Parole de Dieu chaque jour

Prière de la Sainte Croix
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Prière de la Sainte Croix
Vendredi 18 septembre


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

Ceci est l'Évangile des pauvres,
la libération des prisonniers,
la vue aux aveugles,
la liberté des opprimés.

Alléluia, alléluia, alléluia.

1 Timothée 6,2c-12

Si quelqu'un enseigne autre chose et ne reste pas attaché à de saines paroles, celles de notre Seigneur Jésus Christ, et à la doctrine conforme à la piété,

c'est un être aveuglé par l'orgueil, un ignorant en mal de questions oiseuses et de querelles de mots ; de là viennent l'envie, la discorde, les outrages, les soupçons malveillants,

les disputes interminables de gens à l'esprit corrompu, privés de la vérité, aux yeux de qui la piété est une source de profits.

Profitable, oui, la piété l'est grandement pour qui se contente de ce qu'il a.

Car nous n'avons rien apporté dans le monde et de même nous n'en pouvons rien emporter.

Lors donc que nous avons nourriture et vêtement, sachons être satisfaits.

Quant à ceux qui veulent amasser des richesses, ils tombent dans la tentation, dans le piège, dans une foule de convoitises insensées et funestes, qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition.

Car la racine de tous les maux, c'est l'amour de l'argent. Pour s'y être livrés, certains se sont égarés loin de la foi et se sont transpercé l'âme de tourments sans nombre.

Pour toi, homme de Dieu, fuis tout cela. Poursuis la justice, la piété, la foi, la charité, la constance, la douceur.

Combats le bon combat de la foi, conquiers la vie éternelle à laquelle tu as été appelé et en vue de laquelle tu as fait ta belle profession de foi en présence de nombreux témoins.

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Le Fils de l'homme
est venu pour servir.
Que celui qui veut être grand
se fasse le serviteur de tous.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Pour la troisième fois, l’apôtre met en garde Timothée contre ceux qui déforment l’enseignement évangélique (1,3-20 ; 4,1-11). Ces derniers, de fait, se séparent de la communauté puisqu’ils ne suivent pas les « paroles solides » du Seigneur. Seules ces paroles sont source de salut, car elles nous délivrent du péché et de la mort. Celui qui laisse son orgueil prendre le dessus est dominé et ne voit plus que lui-même. C’est tout le sens de cet aveuglement dont parle l’apôtre. Il nous conduit à « ne rien savoir », nous rend « malades de la discussion et des querelles de mots ». Un comportement arrogant et orgueilleux n’est pas innocent ; il nuit à soi-même et à la communauté. L’orgueil détruit l’amour fraternel qui doit être la plus haute distinction de la communauté. Les fruits amers de l’orgueil sont les « rivalités, discordes, insultes, soupçons malveillants, disputes interminables ». L’apôtre met en garde avec une insistance particulière contre ces hérétiques qui abusent de la piété d’autrui pour en tirer des avantages personnels. C’est tout le contraire qui doit valoir pour le disciple : « La piété est utile à tout, car elle a la promesse de la vie, de la vie présente comme de la vie future » (4, 8). Une vie régie par la « piété » évangélique est un riche investissement pour le temps présent comme pour l’éternité. Mais il faut qu’elle soit toujours jointe à la douceur et à la modération. Nous devons nous garder libres de toute âpreté au gain, nous contenter de ce que Dieu nous a donné. Pour montrer une juste gestion des biens terrestres, Paul rappelle une réflexion qui se trouve déjà dans les Écritures : « Nous n’avons rien apporté en ce monde et nous n’emporterons rien ». C’est un dicton qui contient une sagesse ancienne et qui se à distance autant du mépris des biens de la terre que de leur exaltation jusqu’à la servitude. Celui qui amasse des richesses pour lui-même, qu’il se souvienne que Dieu lui dit comme dans la parabole : « Insensé, cette nuit même, on va te redemander ton âme. Et ce que tu as amassé, qui l’aura ? » (Lc 12, 20). Paul sait combien l’avidité peut empoisonner la vie. C’est pourquoi il n’hésite pas à condamner les hommes possédés par une avidité effrénée et sans mesure de richesses. Cette démangeaison d’amasser pour soi est nuisible autant pour celui qui en est esclave que pour les autres : elle mène à la perte du cœur et de la vie. Paul ne craint pas de dire que « la racine de tous les maux, c’est l’amour de l’argent ». Jésus lui-même a été particulièrement clair et tranché sur ce sujet : « Vous ne pouvez servir en même temps Dieu et l’argent » (Mt 6,24). La convoitise est inconciliable avec la piété chrétienne et avec une vie qui se veut pleinement humaine.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.