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BUJUMBURA (Burundi) : la Grande Duchesse du Luxembourg visite la prison centrale, accompagnée de la Communauté de Sant’Egidio, qui, depuis des années, est proche des prisonniers, en particulier des femmes et des enfants La Grande Duchesse du Luxembourg, Marie Thérèse, a visité ce matin la prison centrale de Bujumbura à Mpimba avec la Communauté de Sant’Egidio. La Grande Duchesse a pu visiter les quartiers de la prison en s’arrêtant pour parler avec les prisonniers, en particulier avec les détenues qui vivent avec leurs enfants dans un quartier où la Communauté propose un service d’aide aux mères et à leurs enfants. A l’issue de la visite, la Grande Duchesse a exprimé ses remerciements à la Communauté pour le service qu’elle accomplit à l’intérieur de la prison et a demandé de « [l’] aider à ne pas oublier ce qu’[elle a] vu aujourd’hui. Car en Europe souvent, nous sommes pris par les questions superflues et nous avons besoin que quelqu’un nous rappelle l’essentiel ».
La Communauté de Sant’Egidio et l’amitié avec
les prisonniers dans la prison de Mpimba, l’une des principales prisons du Burundi Construite en 1959 par l’administration coloniale belge, la structure pénitentiaire était prévue pour une population carcérale de 800 personnes. Elle compte aujourd’hui 3124 personnes, soit un nombre de prisonniers quatre fois supérieur à la capacité de départ. 86 femmes, 145 jeunes et 23 enfants de moins de 5 ans, enfants des prisonnières, figurent parmi ces détenus. Tous vivent dans des conditions hygiéniques et sanitaires désastreuses, aggravées par l’insuffisance de nourriture, par la promiscuité et par la surpopulation gravissime qui ne permet même pas à tous de dormir à l’abri. En 2007, la Communauté a commencé à visiter la prison toutes les semaines. Une première approche a consisté à proposer l’éducation à la santé aux prisonniers mineurs, puis l’on s’est adressé en particulier aux femmes avec des enfants. Beaucoup d’entre elles ont peu à peu vaincu la peur et se sont mises à raconter leur histoire, en trouvant dans la Communauté un soutien et une compagnie fondamentale pour sortir de l’isolement et du désespoir. Il s’agit d’un aspect important du travail que la Communauté accomplit en faveur de l’humanisation des prisons africaines, qui s’exprime aussi dans le soin apporté aux malades, le soutien à la nutrition et l’assistance aux détenus les plus pauvres. |
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