Parole de Dieu chaque jour

Le jour du Seigneur
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Le jour du Seigneur

12e dimanche du Temps ordinaire Lire plus

Libretto DEL GIORNO
Le jour du Seigneur
Dimanche 21 juin

Homélie

« Passons sur l’autre rive » : cet ordre de Jésus aux disciples sur lequel s’ouvre l’Évangile de ce dimanche (Mc 4,35-41) interpelle tout particulièrement ceux qui sont tentés de s’arrêter, de se replier sur eux-mêmes, à l’abri de leur horizon habituel. Le récit évangélique nous laisse deviner que la traversée n’a pas été facile. Le soir tombe (le sommeil de Jésus nous le fait supposer). Il y a une analogie avec notre temps ; la fin des horizons, des idéaux et l’absence de visions nouvelles nous plongent tous dans le noir et nous laissent sans lumières ni perspectives. Il est donc urgent que le brouillard se dissipe et qu’apparaisse un horizon nouveau, plus large. Ce n’est qu’en obéissant à Jésus qu’il est possible de dépasser ce moment. C’est ce que firent les disciples en obéissant à l’invitation de Jésus de monter dans la barque pour se rendre sur l’autre rive. Mais voici que, peu après, se déchaîne la tempête, un phénomène fréquent sur le lac de Génésareth. En général, les pêcheurs n’ont même pas le temps de s’apercevoir de la force du vent que déjà leur barque est à la merci des vagues. La scène qu’évoque l’évangéliste est emblématique. La barque - plutôt basse et pouvant accueillir une douzaine de personnes - est ballottée par la tempête et Jésus dort. Les apôtres s’inquiètent de plus en plus et leur peur s’accroît tandis que Jésus continue de dormir tranquillement. Cette attitude de Jésus apparaît déconcertante pour les disciples. Il semble que Jésus ne se soucie nullement d’eux ni de leurs familles. L’effroi grandit jusqu’à ce que les disciples réveillent Jésus en le réprimandant : « Maître, nous sommes perdus : cela ne te fais rien ? ». Il s’agit certes d’un cri de désespoir, mais nous pouvons y entendre aussi la confiance qu’ils ont en leur maître. C’est une demande quelque peu brutale, mais elle contient une espérance. Notre prière aussi ressemble parfois à un cri de désespoir qui cherche à réveiller le Seigneur. Combien d’entre nous, saisis par la tempête, n’ont rien d’autre où s’agripper, en dehors de ce cri d’appel au secours lancé quand le Seigneur semble dormir ! C’est un cri qui correspond à tant de situations humaines, et parfois à celles de peuples tout entiers éprouvés jusqu’à la mort. Le sommeil de Jésus peut signifier qu’il est à son aise parmi ses disciples au cours de cette traversée, mais il dit aussi sa pleine confiance en son Père : il sait qu’il n’abandonnera personne. Prendre avec nous le Seigneur veut dire avoir avec nous, dans la même barque, toute sa confiance et son pouvoir.
À notre cri, il se réveille, se lève, debout au milieu de la barque, et réprimande le vent et la mer agitée. Aussitôt le vent se tait et le calme revient. Dieu est victorieux des puissances hostiles qui empêchent la traversée (à ce propos, il faut remarquer que, dans l’Ancien Testament, la création est décrite comme le combat de Dieu contre la mer représentée sous l’aspect d’un monstre). Cet épisode se clôt sur une remarque étrange. Les disciples sont saisis d’effroi et se disent l’un à l’autre : « Qui est-il donc ? » Le texte de Marc semble parler plus de peur que d’émerveillement. Pourtant, c’est une peur qui va au-delà de la peur qu’ils viennent de vivre au milieu de la tempête : elle ne peut être identifiée à l’angoisse, elle peut même s’accompagner d’une pleine confiance dans le Seigneur. Cette autre peur, tout en étant aussi forte que la précédente, a des traits incisifs qui pénètrent au plus profond de l’âme. C’est la crainte sacrée que l’on éprouve en présence de Dieu. Oui, la crainte de celui qui se sent tout petit et pauvre face au Sauveur de toute vie ; la crainte de celui qui, faible et pécheur, a tout de même été accueilli par Celui-là même qu’il a offensé et qui le dépasse en amour. C’est la crainte de perdre l’unique véritable trésor d’amour que nous ayons reçu ; la crainte de ne pas savoir saisi la proximité de Dieu dans notre vie de tous les jours ; la crainte de dissiper le rêve d’un monde nouveau que Jésus a commencé aussi en nous et par nous. Et, justement, cette crainte est le signe qui nous montre que nous sommes déjà « sur l’autre rive ».

PAROLE DE DIEU CHAQUE JOUR : LE CALENDRIER

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.

PAROLE DE DIEU CHAQUE JOUR : LE CALENDRIER