Parole de Dieu chaque jour

Prière avec Marie, mère du Seigneur
Parole de dieu chaque jour

Prière avec Marie, mère du Seigneur

Souvenir de Gigi, un enfant de Naples décédé de mort violente. Avec lui, nous nous souvenons de tous les enfants qui souffrent ou qui sont morts à cause de la violence des hommes. Prière pour tous les enfants. Lire plus

Libretto DEL GIORNO
Prière avec Marie, mère du Seigneur
Mardi 15 décembre

Souvenir de Gigi, un enfant de Naples décédé de mort violente. Avec lui, nous nous souvenons de tous les enfants qui souffrent ou qui sont morts à cause de la violence des hommes. Prière pour tous les enfants.


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

L'Esprit du Seigneur est sur toi.
Celui qui naîtra de toi sera saint.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Sophonie 3,1-2.9-13

Malheur à la rebelle, la souillée, à la ville tyrannique! Elle n'a pas écouté l'appel, elle n'a pas accepté la leçon; à Yahvé, elle ne s'est pas confiée, de son Dieu, elle ne s'est pas approchée. Oui, je ferai alors aux peuples des lèvres pures, pour qu'ils puissent tous invoquer le nom de Yahvé et le servir sous un même joug. De l'autre rive des fleuves d'Éthiopie, mes suppliants m'apporteront mon offrande. Ce jour-là tu n'auras plus honte de tous les méfaits que tu as commis contre moi, car j'écarterai de ton sein tes orgueilleux triomphants; et tu cesseras de te pavaner sur ma montagne sainte. Je ne laisserai subsister en ton sein qu'un peuple humble et modeste, et c'est dans le nom de Yahvé que cherchera refuge le reste d'Israël. Ils ne commettront plus d'iniquité, ils ne diront plus de mensonge; on ne trouvera plus dans leur bouche de langue trompeuse. Mais ils pourront paître et se reposer sans que personne les inquiète.

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Nous sommes, Seigneur, tes serviteurs
qu'il nous advienne selon ta Parole.

Alléluia, alléluia, alléluia.

« Malheureuse la rebelle, l’impure, la ville tyrannique ! » De quelle ville parle le prophète ? De Ninive, qu’il vient d’évoquer dans le passage précédant ? Ninive était la grande ville ennemie. Ou bien parle-t-il de Jérusalem ? À qui se réfère-t-il ? Jérusalem, la ville où Dieu habitait, pouvait-elle seulement se comparer à Ninive ? C’est pourtant bien cela. Le prophète parle de Jérusalem comme d’une ville radicalement transformée. Elle est devenue une ville rebelle et tyrannique depuis qu’elle a cessé d’écouter la voix du Seigneur et d’accepter sa correction. Ceux qui n’écoutent pas et qui ne se fient pas en Dieu finissent par mener une vie inhumaine et violente. Chefs, juges, prophètes et prêtres représentent ceux qui ont la responsabilité de gouverner la ville. Il n’est pas rare que les prophètes parlent de ces derniers. Le gouvernement de la ville a en effet ses responsables d’un point de vue tant politique que juridique ou religieux. À Jérusalem, ils ont tous failli dans leur tâche. Les juges et les hommes politiques montrent une violence inouïe dans l’exercice de leurs fonctions. On les appelle « lions rugissants » et « loups de la steppe » (So 3, 3). Quant aux prophètes, au lieu d’être humblement à l’écoute pour pouvoir communiquer la parole de Dieu, ils se révèlent orgueilleux. Les prêtres eux-mêmes ont manqué à leur fonction de personnes adonnées aux choses sacrées et à l’observance de la loi. L’intervention divine est devenue nécessaire afin que Jérusalem soit rétablie dans la justice et que toute la ville revienne à sa vie ordinaire. Pour Jérusalem, comme pour toute autre ville, la justice de Dieu est comme la lumière du matin qui éclaire la nuit et oriente les pensées et les actions des hommes pendant le jour. Ce n’est qu’en écoutant la voix du Seigneur qu’il est possible de bâtir une ville humaine, délivrée de toute violence et prévarication, attentive aux besoins des pauvres et capable d’administrer la justice dans tous ses aspects.
La parole prophétique, tout en aidant à voir l’injustice et la violence de Jérusalem comme de tous les autres peuples (3, 6-8), ne nous laisse jamais sans espérance. Dieu nous parle pour que le monde soit meilleur et que les hommes se convertissent en l’écoutant. Est-il possible, après ce que Sophonie a montré à sa propre ville comme à tous les peuples, que quelque chose de nouveau soit né ? « Je vais transformer les peuples et purifier leurs lèvres ». Voilà la nouveauté de cette parole prophétique, une nouveauté assez inattendue dans une vision qui ne prévoyait qu’un jugement de condamnation pour les peuples. Dieu parle pour eux aussi, il leur accorde la possibilité de parler un nouveau langage, « pur », c’est-à-dire délivré de toute violence, capable d’utiliser l’alphabet de la Parole de Dieu, le seul qui puisse créer l’unité et accomplir la justice. Par ce langage, les peuples aussi pourront s’adresser au Dieu d’Israël et trouveront cette unanimité qui semble si difficile à atteindre. Le prophète souligne cette convergence des peuples : « pour qu’ils invoquent tous ensemble le nom du Seigneur et le servent d’un seul cœur ». Cette dernière expression pourrait mieux se traduire par « unanimement ». Invoquer Dieu et le servir, c’est-à-dire prier et reconnaître notre dépendance de créatures à son égard, donne cette unanimité que les personnes et les peuples ne savent pas se donner individuellement. C’est pourquoi la prière porte en elle une puissance d’unification extraordinaire : des gens différents se retrouvent ensemble, parlent tous une même langue, chantent de la même manière, écoutent une même parole, accomplissent les mêmes gestes. Au sein de ce peuple nouveau, qui dépasse les frontières des races, il n’y a pas de place pour les arrogants qui parlent uniquement la langue de leur égoïsme. Il n’y a qu’un peuple « petit et pauvre » confiant dans le nom du Seigneur, qui pourra prendre part à une réalité si belle et unique, celle-là même dont nous faisons expérience dans l’Église de Dieu qui est un signe d’unité de la famille humaine. « Petits », car à l’écoute de la Parole de Dieu et formant avec les « pauvres » un seul peuple aimé de Dieu. Mais il s’agira d’un reste, ce qui reste d’un groupe peut-être nombreux, mais où certains auront préféré ne suivre qu’eux-mêmes. En faire partie est le don du Seigneur, mais c’est aussi le choix de chacun.

PAROLE DE DIEU CHAQUE JOUR : LE CALENDRIER

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.

PAROLE DE DIEU CHAQUE JOUR : LE CALENDRIER