Parole de Dieu chaque jour

Prière avec Marie, mère du Seigneur
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Prière avec Marie, mère du Seigneur
Mardi 15 mars


Lecture de la Parole de Dieu

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

L'Esprit du Seigneur est sur toi.
Celui qui naîtra de toi sera saint.

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Nombres 21,4-9

Ils partirent de Hor-la-Montagne par la route de la mer de Suph, pour contourner le pays d'Édom. En chemin, le peuple perdit patience. Il parla contre Dieu et contre Moïse : " Pourquoi nous avez-vous fait monter d'Égypte pour mourir en ce désert ? Car il n'y a ni pain ni eau ; nous sommes excédés de cette nourriture de famine. " Dieu envoya alors contre le peuple les serpents brûlants, dont la morsure fit périr beaucoup de monde en Israël. Le peuple vint dire à Moïse : " Nous avons péché en parlant contre Yahvé et contre toi. Intercède auprès de Yahvé pour qu'il éloigne de nous ces serpents. " Moïse intercéda pour le peuple et Yahvé lui répondit : " Façonne-toi un Brûlant que tu placeras sur un étendard. Quiconque aura été mordu et le regardera restera en vie. " Moïse façonna donc un serpent d'airain qu'il plaça sur l'étendard, et si un homme était mordu par quelque serpent, il regardait le serpent d'airain et restait en vie.

 

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Nous sommes, Seigneur, tes serviteurs
qu'il nous advienne selon ta Parole.

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

La page du livre des Nombres que nous venons d’entendre rend compte de l’un des moments les plus critiques de la marche du peuple d’Israël dans le désert. Recrus de fatigue, les Israélites déversent sur Dieu et sur Moïse tout leur mécontentement. Ils vont jusqu’à regretter le temps de leur esclavage en Égypte : « Pourquoi nous avoir fait monter d’Égypte ? Était-ce pour nous faire mourir dans le désert où il n’y a ni pain ni eau ? Nous sommes dégoûtés de cette nourriture misérable » (v. 5). Le regret du passé naît quand notre rêve s’étiole, quand nous avons renoncé à la vision et au projet auquel Dieu nous demande de participer. Alors on se replie sur soi, on laisse la mesquinerie, la résignation, la nostalgie du passé et la plainte l’emporter sur tout le reste. Et voilà qu’apparaissent des serpents venimeux qui mordent et tuent les personnes. Ce n’est pas Dieu qui envoie les serpents, c’est nous qui semons du venin dans le champ et qui devenons nous-mêmes, par nos langues, comme des serpents venimeux qui vont jusqu’à tuer les gens. Que de fois, malheureusement, tant entre personnes qu’entre groupes ou peuples, nous nous détruisons mutuellement, ne serait-ce que par des mots, et nous ne parvenons plus à dialoguer ! La prise de conscience de leur péché pousse les Israélites à se tourner vers Moïse afin qu’il intercède auprès du Seigneur. Une fois de plus, le Seigneur intervient. Il demande de construire un serpent en bronze et de le dresser dans le camp afin que tous ceux qui sont mordus, le regardent et puissent être sauvés. Le désert, devenu un lieu de mort à cause du venin que les hommes y répandent au milieu d’eux, se transforme en un lieu de salut grâce à ce serpent dressé au bout d’un bâton. En écoutant les paroles conclusives de cette page biblique, nous sommes directe- ment renvoyés à la croix qui sera dressée au Golgotha dans quelques jours, afin que nous la contemplions et l’accueil- lions dans notre cœur. En ce temps de Carême, les lectures bibliques qui nous accompagnent jour après jour sont une aide efficace pour purifier nos yeux et le tourner vers « celui qui a été transpercé » pour notre salut.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.