Parole de Dieu chaque jour

Prière de la vigile
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Prière de la vigile
Samedi 5 mars


Lecture de la Parole de Dieu

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Celui qui vit et croit en moi,
ne mourra pas.

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Osée 6,1-6

" Venez, retournons vers Yahvé. Il a déchiré, il nous guérira; il a frappé, il pansera nos plaies; après deux jours il nous fera revivre, le troisième jour il nous relèvera et nous vivrons en sa présence. Connaissons, appliquons-nous à connaître Yahvé; sa venue est certaine comme l'aurore; il viendra pour nous comme l'ondée, comme la pluie de printemps qui arrose la terre. " - Que te ferai-je, Éphraïm ? Que te ferai-je, Juda ? Car votre amour est comme la nuée du matin, comme la rosée qui tôt se dissipe. C'est pourquoi je les ai taillés en pièces par les prophètes, je les ai tués par les paroles de ma bouche, et mon jugement surgira comme la lumière. Car c'est l'amour qui me plaît et non les sacrifices, la connaissance de Dieu plutôt que les holocaustes.

 

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu,
dit le Seigneur.

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Nous avons écouté hier l’exhortation faite à Israël par le prophète à revenir au Seigneur. Nous voyons aujourd’hui la décision d’Israël d’entreprendre la voie du retour : « Venez, retournons vers le Seigneur ! Il a blessé, mais il nous guérira ; il a frappé, mais il nous soignera » (v. 1). Le chemin de conversion et de retour au Seigneur ne commence pas à partir de nous, de notre désir de perfection personnelle. La décision de revenir vers Lui procède de la conscience que c’est le Seigneur qui nous sauve, nous guérit et nous soutient. Son jugement consiste dans le pardon, non en une condamnation. Cette certitude accompagne celui qui se repent de son péché. Le prophète semble indiquer ensuite la nécessité d’un itinéraire. Le pardon et la guérison ne s’obtiennent pas de manière automatique ; ils réclament une progression, un chemin fait de prise de conscience, d’examen, de décisions à prendre, d’habitudes à quitter. En somme, c’est le temps du Carême. Le texte parle de deux jours d’attente, puis du troisième jour pour se relever et entreprendre un nouveau chemin. Dans la tradition spirituelle de l’Église, nous pouvons retrouver de nombreuses indications dans ce sens. La conversion n’est pas un fait instantané, mais bien un itinéraire qui se construit au fil des jours. Certes, il est bon de ressentir l’urgence de changer et de marcher dans les voies du Seigneur. Le prophète déclare : « Efforçons-nous de connaître le Seigneur : son lever est aussi sûr que l’aurore ; il nous viendra comme la pluie, l’ondée qui arrose la terre » (v. 3). Autrement dit nous ne pouvons pas hésiter, perdre du temps, ni renvoyer à plus tard. Le voici le temps opportun. Du reste, l’aurore ne temporise pas, le printemps n’attend pas. Il est urgent de changer notre cœur, car l’Évangile doit être annoncé, car les pauvres attendent, car le monde a besoin d’une parole d’espérance. Être parfait ne compte pas ; ce qui compte, c’est d’être missionnaire, de ressentir le souci de changement pour soi et pour le monde. Dans ce sens, la conversion personnelle a une dimension communautaire et sociale incontournable. On ne se convertit pas simplement pour assurer son propre salut. Nous nous convertissons au Seigneur pour marcher avec Lui sur les routes du monde en prêchant l’Évangile et en guérissant toute maladie et toute infirmité. C’est cela que le Seigneur veut et il fait tout pour nous le faire comprendre. Aussi pose-t-il cette question : « Que ferai-je de toi, Éphraïm ? Que ferai-je de toi, Juda ? » (v. 4).

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.