Parole de Dieu chaque jour

Prière de la vigile
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Prière de la vigile
Samedi 8 avril


Lecture de la Parole de Dieu

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Celui qui vit et croit en moi,
ne mourra pas.

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Jean 11,45-56

Beaucoup d'entre les Juifs qui étaient venus auprès de Marie et avaient vu ce qu'il avait fait, crurent en lui. Mais certains s'en furent trouver les Pharisiens et leur dirent ce qu'avait fait Jésus. Les grands prêtres et les Pharisiens réunirent alors un conseil : " Que faisons-nous ? disaient-ils, cet homme fait beaucoup de signes. Si nous le laissons ainsi tous croiront en lui, et les Romains viendront et ils supprimeront notre Lieu Saint et notre nation. " Mais l'un d'entre eux, Caïphe, étant grand prêtre cette année-là, leur dit : " Vous n'y entendez rien. Vous ne songez même pas qu'il est de votre intérêt qu'un seul homme meure pour le peuple et que la nation ne périsse pas tout entière. " Or cela, il ne le dit pas de lui-même ; mais, étant grand prêtre cette année-là, il prophétisa que Jésus allait mourir pour la nation - et non pas pour la nation seulement, mais encore afin de rassembler dans l'unité les enfants de Dieu dispersés. Dès ce jour-là donc, ils résolurent de le tuer. Aussi Jésus cessa de circuler en public parmi les Juifs ; il se retira dans la région voisine du désert, dans une ville appelée Éphraïm, et il y séjournait avec ses disciples. Or la Pâque des Juifs était proche et beaucoup de gens montèrent de la campagne à Jérusalem, avant la Pâque, pour se purifier. Ils cherchaient Jésus et se disaient les uns aux autres, en se tenant dans le Temple : " Qu'en pensez-vous ? qu'il ne viendra pas à la fête ? "

 

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu,
dit le Seigneur.

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Ce passage de l’Évangile fait immédiatement suite à la résurrection de Lazare et veut nous préparer à la célébration de la Semaine Sainte de la passion, mort et résurrection de Jésus. Les chefs des prêtres ont bien compris que le miracle de la résurrection de Lazare était un évènement si extraordinaire qu’il pouvait faire croître le mouvement de Jésus de manière incontrôlable. Et, à ce moment-là, il aurait été facile de faire voler en éclat le pouvoir qu’ils gardaient sur la population. C’est ce qui était déjà arrivé au moment de la naissance de Jésus, lorsque Hérode avait essayé de tuer cet Enfant, craignant qu’il ne lui prenne son trône. C’est pourquoi, ils décident de l’arrêter à tout prix. Et c’est Caïphe qui affirme, en pleine assemblée : « Il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple et que l’ensemble de la nation ne périsse pas ». Il ne s’en doutait pas, mais il interprétait le mystère de Jésus, unique sauveur du monde, dans sa signification la plus vraie et la plus profonde. L’évangéliste observe en effet : « Ce qu’il disait là ne venait pas de lui-même, mais, comme il était grand prêtre cette année-là, il fut prophète en révélant que Jésus allait mourir pour la nation. Or ce n’était pas seulement pour la nation, c’était afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés ». La mort de Jésus allait en effet abattre les murs qui séparaient les peuples, ainsi l’histoire pouvait-elle prendre un nouveau départ, en direction de l’unité des nations. On prit solennellement la décision de le tuer. Encore une fois, Jésus se retire et se rend à Éphraïm avec ses disciples. C’est l’heure de la prière et de la réflexion de cette petite communauté en compagnie de son maître. Il fallait grandir dans la communion. Jésus savait bien combien cela était nécessaire. Sans doute, il a dû dépenser beaucoup d’énergies pour les instruire dans la voie de l’amour. Il était déjà bien connu, c’est pourquoi il essaya de se cacher. Mais le désir qu’avaient les gens de le voir, de lui parler, de le toucher était si grand que parmi les pèlerins qui arrivaient pour la Pâque, plusieurs venaient au temple pour voir Jésus. Ce désir des foules qui voulaient voir Jésus est une invitation pour nous aussi, en ces jours, pour que nous ne quittions pas ce maître qui « a bien fait toute chose ».

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.