Parole de Dieu chaque jour

Prière pour l'Eglise
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Prière pour l'Eglise
Jeudi 18 février


Lecture de la Parole de Dieu

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Je suis le Bon Pasteur,
mes brebis entendent ma voix.
Elles deviendront un seul troupeau
et un seul enclos.

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Esther 17n.p-r.aa.bb.gg.hh

En ces jours-là,
la reine Esther, dans l’angoisse mortelle qui l’étreignait,
chercha refuge auprès du Seigneur.
Se prosternant à terre avec ses servantes du matin jusqu’au soir,
elle disait :
« Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob,
tu es béni.
Viens à mon secours car je suis seule,
et je n’ai pas d’autre défenseur que toi, Seigneur.
Car je vais jouer avec le danger.

Dans les livres de mes ancêtres, Seigneur,
j’ai appris que ceux qui te plaisent,
tu les libères pour toujours, Seigneur.
Et maintenant, aide-moi, car je suis solitaire
et je n’ai que toi, Seigneur mon Dieu.
Maintenant, viens me secourir car je suis orpheline,
et mets sur mes lèvres un langage harmonieux
quand je serai en présence de ce lion ;
fais que je trouve grâce devant lui,
et change son cœur :
qu’il se mette à détester celui qui nous combat,
qu’il le détruise avec tous ses partisans.
Et nous, libère-nous de la main de nos ennemis ;
rends-nous la joie après la détresse
et le bien-être après la souffrance. »

 

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Je vous donne un commandement nouveau:
aimez-vous les uns les autres.

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Le livre d’Esther raconte l’histoire d’une femme juive qui, du fait de sa beauté, fut choisie comme reine par le roi du grand empire perse. L’auteur sacré présente la situation du peuple juif dans la grande diaspora, victime des préjugés qui l’entourent à cause de la différence et de la particularité de la foi qu’il pratique. Aman, fonctionnaire du roi, explique bien le jugement que les Assyriens portaient sur les juifs : « à toutes les populations répandues dans le monde se trouve mêlé un peuple hostile, opposé par ses lois à toute nation, des gens qui rejettent continuellement les ordonnances royales, au point de faire obstruction au gouvernement commun qu’à la satisfaction générale nous maintenons dans la bonne direction » (3, 13d). Nous ne pouvons pas ne pas lire dans ces paroles des traces de cet antisémitisme qui, au cours des siècles, a provoqué un si grand mal pour le peuple juif jusqu’au drame de la Shoah. Que peut faire Esther, une femme, devant une si grande hostilité qui va jusqu’à la volonté d’exterminer le peuple d’Israël ? Que peut-elle faire, elle, une pauvre femme, devant la violence et les guerres ? Esther s’adresse avant tout dans la prière à son Dieu et au Dieu de ses pères, Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Souvent dans la Bible, la prière reprend le fil de l’histoire, car on peut lire en elle une existence entière à la lumière de l’amour et des prodiges opérés par Dieu. Aucun des croyants n’est laissé seul, emporté par le tourbillon des événements ; le croyant est toujours inscrit dans un dessein d’amour qui l’a précédé et que la prière aide à redécouvrir. Esther rappelle alors à Dieu ce qu’il a opéré pour ses aïeux : « Depuis ma naissance, j’entends dire, dans la tribu de mes pères, […] que tu as fait pour eux tout ce que tu avais promis ». Sa prière se développe en trois points. Dans le premier, elle invoque l’aide pour elle-même, consciente de sa petitesse : « Viens me secourir, car je suis seule, je n’ai pas d’autre secours que toi, et je vais risquer ma vie ». Dans la prière, nous découvrons le besoin de salut en même temps que notre faiblesse, mais nous nous fions à cette force qui vient de Dieu. Puis elle demande à Dieu qu’il l’aide à trouver les mots pour parler au « lion », l’ennemi qui veut éliminer Israël. Enfin, elle invoque : « Ô Dieu, qui as pouvoir sur tous, écoute la voix des désespérés, délivre-nous de la main des méchants, et délivre-moi de ma peur ! ». Dans la faiblesse d’une femme surgit la force de la prière qui saura vaincre le mal et délivrer de la main des ennemis.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.