Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

Ceci est l'Évangile des pauvres,
la libération des prisonniers,
la vue aux aveugles,
la liberté des opprimés.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Hébreux 4,1-5.11

Craignons donc, tant que demeure la promesse d’entrer dans le repos de Dieu, craignons que l’un d’entre vous n’arrive, en quelque sorte, trop tard.
Certes, nous avons reçu une Bonne Nouvelle, comme ces gens-là ; cependant, la parole entendue ne leur servit à rien, parce qu’elle ne fut pas accueillie avec foi par ses auditeurs.
Mais nous qui sommes venus à la foi, nous entrons dans le repos dont il est dit : Dans ma colère, j’en ai fait le serment : On verra bien s’ils entreront dans mon repos ! Le travail de Dieu, assurément, était accompli depuis la fondation du monde,
comme l’Écriture le dit à propos du septième jour : Et Dieu se reposa le septième jour de tout son travail.
Et dans le psaume, de nouveau : On verra bien s’ils entreront dans mon repos !
Empressons-nous donc d’entrer dans ce repos-là, afin que plus personne ne tombe en suivant l’exemple de ceux qui ont refusé de croire.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Le Fils de l'homme
est venu pour servir.
Que celui qui veut être grand
se fasse le serviteur de tous.

Alléluia, alléluia, alléluia.

La tentation des chrétiens, contre laquelle l'auteur veut mettre ses auditeurs en garde, est analogue à celle qu'eurent les Juifs lorsqu'ils parvinrent aux portes de Canaan. C'est la tentation de " rester en arrière " et ne pas entrer dans la Terre promise. Nous pourrions dire aussi la tentation de se retirer. On se soustrait aisément à l'amour de Dieu, à son accolade. Mais voici la Bonne Nouvelle : Jésus est venu à notre rencontre pour nous aimer. Il ne nous enlève rien, il nous donne tout. Il ne reste pas en retrait ; bien au contraire, il offre toute sa vie pour nous. Et le " repos " qu'il propose à ses disciples est justement cette accolade d'amour, un amour à accueillir et à vivre, une communion qu'il faut habiter. L'Église vit déjà le jour du " repos ", le septième jour, ce jour où Dieu règne précisément avec amour sur nous tous. L'auteur de la Lettre a raison d'exhorter les croyants à entrer avec urgence dans le repos : " Empressons-nous donc d'entrer dans ce repos-là, afin que plus personne ne tombe en suivant l'exemple de ceux qui ont refusé de croire ". Entrer dans le " repos " signifie par conséquent prendre part à la vie de la communauté. Le lien entre le " repos " et la " maison " rappelle le don que chaque croyant reçoit quand il est accueilli dans la communauté chrétienne où il est aimé et protégé. L'éloge que l'auteur fait de la Parole de Dieu rappelle le fondement sur lequel la maison est construite. Un fondement posé une fois pour toutes, mais qui reste vivant parce que, chaque jour, la Parole refonde la communauté. La Parole de Dieu nourrit les croyants avec une nourriture toujours nouvelle, adaptée à d'aujourd'hui et à chaque époque spirituelle, et elle les soutient pour qu'ils puissent être radicalement délivrés du mal et édifier le bien. Pour cela, le croyant est invité à mettre sa confiance dans la Parole de Dieu afin de connaître la profondeur de son cœur ; il doit l'écouter s'il désire vivre la paix et le salut pour lui-même et pour le monde. Dans l'Écriture, en effet, c'est Dieu lui-même qui parle aux siens. Et nous sommes les siens. La Parole est lumière pour nos pas et pour les pas de tous ceux qui se laissent illuminer : " Il n'y a pas de créature qui puisse se cacher devant Dieu, mais tout est nu et transparent aux yeux de Celui à qui nous devons rendre compte ".