Parole de Dieu chaque jour

Le jour du Seigneur
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Le jour du Seigneur

6e dimanche de Pâques Lire plus

Libretto DEL GIORNO
Le jour du Seigneur
Dimanche 21 mai

Homélie

Alors que nous continuons de vivre le mystère de Pâques, la Sainte Liturgie nous réunit dans la prière pour que nous nous préparions, comme les apôtres, à recevoir le don de l’Esprit Saint. Le passage des Actes des Apôtres que nous venons d’écouter nous raconte comment Pierre et Jean se rendirent en Samarie parmi ceux qui avaient adhéré à l’Évangile, pour invoquer sur eux l’Esprit Saint : « Car il n’était encore tombé sur aucun d’eux ; ils avaient seulement été baptisés au nom du Seigneur Jésus. Alors Pierre et Jean se mirent à leur imposer les mains, et ils recevaient l’Esprit Saint » (Ac 8, 16-17). C’est le premier témoignage de ce que nous appelons la « Confirmation ». Aujourd’hui, la Parole de Dieu est descendue parmi nous, comme sur Pierre et Philippe en Samarie, pour préparer notre cœur à recevoir ce don merveilleux. Dimanche prochain, nous célébrerons l’Ascension de Jésus au ciel. À partir de ce jour, les disciples ne verront plus de leurs yeux ce maître qu’ils avaient suivi, écouté, touché, pendant trois années entières. L’Évangile, poursuivant la lecture de dimanche dernier, nous ramène au soir de la dernière cène, quand Jésus leur annonça son départ et les vit aussitôt s’attrister. Ses paroles se firent immédiatement consolation et espérance ; ces hommes qu’il avait réunis avec difficulté étaient les siens, ils lui appartenaient. Il ne voulait pas qu’ils se dispersent, encore moins qu’ils se perdent. Jésus était sur le point de « partir ». Il n’était pas certain que les disciples continueraient de demeurer ensemble. Il n’était pas évident que, même ensemble, ils continueraient d’annoncer l’Évangile jusqu’aux extrémités de la terre. « Je ne vous laisserai pas orphelins. Je viendrai vers vous ».
Dès le début, Jésus avait été préoccupé par l’avenir de ce petit groupe qu’il avait réuni, mais cette préoccupation apparaissait ce soir-là dans toute son évidence. Ce sentiment, non dépourvu d’aspects dramatiques, est à l’origine des paroles prononcées au début de la cène : « J’ai ardemment désiré manger cette pâque avec vous ». Le désir de rencontrer ses disciples naissait de la volonté de leur transmettre son testament, son héritage, qui devrait être perpétué dans le temps. Cette cène constituait le moment culminant de cette transmission. Et chaque liturgie dominicale nous fait revivre cet instant. Dans cette cène étaient présentes toutes les Saintes Liturgies à venir, en tout point de la terre et en tout temps. Même celle que nous sommes en train de célébrer aujourd’hui. Ce n’est pas un hasard si Jésus, s’adressant au Père, prie non seulement pour ce petit groupe de disciples, « mais aussi pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi » (Jn 17, 20). C’est un trait de notre spiritualité et de notre pastorale qui doit être repris de manière plus évidente : la préoccupation pour l’avenir de la communauté. Pour être disciple du Seigneur, il ne suffit pas de se laisser absorber par l’immédiateté du travail quotidien. Dans le présent, nous devons déjà cultiver le futur que nous désirons. C’est ce que Jésus enseigne ce soir-là. Il a devant lui un petit groupe de personnes fragiles ; il les regarde avec affection et rêve d’une humanité regroupée autour de cette table. Il est complètement ingénu de confier son héritage entre ces mains. Mais c’est l’ingénuité de Dieu qui a confiance et se confie aux petits et aux faibles. Jésus leur dit qu’il ne les laissera pas seuls, comme des orphelins abandonnés. Le terme a une forte connotation vétérotestamentaire : l’orphelin est l’archétype de celui qui est à la merci des puissants et qui subit beaucoup d’injustices. Jésus ne laissera pas les siens sans défense. Il annonce la présence d’un « consolateur » (littéralement, un « secoureur ») qui est l’« Esprit de vérité ». Le terme « secoureur », appliqué à l’Esprit Saint, signifie celui qui aide en toutes circonstances, surtout dans les plus difficiles. Tant qu’il a été avec eux, Jésus les a aidés, instruits et défendus. « Quand j’étais avec eux, je les gardais dans ton nom que tu m’as donné. J’ai veillé et aucun d’eux ne s’est perdu, sauf le fils de perdition » (Jn 17, 12), dit Jésus dans sa prière à son Père. Désormais, c’est l’Esprit Saint qui deviendra leur secours permanent, il restera avec eux pour toujours. Nous avons besoin de l’Esprit de Jésus, car nous ne le trouverons pas dans le monde. C’est un Esprit que le monde ne voit pas et ne connaît pas. Il est étranger aux logiques de ce monde, aux idéologies de mensonge, à ces systèmes pervers qui oppriment les hommes et perpétuent la violence. L’Esprit de Jésus est également étranger aux nombreux esprits qui possèdent nos cœurs et nos pensées : l’esprit d’indifférence, l’esprit d’amour pour soi, l’esprit d’orgueil, d’inimitié, d’envie, de mensonge, d’arrogance. Et combien d’autres encore ! Pour parler d’esprit, il n’y a pas besoin de recourir à une démonologie ancienne, qui serait d’ailleurs facilement repoussée par notre rationalité, et il n’y a pas non plus besoin de croire, avec une facilité déconcertante, mais dommageable, à des possessions diaboliques.
Il s’agit plutôt de reconnaître avec réalisme que de nombreux esprits mauvais circulent. Mais ces esprits ne sont pas étranges. Ils se présentent sous les traits de la normalité. Nos exagérations sont un expédient habile qui nous permet de vivre tranquilles. En vérité, chacun d’entre nous devrait reconnaître qu’il est possédé, tranquillement, par ces mauvais esprits, sans qu’il ne lutte trop contre eux. Ils font du mal, multiplient les violences, les solitudes, les hostilités, les guerres. Ils naissent de cœurs attristés et devenus méchants. Nous n’avons pas besoin de rechercher des cas exceptionnels : ils sont certes préoccupants, mais ils ne sont que la partie visible d’une réalité bien plus vaste. Ce qui rend réellement notre vie infernale, ce sont ces esprits d’égoïsme ordinaire qui subjuguent nos cœurs et orientent nos comportements de manière faussée. Ainsi, nous avons encore besoin aujourd’hui de la Pentecôte. Nous avons besoin que l’Esprit du Seigneur descende et fasse trembler, en un tremblement de terre spirituel, les parois rigides et fermées de notre cœur. Il faut qu’une nouvelle flamme se pose sur la tête de chacun et le délivre de la paresse et de la peur. En ce troisième millénaire, il nous faut revivre, pour nous et pour le monde, le miracle de cette première Pentecôte qui transforma le cœur et la vie des disciples.
Mais où commence le miracle de la Pentecôte ? La réponse n’est pas difficile à trouver : le miracle commence dans l’amour de Jésus, dans l’amour de l’Évangile. Cet amour est la première flammèche qui se pose sur la tête des disciples et réchauffe leur cœur. L’amour pour Jésus est le début de toute expérience religieuse chrétienne. Jésus, lors de la dernière cène, dit à ses disciples : « Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements ». C’est la première fois dans l’Évangile que Jésus demande à ses disciples de l’aimer. Auparavant, il leur avait demandé d’aimer le Père, les pauvres, les petits, de s’aimer les uns les autres. Désormais, peu de temps avant sa mort, il leur demande de l’aimer, lui. Certes, c’est une demande d’affection, mais l’amour pour Jésus ne s’arrête pas à lui, il rejaillit sur nous avec abondance. Jésus dit : « Celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; et je l’aimerai et je me manifesterai à lui ». Cette flammèche d’amour que l’Esprit dépose dans le cœur de chacun d’entre nous est la force intérieure qui nous soutient sur le chemin de la vie et nous fait grandir à l’image du Seigneur Jésus. C’est l’énergie qui régénère le monde.

PAROLE DE DIEU CHAQUE JOUR : LE CALENDRIER

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.

PAROLE DE DIEU CHAQUE JOUR : LE CALENDRIER