Parole de Dieu chaque jour

Prière avec Marie, mère du Seigneur
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Prière avec Marie, mère du Seigneur
Mardi 9 février


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

L'Esprit du Seigneur est sur toi.
Celui qui naîtra de toi sera saint.

Alléluia, alléluia, alléluia.

1 Rois 8,22-23.27-30

Puis Salomon se tint devant l'autel de Yahvé, en présence de toute l'assemblée d'Israël ; il étendit les mains vers le ciel et dit : " Yahvé, Dieu d'Israël ! il n'y a aucun Dieu pareil à toi là-haut dans les cieux ni ici-bas sur la terre, toi qui es fidèle à l'alliance et gardes la bienveillance à l'égard de tes serviteurs, quand ils marchent de tout leur cœur devant toi. Mais Dieu habiterait-il vraiment avec les hommes sur la terre ? Voici que les cieux et les cieux des cieux ne le peuvent contenir, moins encore cette maison que j'ai construite ! Sois attentif à la prière et à la supplication de ton serviteur, Yahvé, mon Dieu, écoute l'appel et la prière que ton serviteur fait aujourd'hui devant toi ! Que tes yeux soient ouverts jour et nuit sur cette maison, sur ce lieu dont tu as dit : "Mon Nom sera là", écoute la prière que ton serviteur fera en ce lieu. " Écoute la supplication de ton serviteur et de ton peuple Israël lorsqu'ils prieront en ce lieu. Toi, écoute du lieu où tu résides, au ciel, écoute et pardonne.

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Nous sommes, Seigneur, tes serviteurs
qu'il nous advienne selon ta Parole.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Cette prière de Salomon se situe au point culminant de la dédicace du temple. Après avoir béni le Seigneur pour l’élection de la maison de David annoncée par la prophétie de Nathan (2 S 7), Salomon adresse à Dieu cette prière que la liturgie latine utilise aujourd’hui encore pour la dédicace des églises. Le roi se tient à genoux devant l’assemblée (v. 54), tourné vers l’autel, les mains levées au ciel. Sa prière n’est pas lancée dans le vide, mais elle monte vers Dieu. C’est le sens de la position de Salomon au cours de cette prière. Le ciel est de toute évidence le symbole de la grandeur de Dieu comparée à notre petitesse. Les yeux et les mains levés, Salomon demande au Seigneur d’accomplir la promesse faite à David. Faisant allusion à la dédicace du temple, il pose la question de savoir comment il est possible que Dieu habite sur cette terre : « Voici que les cieux et les cieux des cieux ne le peuvent contenir, moins encore cette maison que j’ai construite ! ». Pourtant, il y a la promesse que Dieu a faite à son peuple de l’accompagner tout au long de l’histoire. C’est pourquoi, le roi invoque : « Que tes yeux soient ouverts jour et nuit sur cette maison, sur ce lieu dont tu as dit : "Mon Nom sera là", écoute la prière que ton serviteur fera en ce lieu ». Le temple devient le lieu de la présence de Dieu, le lieu de sa miséricorde où le peuple peut invoquer le Seigneur dans l’assurance d’être entendu, un refuge pour celui qui cherche la protection du Seigneur, un lieu où l’étranger aussi est accueilli. Salomon, dans sa prière, prononce sept demandes qu’il adresse au Seigneur comme pour accueillir dans le temple la vie du peuple d’Israël toute entière. C’est d’ailleurs là que le Seigneur a placé sa demeure et quiconque accourt sera sauvé. Voilà exactement dans quelle perspective se situe Jésus lui-même lorsqu’il se présente comme le temple véritable et définitif où le Seigneur habite en plénitude. La construction de Salomon est la figure de ce temple que Dieu lui-même réalisera lorsque « le Verbe s’est fait chair et il a demeuré parmi nous » (Jn 1, 14). Nathan l’avait dit à David : « Le Seigneur va te faire une maison » (1 Ch 17, 10). En Jésus, la plénitude des temps est arrivée et Dieu habite parmi les hommes d’une manière définitive. Et la rencontre avec Jésus est notre salut.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.