Le programme « Bravo ! » pour l’inscription à l’état civil arrive dans les campagnes et les contrées les plus reculées du Burkina Faso
28 octobre 2009
La région Est du Burkina Faso est en majorité composée de villages ruraux qui pratiquent une agriculture de subsistance. La culture du mil est la plus répandue. Souvent, les enfants fréquentent peu l’école afin de pouvoir aider leur famille en cultivant les champs et en gardant le bétail.
La préfecture de YAMBA, dans la campagne de Fada N’Gourma, est très isolée. Il s’agit d’un petit bâtiment constitué de deux pièces, sans mobilier ni placards. Mais à l’intérieur, les activités liées à la campagne d’inscription tardive gratuite à l’état civil battent leur plein.
Le seul personnel, une femme, range les documents pour l’inscription à l’état civil et copie les noms des personnes qui se sont inscrites au cours de la semaine précédente, pendant les audiences publiques.
Non loin de là, dans l’école primaire rurale « École de Tambongou », le directeur déclare : « Chaque classe comprend normalement entre 80 et 100 enfants. Aujourd’hui, ils ont tous été inscrits à l’état civil, grâce à la campagne pour l’enregistrement gratuit à l’état civil. Mon école se trouve à la campagne et pour y parvenir, les enfants doivent faire la route à pied sur plusieurs kilomètres. C’est pourquoi ils sont souvent absents.
Mais pour l’inscription à l’état civil, ils sont tous venus avec leurs parents. Jusqu’à présent, beaucoup d’enfants ne connaissaient pas leur âge exact ; aujourd’hui ils le connaissent. Je pense qu’après cette grande campagne d’inscription à l’état civil les choses changeront ».
La campagne d’enregistrement gratuit à l’état civil n’est pas arrivée seulement dans la capitale Ouagadougou, mais elle gagne progressivement l’ensemble du pays, les campagnes, les petits villages, même les écoles les plus isolées et prépare un nouveau visage pour le pays.