Parole de Dieu chaque jour

Prière de la vigile
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Prière de la vigile
Samedi 1 juillet


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

Celui qui vit et croit en moi,
ne mourra pas.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Luc 1,46-55

Marie dit alors : " Mon âme exalte le Seigneur, et mon esprit tressaille de joie en Dieu mon Sauveur, parce qu'il a jeté les yeux sur l'abaissement de sa servante. Oui, désormais toutes les générations me diront bienheureuse, car le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses. Saint est son nom, et sa miséricorde s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent. Il a déployé la force de son bras, il a dispersé les hommes au cœur superbe. Il a renversé les potentats de leurs trônes et élevé les humbles, Il a comblé de biens les affamés et renvoyé les riches les mains vides. Il est venu en aide à Israël, son serviteur, se souvenant de sa miséricorde, - selon qu'il l'avait annoncé à nos pères - en faveur d'Abraham et de sa postérité à jamais ! "

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu,
dit le Seigneur.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Le chant entonné entre les deux lectures de la liturgie du jour est le Magnificat que Marie chanta tout de suite après avoir été saluée par sa vieille cousine Élisabeth. La visite rendue à Élisabeth est directement liée à l’annonce de l’ange qui révélait à Marie le choix de Dieu pour qu’elle devienne mère de son Fils. Et c’est précisément parce qu’elle a accueilli la parole de l’Ange qu’Élisabeth proclame la première béatitude présente dans l’Évangile, celle, justement, que l’Ange a adressée à Marie. En voyant la jeune fille de Nazareth venir vers elle, Élisabeth s’exclame : « Oui, bienheureuse celle qui a cru en l’accomplissement de qui lui a été dit de la part du Seigneur?! » Le bonheur de Marie, première disciple de l’Évangile, s’exprime à travers le chant du Magnificat. Par cette parole, elle manifeste sa joie de pauvre jeune fille venue d’un village perdu de la périphérie de l’Empire, que, cependant, le Seigneur du ciel et de la terre avait choisi comme sa demeure, comme servante de l’Évangile. Marie ne se perçoit pas comme quelqu’un digne de considération, ce qu’en général chacun d’entre nous exige pour lui-même. Mais elle accepte d’être impliquée dans le grand projet de Dieu pour le monde. Elle ne refuse pas par peur, elle ne se laisse pas enchaîner par la perception de ses limites face à un rêve qui est réellement bien plus grand qu’elle. Elle connaît bien ses limites, elle sait que Dieu connaît « l’abaissement de sa servante ». En effet, elle sait bien que tout lui vient de Dieu et que seul Dieu est sa grandeur et sa force : « Le tout-puissant a fait pour moi de grandes choses », s’exclame-t-elle. Ce même Dieu qui a libéré Israël, qui a protégé les pauvres, qui a humilié les orgueilleux et qui a comblé de bien les affamés, s’est penché sur elle, il l’a aimée et lui a confié la mission d’être Mère de son fils. Marie a répondu au Seigneur avec son « oui » entier. Depuis ce jour, à travers elle, à travers sa disponibilité, Dieu a installé sa demeure parmi les hommes.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.