-même pour vous élever, vous ?

J'ai dépouillé d'autres Églises, recevant d'elles un salaire pour vous servir.

Et quand, une fois chez vous, je me suis vu dans le besoin, je n'ai été à charge à personne : ce sont les frères venus de Macédoine qui ont pourvu à ce qui me manquait. De toutes manières je me suis gardé de vous être à charge, et je m'en garderai.

Aussi sûrement que la vérité du Christ est en moi, ce titre de gloire ne me sera pas enlevé dans les régions de l'Achaïe.

Pourquoi ? Parce que je ne vous aime pas ? Dieu le sait.

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Je vous donne un commandement nouveau:
aimez-vous les uns les autres.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Ces « super-apôtres » qui voulaient discréditer Paul et sa mission étaient sans doute des judéo-chrétiens qui se présentaient, avec un ton très assuré, comme les interprètes du message originel de la communauté de Jérusalem. De plus, ils critiquaient le manque d’éloquence de Paul. Dans sa défense, l’apôtre rappelle avant tout son amour pour les Corinthiens. Il éprouve à leur égard un amour passionné, et même jaloux. Avec l’image de la communauté épouse du Christ, l’apôtre se présente comme un père qui veille sur elle et qui la protège en vue de la présenter sans tache à son époux. C’est une manière efficace d’exprimer avec quelle intensité il vit sa propre responsabilité pastorale. Il veille avec attention, car il croit avoir sous les yeux la réplique de cette scène dramatique qui s’est déroulée au paradis terrestre, lorsqu’Ève s’est laissé séduire par le serpent. En effet, certains se sont laissé séduire par le serpent, par ses « super-apôtres », ainsi que Paul nomme ironiquement ses opposants prêchant un autre Évangile que celui qu’il avait apporté. L’apôtre constate avec une amère surprise que la communauté les a bien supportés : « Vous le supportez fort bien ! » (v. 4). Étaient-ils peut-être plus éloquents que Paul dans leur façon de parler ? Toujours est-il que l’apôtre répond aussitôt : « Je ne vaux peut-être pas grand-chose pour les discours, mais pour la connaissance de Dieu, c’est diffèrent » (v. 6). Ainsi qu’il l’écrira aux Romains, en effet, un « mystère enveloppé de silence aux siècles éternels » (Rm 16,25) lui a été manifesté. Toujours est-il que l’apôtre ne voulait pas se fier aux discours dialectiques. Son but était de toucher le cœur des auditeurs afin de les gagner au Christ. Ce gain était sa seule récompense, la seule chose à laquelle il tenait vraiment. C’est pourquoi il n’a absolument jamais voulu aucun salaire de la part des Corinthiens. Il recevait le soutien d’autres communautés (« J’ai appauvri d’autres Églises en recevant d’elles l’argent nécessaire pour me mettre à votre service »). Les apôtres et les missionnaires itinérants étaient en général entretenus par les communautés. Paul lui-même connaissait cette règle, mais il dit explicitement n’en avoir jamais profité. Au contraire, ce fut pour lui une gloire et une force de prêcher gratuitement l’Évangile à Corinthe ; ce fut aussi un signe d’amour et d’attention envers cette communauté. Dans les paroles de l’apôtre vibre un amour ardent pour l’Évangile et pour cette communauté pour laquelle il a dépensé tant d’énergies et ce, en toute gratuité, en montrant un amour vraiment paternel. Il écrit qu’il ne changera en rien son comportement tant il est affermi dans son amour. Cet amour passionné de l’apôtre est un appel pour nous tous, afin que nous renouvelions notre amour pour l’Évangile et que l’Église, la communauté, soient au-dessus de tous nos soucis. C’est un trésor précieux que nous avons reçu gratuitement : aimons-le, goûtons-en toute la beauté et offrons-le gratuitement à ceux qui en ont besoin.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.