Parole de Dieu chaque jour

Prière pour les pauvres
Parole de dieu chaque jour

Prière pour les pauvres

Mémoire de saint Adalbert, évêque de Prague. Il subit le martyre en Prusse orientale où il s'était rendu pour annoncer l'Évangile (+997). Il séjourna à Rome où sa mémoire est vénérée dans la basilique Saint-Barthélemy-en-l'Île-Tibérine. Lire plus

Libretto DEL GIORNO
Prière pour les pauvres
Lundi 23 avril

Mémoire de saint Adalbert, évêque de Prague. Il subit le martyre en Prusse orientale où il s'était rendu pour annoncer l'Évangile (+997). Il séjourna à Rome où sa mémoire est vénérée dans la basilique Saint-Barthélemy-en-l'Île-Tibérine.


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

Ceci est l'Évangile des pauvres
la libération des prisonniers
la vue aux aveugles
la liberté des opprimés.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Jean 10,1-10

" En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n'entre pas par la porte dans l'enclos des brebis, mais en fait l'escalade par une autre voie, celui-là est un voleur et un brigand ; celui qui entre par la porte est le pasteur des brebis. Le portier lui ouvre et les brebis écoutent sa voix, et ses brebis à lui, il les appelle une à une et il les mène dehors. Quand il a fait sortir toutes celles qui sont à lui, il marche devant elles et les brebis le suivent, parce qu'elles connaissent sa voix. Elles ne suivront pas un étranger ; elles le fuiront au contraire, parce qu'elles ne connaissent pas la voix des étrangers. " Jésus leur tint ce discours mystérieux, mais eux ne comprirent pas ce dont il leur parlait. Alors Jésus dit à nouveau : " En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé ; il entrera et sortira, et trouvera un pâturage. Le voleur ne vient que pour voler, égorger et faire périr. Moi, je suis venu pour qu'on ait la vie et qu'on l'ait surabondante.

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Le Fils de l'homme
est venu pour servir.
Que celui qui veut être grand
se fasse le serviteur de tous.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Dans ce passage de l'Évangile, Jésus se présente sous les traits du « bon pasteur » qui rassemble les brebis dispersées et les conduit sur le chemin de Dieu. Si l'image est ancienne, sa vérité est plus que jamais actuelle. Les hommes et les femmes ne se sont peut-être jamais trouvés dans une telle situation de dispersion et de solitude. L'individualisme, enraciné dans le cœur de chacun, semble aujourd'hui encore plus fort qu'hier. La poussée vers la désagrégation est plus forte que celle vers la solidarité : les individus et les peuples placent leurs intérêts personnels au-dessus de tout et de tous. Les distances et les conflits prennent de plus en plus d'ampleur. Le rêve d'égalité est même considéré comme dangereux. Aujourd'hui, on exalte comme une valeur le fait de ne devoir dépendre de personne et de ne se laisser influencer ou conditionner par personne. Dans ce contexte, les « voleurs » et les « brigands », ceux qui détournent la vie des autres pour leur intérêt personnel, se multiplient. La vie humaine devient, elle aussi, une marchandise à vendre et à voler. La dictature des marchés n'épargne personne. Les plus faibles sont les plus pénalisés et les plus mal traités. La mondialisation a certes rapproché les peuples, mais elle ne les a cependant pas rendus frères. Nous avons besoin d'un « bon pasteur » qui connaisse les brebis et les sauve, une par une, les conduisant toutes dans des pâturages où elles soient suffisamment nourries. Les « voleurs » et les « brigands » sont trop nombreux. Ils continuent de voler la vie des autres, surtout des plus petits, des personnes âgées et sans défense. Nous sommes nombreux à risquer de devenir leurs complices. En effet, chaque fois que nous nous enfermons dans notre égocentrisme, nous devenons leur proie, mais également les complices de leurs vols. Ce n'est pas un hasard si le pape François a stigmatisé la mondialisation de l'indifférence, l'absence de larmes pour ceux qui meurent abandonnés. Saint Ambroise notait avec raison : « Combien de patrons finissent par avoir ceux qui refusent l'unique Seigneur ! ». Jésus, le bon pasteur, nous sauve de la dispersion pour nous guider vers un destin commun. S'il le faut, il va chercher personnellement celui qui s'est perdu pour le ramener dans le troupeau. Pour ce faire, il ne craint pas de devoir affronter la mort, certain que le Père rend la vie à celui qui la sacrifie avec générosité pour les autres. C'est le miracle de Pâques. Jésus ressuscité est la porte qui s'est ouverte pour que nous puissions entrer dans la vie éternelle. Non seulement Jésus ne nous vole pas notre vie, mais, au contraire, il nous la donne en abondance. Multipliée pour l'éternité.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.