Parole de Dieu chaque jour

Prière avec Marie, mère du Seigneur
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Prière avec Marie, mère du Seigneur
Mardi 10 janvier


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

L'Esprit du Seigneur est sur toi.
Celui qui naîtra de toi sera saint.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Psaume 8,2.5-9

2 Yahvé, notre Seigneur, qu'il est puissant ton nom par toute la terre! Lui qui redit ta majesté plus haute que les cieux
5 qu'est donc le mortel, que tu t'en souviennes, le fils d'Adam, que tu le veuilles visiter?
6 À peine le fis-tu moindre qu'un dieu; tu le couronnes de gloire et de beauté,
7 pour qu'il domine sur l'œuvre de tes mains; tout fut mis par toi sous ses pieds,
8 brebis et bœufs, tous ensemble, et même les bêtes des champs,
9 l'oiseau du ciel et les poissons de la mer, quand il va par les sentiers des mers.

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Nous sommes, Seigneur, tes serviteurs
qu'il nous advienne selon ta Parole.

Alléluia, alléluia, alléluia.

« Ô Seigneur, notre Dieu, qu’il est grand ton nom par toute la terre ! ». Cette exclamation qui ouvre et conclut le psaume recueille la stupeur du psalmiste pour la créature humaine : « A voir ton ciel, ouvrage de tes doigts, qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui, le fils d’un homme, que tu en prennes souci ? » (v.5). Qu’est-ce que l’homme ? C’est une question simple que chacun d’entre nous devrait se poser, non seulement face à l’immensité de la création, mais surtout devant la grandeur du Créateur. Mais ne pouvons-nous pas l’interpréter aussi comme une prière, une invocation adressée à Dieu ? Seul le Seigneur, en effet, peut rendre compte de la grandeur de l’homme. Aucun d’entre nous n’est capable de saisir le profond mystère de sa propre existence. L’homme n’est pas patron de lui-même, il est marqué par une radicale fragilité. Pour savoir qui est l’homme, il faut lever le regard vers Dieu. En Lui seulement nous comprenons la vraie dignité de l’homme, de tout homme : « Tu l’as voulu un peu moindre qu’un dieu, le couronnant de gloire et d’honneur » (v.6). L’auteur de la lettre aux Hébreux applique ce psaume à Jésus, l’homme parfait, qui a été « abaissé un peu au-dessous des anges, nous le voyons couronné de gloire et d’honneur à cause de sa Passion et de sa mort. Si donc il a fait l’expérience de la mort, c’est, par grâce de Dieu, au profit de tous » (He 2,9). Contemplant le firmament, le psalmiste se rend compte que l’homme est peu de chose, et pourtant Dieu se souvient et prend soin de lui. La vie de l’homme dépend de ce souvenir et en lui la fragilité humaine trouve sa grandeur. Le psalmiste regarde la puissance de Dieu, pilier de la foi. L’homme, quand bien même il se confronte au ciel et à l’histoire, est peu de chose et un rien suffit à ce qu’il tombe, à cause de la maladie ou de la mort. Et pourtant, s’exclame le psalmiste, Dieu se souvient de lui et « tu mets toute chose à ses pieds » (v.7b). Le psalmiste utilise deux termes pour indiquer l’homme : enosh e ben adam. Enosh est l’homme caduc, apparemment insignifiant, qui face à la grandeur du monde et à la longueur du temps semble disparaître dans le néant : « L’homme ! ses jours sont comme l’herbe » (Ps 103, 15). Mais cet homme est aimé de Dieu et a reçu pouvoir sur le monde pour en prendre soin et en faire une maison habitable par tous. Ben adam signifie « fils d’homme », c’est-à-dire homme quelconque, homme qui provient de la terre (adama). Et pourtant à ce ben adam Dieu a donné la force d’aimer chacun comme son frère. Il y a une unité radicale qui unit les hommes entre eux : être tous enfants de Dieu et donc frères entre eux. Dans la paternité de Dieu se trouve la raison de la grandeur de tous et de chacun.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.