Je pense en particulier au Nigeria, où les violences qui frappent sans discernement la population ne cessent pas, et où le phénomène tragique des séquestrations de personnes est en croissance continue, souvent des jeunes filles enlevées pour faire l’objet d’un trafic. C’est un commerce exécrable qui ne peut pas continuer ! Une plaie qu’il faut éradiquer car elle nous concerne tous, depuis chaque famille jusqu’à la communauté mondiale tout entière (cf. Discours aux nouveaux Ambassadeurs accrédités près le Saint-Siège, 12 décembre 2013).
Je regarde ensuite avec appréhension les nombreux conflits de caractère civil qui concernent d’autres parties de l’Afrique, en commençant par la Lybie, déchirée par une longue guerre interne qui cause d’indicibles souffrances dans la population et qui a de graves répercussions sur les équilibres de la région. Je pense à la dramatique situation de la République Centrafricaine, au sujet de laquelle il est douloureux de constater comment la bonne volonté qui a animé les efforts de ceux veulent construire un avenir de paix, de sécurité et de prospérité, rencontre des formes de résistance et les intérêts égoïstes de partis, qui risquent de rendre vaines les attentes d’un peuple très éprouvé qui aspire à construire librement son avenir. Éveille une préoccupation particulière la situation au Sud Soudan et dans plusieurs régions du Soudan, de la Corne de l’Afrique et de la République Démocratique du Congo, où ne cesse de grandir le nombre de victimes dans la population civile, et où des milliers de personnes, parmi lesquelles beaucoup de femmes et d’enfants, sont contraintes de fuir et de vivre dans des conditions d’extrême dénuement. Par conséquent, je souhaite un engagement commun de tous les Gouvernements et de la communauté internationale, pour que l’on mette fin à toute sorte de lutte, de haine et de violence, et pour que l’on s’engage en faveur de la réconciliation, de la paix et de la défense de la dignité transcendante de la personne.
Du discours aux ambassadeurs, 12 janvier 2015 |