Parole de Dieu chaque jour

Prière de la vigile
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Prière de la vigile
Samedi 27 février


Lecture de la Parole de Dieu

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Celui qui vit et croit en moi,
ne mourra pas.

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Michée 7,14-15.18-20

Fais paître ton peuple sous ta houlette, le troupeau de ton héritage, qui demeure isolé dans les broussailles, au milieu des vergers. Puisse-t-il paître en Bashân et en Galaad comme aux jours antiques! Comme aux jours où tu sortis du pays d'Égypte, fais-nous voir des merveilles! Quel est le dieu comme toi, qui enlève la faute, qui pardonne le crime, qui n'exaspère pas pour toujours sa colère, mais qui prend plaisir à faire grâce ? Une fois de plus, aie pitié de nous! foule aux pieds nos fautes, jette au fond de la mer tous nos péchés! Accorde à Jacob ta fidélité, à Abraham ta grâce, que tu as jurées à nos pères dès les jours d'antan.

 

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu,
dit le Seigneur.

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Le passage de Michée que nous avons écouté est extrait d’une véritable liturgie de l’espérance dans laquelle un dialogue singulier s’établit entre Dieu et Israël. Au début, le prophète supplie le Seigneur d’intervenir au plus vite auprès de son peuple et de répéter les prodiges de l’Exode : « Comme aux jours où tu sortis d’Égypte, tu lui feras voir des merveilles pour lesquelles il est tenu d’intervenir. Il y a une raison de fond : sa miséricorde. Michée chante une très brève mais intense hymne à la miséricorde : « Qui est Dieu comme toi, pour enlever le crime, pour passer sur la révolte comme tu le fais à l’égard du reste, ton héritage : un Dieu qui ne s’obstine pas pour toujours dans sa colère mais se plaît à manifester sa faveur (v. 18). Puis, comme s’il s’adressait au peuple, le prophète développe une brève méditation visant à susciter l’espérance : « De nouveau, tu nous montreras ta miséricorde » (v. 19), rassure le prophète. Il présente en deux images particulièrement efficaces l’exercice de la miséricorde de la part de Dieu : « tu fouleras aux pieds nos crimes » (v. 19) et s’adressant donc à Dieu : « tu fouleras aux pieds nos crimes » (v. 19). Le Seigneur jettera au fond de la mer nos iniquités et nos péchés. Comment ne pas nous émouvoir, pouvons-nous conclure, devant un si grand amour et ne pas nous laisser aimer d’un Dieu aussi prompt non seulement à oublier, mais à aller jusqu’à détruire nos péchés ? Dieu pardonne les péchés d’Israël car il l’a juré « à nos pères depuis les jours d’autrefois ». Aussi démontrera-t-il encore sa fidélité et sa bienveillance. Tout cela se manifestera pleinement lorsqu’il enverra son Fils sur la terre afin qu’il se charge directement sur ses épaules du fardeau des péchés et les détruise définitivement par sa passion sur la croix. Le visage de Jésus est le visage de la miséricorde qui sauve.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.