Parole de Dieu chaque jour

Prière de la Sainte Croix
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Prière de la Sainte Croix
Vendredi 13 novembre


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

Ceci est l'Évangile des pauvres,
la libération des prisonniers,
la vue aux aveugles,
la liberté des opprimés.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Sagesse 13,1-9

Oui, vains par nature tous les hommes en qui se trouvait l'ignorance de Dieu, qui, en partant des biens visibles, n'ont pas été capables de connaître Celui-qui-est, et qui, en considérant les œuvres, n'ont pas reconnu l'Artisan.

Mais c'est le feu, ou le vent, ou l'air rapide, ou la voûte étoilée, ou l'eau impétueuse, ou les luminaires du ciel, qu'ils ont considérés comme des dieux, gouverneurs du monde!

Que si, charmés de leur beauté, ils les ont pris pour des dieux, qu'ils sachent combien leur Maître est supérieur, car c'est la source même de la beauté qui les a créés.

Et si c'est leur puissance et leur activité qui les ont frappés, qu'ils en déduisent combien plus puissant est Celui qui les a formés,

car la grandeur et la beauté des créatures font, par analogie, contempler leur Auteur.

Ceux-ci toutefois ne méritent qu'un blâme léger; peut-être en effet ne s'égarent-ils qu'en cherchant Dieu et en voulant le trouver

versés dans ses œuvres, ils les explorent et se laissent prendre aux apparences, tant ce qu'on voit est beauté!

Et pourtant eux non plus ne sont point pardonnables

s'ils ont été capables d'acquérir assez de science pour pouvoir scruter le monde, comment n'en ont-ils pas plus tôt découvert le Maître!

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Le Fils de l'homme
est venu pour servir.
Que celui qui veut être grand
se fasse le serviteur de tous.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Dans ce chapitre commence un long procès contre l’idolâtrie. L’auteur le situe à un point tournant de sa réflexion, comme pour justifier l’intervention de Dieu contre les Égyptiens, même si celle-ci était empreinte de clémence. L’auteur de notre livre semble réfléchir à nouveau sur ce dont les premiers chapitres du livre de l’Exode livrent le récit, en insistant sur le fait que ce que Dieu fit contre l’Égypte était justifié et n’était pas un châtiment définitif. Dans le monde cultivé et pluraliste dans lequel le livre de la Sagesse a été écrit, le texte veut mettre en lumière le danger des idoles dont était peuplé le monde grec, tout en réaffirmant la miséricorde divine qui ne cesse d’offrir aux ennemis mêmes de son peuple la possibilité d’entendre sa parole et de changer d’avis. Ce texte décrit la folie de ceux qui fabriquent des idoles pour ensuite les vénérer. Selon ce qu’affirme le psaume 115, l’auteur veut montrer l’inutilité des idoles construites de main d’hommes et donc mortes-nées. Il se peut que nous nous considérions aujourd’hui nettement supérieurs et beaucoup plus fins que ce que décrivent les psaumes ou la Sagesse. En effet, on ne vénère plus de nos jours de statues ni de divinités comme on le saisit dans le monde gréco-romain. Pourtant il y a bien d’autres idoles construites par les mains de l’homme, que non seulement nous vénérons mais auxquelles nous allons jusqu’à offrir notre vie. Pensons aux idoles de la richesse, de la force, de la consommation ou du bien-être, de la beauté ou de la santé, du travail ou du succès. Ce sont autant d’idoles qui nous asservissent sans pitié au point que, souvent, sans elles, nous nous sentons comme vides et la vie nous paraît ne plus avoir de sens. Face à ces nouvelles idolâtries, la Parole de Dieu ne demeure pas muette, elle devient au contraire sévère. Elle ne condamne toutefois pas définitivement ceux qui se laissent asservir par ces nouvelles idoles. L’auteur sacré nous montre sa miséricorde : « Et pourtant ces hommes ne méritent qu’un blâme léger, car ils ne s’égarent peut-être qu’en cherchant Dieu avec le désir de le trouver » (v. 6).

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.