Parole de Dieu chaque jour

Le jour du Seigneur
Parole de dieu chaque jour

Le jour du Seigneur

5e dimanche de Pâques
Mémoire de sainte Catherine de Sienne (1347-1380) ; elle œuvra en faveur de la paix, de l'unité des chrétiens et des pauvres.
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Libretto DEL GIORNO
Le jour du Seigneur
Dimanche 29 avril

5e dimanche de Pâques
Mémoire de sainte Catherine de Sienne (1347-1380) ; elle œuvra en faveur de la paix, de l'unité des chrétiens et des pauvres.


Première lecture

Actes des Apôtres 9,26-31

Arrivé à Jérusalem, il essayait de se joindre aux disciples, mais tous en avaient peur, ne croyant pas qu'il fût vraiment disciple. Alors Barnabé le prit avec lui, l'amena aux apôtres et leur raconta comment, sur le chemin, Saul avait vu le Seigneur, qui lui avait parlé, et avec quelle assurance il avait prêché à Damas au nom de Jésus. Dès lors il allait et venait avec eux dans Jérusalem, prêchant avec assurance au nom du Seigneur. Il s'adressait aussi aux Hellénistes et discutait avec eux ; mais ceux-ci machinaient sa perte. L'ayant su, les frères le ramenèrent à Césarée, d'où ils le firent partir pour Tarse. Cependant les Églises jouissaient de la paix dans toute la Judée, la Galilée et la Samarie ; elles s'édifiaient et vivaient dans la crainte du Seigneur, et elles étaient comblées de la consolation du Saint Esprit. Pierre guérit un paralytique à Lydda.

Psaume responsorial

Psaume 21 (22)

Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné? Loin de me sauver, les paroles que je rugis!

Mon Dieu, le jour j'appelle et tu ne réponds pas, la nuit, point de silence pour moi.

Et toi, le Saint, qui habites les louanges d'Israël!

en toi nos pères avaient confiance, confiance, et tu les délivrais,

vers toi ils criaient, et ils échappaient, en toi leur confiance, et ils n'avaient pas honte.

Et moi, ver et non pas homme, risée des gens, mépris du peuple,

tous ceux qui me voient me bafouent, leur bouche ricane, ils hochent la tête

"Il s'est remis à Yahvé, qu'il le délivre! qu'il le libère, puisqu'il est son ami!"

C'est toi qui m'as tiré du ventre, ma confiance près des mamelles de ma mère;

sur toi je fus jeté au sortir des entrailles; dès le ventre de ma mère, mon Dieu c'est toi.

Ne sois pas loin : proche est l'angoisse, point de secours!

Des taureaux nombreux me cernent, de fortes bêtes de Bashân m'encerclent;

contre moi bâille leur gueule, lions lacérant et rugissant.

Comme l'eau je m'écoule et tous mes os se disloquent; mon cœur est pareil à la cire, il fond au milieu de mes viscères;

mon palais est sec comme un tesson, et ma langue collée à ma mâchoire. Tu me couches dans la poussière de la mort.

Des chiens nombreux me cernent, une bande de vauriens m'entoure; comme pour déchiqueter mes mains et mes pieds.

Je peux compter tous mes os, les gens me voient, ils me regardent;

ils partagent entre eux mes habits et tirent au sort mon vêtement.

Mais toi, Yahvé, ne sois pas loin, ô ma force, vite à mon aide;

délivre de l'épée mon âme, de la patte du chien, mon unique;

sauve-moi de la gueule du lion, de la corne du taureau, ma pauvre âme.

J'annoncerai ton nom à mes frères, en pleine assemblée je te louerai

"Vous qui craignez Yahvé, louez-le, toute la race de Jacob, glorifiez-le, redoutez-le, toute la race d'Israël."

Car il n'a point méprisé, ni dédaigné la pauvreté du pauvre, ni caché de lui sa face, mais, invoqué par lui, il écouta.

De toi vient ma louange dans la grande assemblée, j'accomplirai mes vœux devant ceux qui le craignent.

"Les pauvres mangeront et seront rassasiés. Ils loueront Yahvé, ceux qui le cherchent "que vive votre cœur à jamais!"

Tous les lointains de la terre se souviendront et reviendront vers Yahvé; toutes les familles des nations se prosterneront devant lui.

À Yahvé la royauté, au maître des nations!

Oui, devant lui seul se prosterneront tous les puissants de la terre, devant lui se courberont tous ceux qui descendent à la poussière et pour celui qui ne vit plus,

sa lignée le servira, elle annoncera le Seigneur aux âges

à venir, elle racontera aux peuples à naître sa justice il l'a faite!

 

Deuxième lecture

1 Jean 3,18-24

Petits enfants, n'aimons ni de mots ni de langue, mais en actes et en vérité. À cela nous saurons que nous sommes de la vérité, et devant lui nous apaiserons notre cœur si notre cœur venait à nous condamner, car Dieu est plus grand que notre cœur et il connaît tout. Bien-aimés, si notre cœur ne nous condamne pas, nous avons pleine assurance devant Dieu : quoi que nous lui demandions nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous faisons ce qui lui est agréable. Or voici son commandement : croire au nom de son Fils Jésus Christ et nous aimer les uns les autres comme il nous en a donné le commandement. Et celui qui garde ses commandements demeure en Dieu et Dieu en lui ; à ceci nous savons qu'il demeure en nous : à l'Esprit qu'il nous a donné.

Lecture de l'Évangile

Alléluia, alléluia, alléluia.

Hier, j'ai été enseveli avec le Christ,
Aujourd'hui je ressuscite avec toi qui es ressuscité.
Avec toi j'ai été crucifié,
souviens-toi de moi, Seigneur, dans ton Royaume.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Jean 15,1-8

" Je suis la vigne véritable et mon Père est le vigneron. Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, il l'enlève, et tout sarment qui porte du fruit, il l'émonde, pour qu'il porte encore plus de fruit. Déjà vous êtes purs grâce à la parole que je vous ai fait entendre. Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut de lui-même porter du fruit s'il ne demeure pas sur la vigne, ainsi vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. Je suis la vigne ; vous, les sarments. Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit ; car hors de moi vous ne pouvez rien faire. Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment et il se dessèche ; on les ramasse et on les jette au feu et ils brûlent. Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et vous l'aurez. C'est la gloire de mon Père que vous portiez beaucoup de fruit et deveniez mes disciples.

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Hier, j'ai été enseveli avec le Christ,
Aujourd'hui je ressuscite avec toi qui es ressuscité.
Avec toi j'ai été crucifié,
souviens-toi de moi, Seigneur, dans ton Royaume.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Homélie

La Parole de Dieu souligne la nécessité de « demeurer » en Jésus, un thème particulièrement cher à l'apôtre Jean. Dans sa première lettre, Jean affirme : « Celui qui garde ses commandements demeure en Dieu, et Dieu en lui ». De même, les verbes rester et demeurer constituent le cœur de la parabole de la vigne et des sarments. Et Isaïe décrit dans l'admirable « Chant de la vigne » la déception de Dieu à l'égard d'Israël, sa vigne dont il avait pris soin, qu'il avait plantée, défendue, mais de laquelle il n'a obtenu que des fruits amers. Les paroles de Jésus font néanmoins apparaître un changement plutôt singulier. La vigne n'est plus Israël, mais le Seigneur lui-même : « Moi, je suis la vraie vigne ». Personne ne l'avait encore dit auparavant. Pour comprendre ces paroles en profondeur, il faut les situer dans le contexte de la dernière cène, au moment où Jésus les prononça. Jésus s'identifie à la vigne, précisant qu'il est la « vraie » vigne, et ce, évidemment pour se distingue de la « fausse ». Jésus ajoute : « Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments ». Les disciples sont liés au Maître et sont partie intégrante de la vigne : il n'y a pas de vigne sans sarments et inversement. C'est un lien qui va bien au-delà de nos humeurs et de nos dispositions psychologiques bonnes ou mauvaises.
L'Évangile poursuit : « tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu'il en porte davantage ». Oui, ceux qui « portent du fruit » connaissent aussi le moment de la taille. Ce sont ces opérations de taille auxquelles il faut procéder de temps en temps, comme cela arrive dans la vie naturelle, afin que nous puissions être « sans tache » (Ep 5,27). Le texte évangélique ne veut pas dire que Dieu envoie la douleur et les souffrances aux meilleurs de ses enfants pour les éprouver ou pour les purifier. Le Seigneur n'a pas besoin d'intervenir par les souffrances pour rendre ses enfants meilleurs. La vérité est beaucoup plus simple. La vie spirituelle est toujours un itinéraire ou, si l'on veut, une croissance. Mais elle n'est jamais ni évidente ni naturelle ; elle ne suit pas une progression linéaire. Il n'y a pas d'âge dans la vie qui n'exige pas des changements et des corrections, précisément, des tailles. Ces tailles, quelquefois très douloureuses, purifient notre vie et font circuler avec une plus grande fraîcheur la lymphe de l'amour du Seigneur.
A six reprises, en huit lignes, Jésus répète : « Demeurez en moi », « demeurez sur la vigne ». C'est la condition pour porter du fruit, pour ne pas dessécher et par conséquent être taillé et brûlé. Sans doute les disciples ne comprirent-ils pas ce soir-là. En vérité, Jésus indiquait une voie simple pour demeurer en lui : on demeure en lui si ses « paroles demeurent en nous », comme Jésus lui-même le souligne. C'est la voie qu'entreprit de parcourir Marie, sa mère, laquelle « retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur » (Lc 2, 19). C'est la voie que choisit Marie, la sœur de Lazare, qui se tenait aux pieds de Jésus pour l'écouter. C'est la voie tracée pour chaque disciple. Il existe dans la tradition byzantine une icône magnifique qui reproduit cette parabole évangélique. Au centre de l'icône est représenté le cep de la vigne sur lequel est assis Jésus portant l'Écriture ouverte. Du cep partent douze rameaux sur chacun desquels un apôtre est assis, l'Écriture ouverte entre les mains. C'est l'image de la vigne nouvelle, de la communauté nouvelle qui tire son origine de Jésus, vraie vigne. Ce livre ouvert entre les mains de Jésus est le même que celui que tiennent les apôtres : c'est la vraie lymphe qui permet de ne pas aimer en paroles, mais en actes et en vérité.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.