Parole de Dieu chaque jour

Prière de la Sainte Croix
Parole de dieu chaque jour

Prière de la Sainte Croix

Souvenir de Modesta, sans domicile fixe qu'on a laissé mourir en 1983 à la gare Termini de Rome, sans secours parce qu'elle était sale. Avec elle, nous nous souvenons de tous ceux qui meurent dans la rue sans logement et sans secours Lire plus

Libretto DEL GIORNO
Prière de la Sainte Croix
Vendredi 31 janvier

Souvenir de Modesta, sans domicile fixe qu'on a laissé mourir en 1983 à la gare Termini de Rome, sans secours parce qu'elle était sale. Avec elle, nous nous souvenons de tous ceux qui meurent dans la rue sans logement et sans secours


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

Ceci est l'Évangile des pauvres,
la libération des prisonniers,
la vue aux aveugles,
la liberté des opprimés.

Alléluia, alléluia, alléluia.

2 Samuel 11,1-4.5-10.13-17

Au retour du printemps, à l’époque où les rois se mettent en campagne, David envoya Joab en expédition, avec ses officiers et toute l’armée d’Israël ; ils massacrèrent les fils d’Ammone et mirent le siège devant Rabba. David était resté à Jérusalem.
Un soir, il se leva de sa couche pour se promener sur la terrasse du palais. De là, il aperçut une femme en train de se baigner. Cette femme était très belle.
David fit demander qui elle était, et on lui répondit : « Mais c’est Bethsabée, fille d’Éliam, la femme d’Ourias le Hittite ! »
Alors David envoya des gens la chercher. Elle vint chez lui ; il coucha avec elle, alors qu’elle s’était purifiée de ses règles. Après quoi, elle retourna chez elle.
La femme devint enceinte, et elle fit savoir à David : « Je suis enceinte ! »
Alors David expédia ce message à Joab : « Envoie-moi Ourias le Hittite. » Et Joab l’envoya à David.
Lorsque Ourias fut arrivé auprès de lui, David lui demanda comment allaient Joab, et l’armée, et la guerre.
Puis il lui dit : « Descends chez toi, prends du repos. » Ourias sortit du palais, et l’on portait derrière lui une portion de la table du roi.
Mais Ourias se coucha à l’entrée du palais avec les serviteurs de son maître ; il ne descendit pas chez lui.
On annonça à David : « Ourias n’est pas descendu chez lui. » David dit à Ourias : « N’arrives-tu pas de voyage ? Pourquoi n’es-tu pas descendu dans ta maison ? »
David l’invita à manger et à boire à sa table, et il l’enivra. Le soir, Ourias sortit et alla se coucher à nouveau avec les serviteurs de son maître ; mais il ne descendit pas chez lui.
Le matin suivant, David écrivit une lettre pour Joab, et la fit porter par Ourias.
Il disait dans cette lettre : « Mettez Ourias en première ligne, au plus fort de la mêlée, puis repliez-vous derrière lui ; qu’il soit frappé et qu’il meure ! »
Joab, qui assiégeait la ville, plaça Ourias à un endroit où il savait que les ennemis étaient en force.
Les assiégés firent une sortie contre Joab. Il y eut des tués dans l’armée, parmi les serviteurs de David, et Ourias le Hittite mourut aussi.

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Le Fils de l'homme
est venu pour servir.
Que celui qui veut être grand
se fasse le serviteur de tous.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Le texte rapporte le péché de David, si humiliant. Ce ne fut pas un acte unique et ponctuel, mais un enchaînement coupable qui l'a entraîné toujours plus bas, jusque dans l'abîme de l'homicide : la tentation, le consentement, 1'adultère, la trahison de l'un de ses meilleurs officiers, le cynisme et la simulation qui s'en suivit, l'injustice commise. Ce sont autant d'étapes qui montrent toute l'habileté du cœur humain à faire le mal, lorsqu'il n'est pas assez vigilant pour briser la chaîne des tentations. L'événement tragique s'enracine dans le désir de divertissement du roi, à l'approche du printemps, époque à laquelle les souverains avaient l'habitude de partir en guerre (v. 1). Tandis qu'il envoie son armée contre les Amalécites, le roi reste à Jérusalem pour profiter de son repos. C'est la première étape de la tentation. Le choix de se consacrer à sa propre satisfaction pousse David sur le chemin du péché. Il s'arrête pour regarder une femme prendre son bain rituel (v. 3), se complaît à ce spectacle et, devenu aveugle, fait tout pour avoir cette femme, sans se soucier de rien, ni de Dieu qui lui a été favorable, ni de sa position d'oint, d'élu de Dieu, de chef de la nation, ni du mal qu'il fait autant à lui-même qu'à autrui. Ayant appris que Bethsabée était enceinte, David cherche un remède à tout prix. Mais son cœur est endurci : il ne pense plus ni à Dieu ni aux autres. Il est uniquement préoccupé par l'urgence de se sauver de cette situation inconfortable. Il met en œuvre un plan : prendre pour lui la femme de l'un de ses compagnons les plus anciens et les plus fidèles en envoyant ce dernier mourir au combat. Le texte biblique n'avait jamais décrit d'une manière aussi vive la triste réalité de l'homme qui, par peur de ses responsabilités, essaie de se débarrasser de ce qui le tourmente sans faire attention aux injustices supplémentaires qu'il inflige à des innocents, pourvu qu'il se sauve lui-même. À l'inverse, nous avons les nobles sentiments d'Urie qui ne veut pas profiter des commodités qui lui sont offertes par David proposant qu'il s'unisse à sa femme pour éviter le scandale d'un fils né de l'adultère. Urie, cependant, revenu du camp, ne veut pas passer la nuit chez lui, mais se couche aux portes du palais pour partager le sort des soldats en campagne. L'attitude d'Urie forme un contraste frappant avec l'aveuglement de David, désormais entraîné par le péché et par la logique de celui qui ne veut sauver que lui-même. David prendra avec lui Bethsabée qui devient sa femme et lui donne un enfant. Or ce que David a fait « avait déplu au Seigneur » (v. 26-27). Aux autres, il pouvait cacher la gravité de son crime, mais non à Dieu qui « regarde le cœur » (1 S 6, 7).

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.